L'Amant de lady ChatterleyD. H. Lawrence1932

Il est compréhensible que la sensualité de ce couple assez atypique ait fait scandale lorsque le roman est sorti. Toutefois, j'ai surtout été intrigué par leur personnalité qui paraît d'abord très froide. Même s'il est parfois un peu verbeux, Lawrence propose une réflexion intéressante, à défaut peut-être d'être toujours juste, sur ce qui pousse un homme et une femme dans les bras l'un de l'autre.

Une très belle lecture. J'ai beaucoup apprécié Constance qui n'a que faire des convenances. Oliver Mellors m'a paru insensible et antipathique avant de se dévoiler. Quant à Clifford, je l'ai detesté dès les premières pages. Aristrocrate, egoiste et imbue de sa personne.

J'ai trouvé ce texte déséquilibré, entre passages lyriques et écriture bancale. Les dialogues sont insipides, les réflexions chaotiques, quant à l'érotisme, gauche, lourd et vulgaire. Un contenu vide de finesse, sans grande profondeur qui semble plus proche de l'ébauche que de l'œuvre aboutie. Ce fut, pour ma part, long et limite douloureux.

C'est une lecture qui va bien au-delà d'une simple histoire d'amour sensuelle : les passages sur la société anglaise sont les meilleurs (lutte des classes, industrialisation, mœurs du siècle). J'ai aimé le rapport à la nature qui prend une place importante dans le récit, et qui s'ajoute à la sensualité des deux amants. Cependant les personnages sont un poil caricaturaux et peu attachants.

Quel pensum que cette lecture! Le livre est, non seulement, assommant mais également très déplaisant de par les préjugés et pensées intolérantes dont il est ponctué. L'écriture ne réhausse en rien le roman: le texte est truffé de répétitions, les dialogues entre les amants sont ridicules, voire vraiment mauvais, les échanges entre Clifford et ses amis sont verbeux et ennuyeux. Une lecture pénible.