Illusions perduesHonoré de Balzac1966

Une très longue lecture. On aurait pu se passer de 700 pages a minima. J'ai apprécié les thèmes autour de la difficulté du néo-écrivain, la critique, la réussite. Eve et David reçoivent la palme des personnages les plus naïfs.

C'est mes illusions que j'ai perdues avec ce classique.
Par contre je vais devenir fortiche en imprimerie. J'ai vraiment eu l'impression que Balzac, une fois qu'il maîtrise un sujet, aime étaler et décrire encore et encore surce sujet..
Trop de lenteur et de longues descriptions soporifiques.
J'ai par contre apprécié ce regard caustique et sans concession qu'il porte sur la société.

Un roman qui comporte certaines longueurs (notamment dans sa troisième partie), mais que j'ai bien apprécié dans l'ensemble. Balzac a su me faire à la fois détester et ressentir beaucoup d'empathie pour Lucien. J'ai particulièrement aimé sa critique du journalisme.

La longueur du roman peut intimider. Moi-même, pourtant très passionné par l'œuvre de Balzac, j'ai jugé parfois laborieux certains longs passages. Cependant, le récit est très riche, bien ancré dans La Comédie Humaine, et la fin ne peut que donner envie d'en apprendre plus sur certains personnages, donc de s'attaquer à d'autres œuvres balzaciennes.

Roman fleuve à la puissance romanesque inéluctable mais au style parfois fastidieux, Balzac n'évitant pas ses habituels écueils.Mais son analyse de l'essor du capitalisme et du journalisme est d'une acuité mordante, très moderne.Ce roman porte en germes bien des maux des siècles suivants (le népotisme et l'importance des réseaux, l'appât du gain, les collusions pouvoir-journaux...)Assez incroyable