Je viens de supprimer tout ce que j'avais écrit ... Je ne suis pas sûre que ce soit bon pour ma santé mentale, mais je vais tenter de reprendre ce message dans la foulée...
@Rhavanielle : Les Läckberg, divertissants, sont un bon choix de lecture pour cette période bizarre. Contrairement à toi, je ne peux pas les continuer car je les emprunte à ma grande tante et j'évite d'aller la voir ces jours. Je reprendrai plus tard.
Voici donc la session de l'après-midi, la seconde version en tout cas, toute en bulles, comme promis, mais pas de champagne ;)
Pour combiner mon abonnement France Loisirs (que j'ai toujours la flemme de résilier) et mon défi personnel de ne pas acheter de livres (pour rappel, les BD ne comptent pas), je me suis offert l'autre jour Bug, tome 1 et tome 2 de Enki Bilal (Fiche BBM 1 et 2).
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Avis : Je n'avais pas eu un album de Bilal entre les mains depuis les débuts de mon adolescence et j'en gardais un souvenir d'oeuvre géniale. Je m'attendais donc à être époustouflée. C'est surtout mon attente qui est retombée comme un soufflé raté. Je ne veux pas dire que c'est une BD ratée, ce serait pousser le bouchon trop loin et on a dit qu'il n'y aurait pas de bulles de champagne dans ce message. Non, simplement, le premier tome m'a paru très brouillon. Entendez-moi, le dessin de Bilal est toujours superbe mais un dessin ne fait pas une bande dessinée. L'histoire manque cruellement de crédibilité. Entre raccourcis et incohérence, on a beaucoup de mal à croire au bug informatique qui s'abat sur les données de notre futur proche. Ces problèmes restent ce que l'on retient du premier tome. Une fois que l'on s'est assis dessus, le deuxième tome paraît moins problématique. Bilal cherche encore a exprimer plein d'idées en même temps et ne prend pas assez le temps de les développer. Cela reste de bonnes idées et on garde dans un coin de la tête la conviction qu'elles le seront (développées) dans les tomes suivants. J'ai donc finalement hâte de voir ces derniers arriver. En dehors de cela, j'ajouterais que la narration et les personnages restent somme toute assez classique. Pour le moment, cela s'annonce comme une série dont on peut se passer mais qu'une fois goûtée, on prend plaisir à retrouver.
<image>Dans le cadre du Swap "Vous reprendrez bien un eu de 2019 ?, @Sometimes m'a envoyé The promised neverland, tome 10 de Kaiu Shirai et Posuka Demizu (Fiche BBM).
Avis : Comme je suis une grande flemmarde (et que ça fait deux fois que j'écris tout ça), je vais me contenter de recopier ici le commentaire que j'ai laisser sur la fiche du livre : "Il faut croire que l'action m'ennuie parce que c'est ce sentiment qui prédomine à la fin de ce tome. Alors que le stratégie du groupe se dévoile, je me projetais déjà, et surtout, dans l'après. Ce sera sans le prochain tome. J'ai hâte.". Voilà, le tome 11 siouplaît ! Il faudra attendre que les librairies rouvrent.
Comme vous l'avez peut-être lu un peu plus haut sur ce fil. Je me suis retrouvée coincée quelques heures seule dans la maison de mes parents la semaine dernière. Ca ne m'arrangeait pas vraiment et j'ai dû restée tard pour rattraper mon travail en retard mais cela a eu l'avantage de me faire rattraper Les naufragés d'Ythaque, tome 14, tome 15 et tome 16 de Christophe Arleston et Adrien Floch (Fiche BBM 1, 2 et 3).
