#1249 18 Décembre 2024 11:03:17
Voici mes billets pour le challenge
"Un mot, des titres" et la session
"SUR":
<image>Sur la route de West, de Tillie Walden.
Je connaissais déjà une œuvre de Tillie Walden : Spinning, un illustré autobiographique, que j’avais beaucoup aimé.
Du coup je partais avec un bon a priori sur ce livre et je me doutais un peu des sujets abordés (découverte identitaire, LGBT+, etc.). J’avais bien visé car ces thèmes sont effectivement repris dans Sur la route de West, où 2 jeunes femmes qui ne se connaissent pas se retrouvent à faire un road trip pour échapper à leur quotidien. Au fur et à mesure on découvre leur histoire, leur motivation, ce qu’elles fuient, etc. Ça commençait bien car j'aimais bien l'aspect road trip et quête identitaire mais alors quand ça a basculé dans le fantasmagorique, j'ai perdu pied. On tombe dans une sorte d’univers où le temps et l’espace n’ont plus vraiment de lois, avec des « méchants » qui les poursuivent on ne sait pas trop pourquoi. C’était très étrange. A moment je me suis demandé si tout cela n’était pas un rêve de la narratrice (c’est vous dire comment c’était bizarre). Je trouve que cette évolution du scénario a cassé toute l’ambiance cocooning mise en place au début pour tomber dans une espèce de thriller psychologique soft ou d’allégorie à grande échelle, déconnectée de la réalité. A un moment il faut choisir son registre, madame l’autrice.
Au niveau du dessin, je n’ai pas été plus conquise plus que ça, c’est très flou, très tremblotant. J’avais parfois du mal à comprendre ce qui se passait, comme si on ne voyait les choses qu’à travers un prisme. Je suppose que c’était pour renforcer l’effet perte de contrôle et fantastique dont j’ai parlé mais sur moi ça n’a pas fonctionné vu que je n’ai pas adhéré à cet aspect de l’histoire.
Bref, des bonnes idées mais ça m'a donné l'impression de lire en étant bourrée avec 2.5g dans le sang.
<image>Mort sur le Nil, d'Agatha Christie.
On ne peut pas vraiment se planter en lisant un Agatha Christie, surtout un titre assez connu comme celui-ci. Sans être le Policier de l’année, quand la reine du crime frappe, on passe toujours un bon moment avec Hercule Poirot. L’ancien détective bonhomme est toujours là où il faut quand il faut, avec ses bonnes manières, sa perspicacité et des fois son côté un peu hautain (pas trop le cas dans ce livre d’ailleurs, il est adorable avec tout le monde). Ce huis clos sur le Nil est encore une enquête rondement menée. J’ai beaucoup aimé l’ambiance suffocante de l’Egypte, des sites tels qu’Abu Simbel et la croisière sur le fleuve, moment du crime. Le cadre et le romantisme qui s'en dégagent lui donnent un ton singulier. Ça m’a presque donné envie de jouer à Cluedo.
<image>Seul sur la mer immense, de Michael Morpurgo.
Le livre se divise en 2 parties : la première qui prend 2/3 du roman et qui raconte la vie d'Arthur, depuis son arrivée en Australie en 1947 et la deuxième (1/3 donc) sur sa fille Allie qui décide de retourner en Angleterre, pays qui a vu naître son père, à bord d'un voilier.
J'ai adoré l'histoire d'Arthur, elle m'a transportée vers les terres lointaines d'Australie, encore sauvage à cette époque, et elle m'a beaucoup émue. Wes, Marty, Ida, tante Megs : j'ai vibré avec le héros au fil des rencontres et des séparations mais ainsi va la vie. C'était beau et triste à la fois. On est plus sur un genre historique / Tranche de vie (mais original !). J'ai été moins séduite par l'aventure en mer d'Allie mais la boucle est bouclée avec la clé de Kitty (sœur d'Arthur dont il est séparé au début de l'histoire), fil rouge du roman. Ici on est plus sur un thème Carnet de Voyage et Aventure en solitaire. J'ai trouvé que les 2 histoires n'avaient pas grand chose à voir entre elles, que ce soit au niveau de l'ambiance, de la thématique, de l'intrigue, du cadre, de l'époque, etc.. Au final c'était tellement différent que j'aurais préféré que l'histoire s'arrête sur celle d'Arthur avec peut être un ou 2 chapitres pour Allie pour clôturer l'histoire de la clé mais c'est tout. Je me suis un peu ennuyée avec elle, ça a fait baisser ma note sur le roman. Il faut dire que la première partie est tellement géniale que tout paraît terne ensuite. C'est vraiment dommage de la part de l'auteur d'avoir fait ce choix de format car j'ai été conquise de la première partie, je ne lâchais plus le livre et je pense que cette belle histoire restera gravée dans ma mémoire.