Synopsis
Roumanie. Depuis que le meunier Windisch veut émigrer, il voit la fin partout dans le village. Peut-être n'a-t-il pas tort. Les chants sont tristes, on voit la mort au fond des tasses, et chacun doit faire la putain pour vivre, a fortiori pour émigrer. Windisch a beau livrer des sacs de farine, et payer, le passeport promis se fait toujours attendre. Sa fille Amélie se donne au milicien et au pasteur, dans le même but. Un jour, ils partiront par l'ornière grise et lézardée que Windisch empruntait pour rentrer du moulin. Plus tard, ils reviendront, un jour d'été, en visite, revêtus des vêtements qu'on porte à l'Ouest, de chaussures qui les mettent en déséquilibre dans l'ornière de leur village, avec des objets de l'Ouest, signe de leur réussite sociale, et, « sur la joue de Windisch, une larme de verre ».
A la lecture de L'homme est un grand faisan pour l'homme m'a frappé la langue extrêmement poétique qu'invente Herta Muller pour décrire la vie quotidienne difficile de ces habitants de Roumanie. Qu'il s'agisse d'un corps-à-corps amoureux, de l'ouverture d'une pastèque ou de l'évocation d'un pommier mangeant ces propres pommes, la lumière est partout. Les phrases courtes rythment un récit où la nature est omniprésente, qui me fait penser aux plus beaux textes de Knut Hamsun.
La personnalité et la vie mêmes de Herta Müller attireront, me semble-t-il, dans les prochains mois, les lecteurs du monde entier. Exilée au sein de sa propre langue, elle rejoignit les mouvements clandestins qui luttaient contre Ceausescu et fut menacée par ce régime totalitaire. Autant qu'un hommage à une grande dame de la littérature mondiale, c'est un geste politique que vient de faire l'Académie Nobel, vingt ans après la chute du Mur de Berlin.
A la lecture de L'homme est un grand faisan pour l'homme m'a frappé la langue extrêmement poétique qu'invente Herta Muller pour décrire la vie quotidienne difficile de ces habitants de Roumanie. Qu'il s'agisse d'un corps-à-corps amoureux, de l'ouverture d'une pastèque ou de l'évocation d'un pommier mangeant ces propres pommes, la lumière est partout. Les phrases courtes rythment un récit où la nature est omniprésente, qui me fait penser aux plus beaux textes de Knut Hamsun.
La personnalité et la vie mêmes de Herta Müller attireront, me semble-t-il, dans les prochains mois, les lecteurs du monde entier. Exilée au sein de sa propre langue, elle rejoignit les mouvements clandestins qui luttaient contre Ceausescu et fut menacée par ce régime totalitaire. Autant qu'un hommage à une grande dame de la littérature mondiale, c'est un geste politique que vient de faire l'Académie Nobel, vingt ans après la chute du Mur de Berlin.
Titre original : Der mensch ist ein grosser fasan auf der welt (1986)
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12 Juillet 2012Plumisa5 / 20Lire la chronique
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18 Février 2012SharonLire la chronique
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