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Avis : Ce n'est jamais un exercice facile de commencer un nouveau cycle dans une saga. Pourtant, je trouve qu'Arleston et Floch s'en sortent très bien avec Les naufragés d'Ythaq. Entre l'esthétique toujours soignée et une narration dynamique qui assurent un divetissement de qualité, ils arrivent à glisser des thèmes importants traités sobrement mais qui ont le mérite d'être présents (ex : avortement). Ces tomes, surtout les deux derniers, m'ont marqué par une nouvelle violence qu'ils mettent en scène. Je ne me souvenais pas de cet aspect dans mes précédentes lectures mais cela fait un moment que je n'avais pas repris cette série alors je me trompe peut-être. Je crois que je me suis mieux intéressée au personnage de Granite. Ils en font un personnage avec un peu plus de matière -mais encore une fois, peut-être était-ce le déjà le cas dès le départ). Je me suis fait aussi la réflexion qu'elle avait une personnalité que l'on donne généralement à des héros masculins et j'ai beaucoup aimé le voir en elle (alors que ce n'est clairement pas une personne que j'apprécierais si je la croisais en vrai.) Je suis vraiment contente d'avoir repris cette série et m'être mise à jour. J'ai hâte de lire la suite.
<image>Ca y est, je vois le bout de cette mise à jour avec Rural ! d'Etienne Davodeau (Fiche BBM) que j'ai piqué à ma môman après lui avoir offert à Noël. Toujours faire des cadeaux qui vous intéresse ! ;) D'ailleurs, j'ai hâte que mon petit frère lise Jusqu'à Raqqa : Avec les Kurdes contre Daesh pour lui vol... emprunter... hum...
Avis : @Luhnatic me demandait l'autre jour des conseils de titres avec des thèmes similaires à une BD que je vous avais présentée, celle qui traitait des enjeux des algues vertes en Bretagne. Je lui avais alors parler de Les ignorants de Davodeau et maintenant je lui conseil avec chaleur Rural !. Je vous la conseille à tou.te.s. En tout cas, à tou.te.s ce.lle.ux qui s'intéresse à ces moment où la fracture entre deux modes de vie, deux conceptions du monde s'affrontent. Pas besoin d'aller jusqu'au cœur de l'Amazonie et se confronter aux autochtones, il y a de ces situations plus près de chez nous. A quelqu'un ayant contribué à la lutte contre le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes (mon adolescence et ma vie de famille impactées ricanent devant l'euphémisme), l'histoire de ce projet d'autoroute ne pouvait que résonner.
C'est un beau témoignage que nous offre Davodeau. D'une très grande honnêteté, ne serait-ce qu'en affirmant dès le départ que ce témoignage ne serait pas objectif... Je cherche une citation mais en réalité, c'est tout son avant-propos que je voudrais reproduire ici... Optons pour "L'objectivité est une belle idée. Et bien sûr on peu sincèrement y prétendre. Mais on peut aussi considérer comme très difficile de s'affranchir de soi-même. Quel auteur peut affirmer avec certitude en livrant un récit que ni ses goûts, ni ses opinions personnelles ne sont intervenus dans son travail ? Pas moi. On raconte d'un point de vue. Raconter c'est cadrer. Cadrer c'est éluder. Eluder, c'est mentir. Alors non, l'objectivité n'est pas de ce livre." Subjective donc mais honnête comme je l'ai dit. Mais, personnellement, je pense que c'est souvent plus appréciable.
Dans cet ouvrage, Davodeau utilise le prisme de l'agriculture pour comparer les deux mondes qui s'affrontent, cristallisé dans la dichotomie FNSEA/Confédération Paysanne (la Conf' comme on dit). Ils pointent du doigts les arrangements que permettent l'argent et le pouvoir. Il témoigne des tragédies personnelles que causent ces grands projets d'urbanisme. Il observe et transmet. J'aime cette démarche car il n'hésite pas non plus à pointer du doigts les paradoxes du "camp" qu'il met pourtant en avant. J'ai déjà parlé d’honnêteté je crois. Bref, lisez ce livre et faîte-vous votre propre opinion !
C'est fini pour les bulles ! Il me reste quelques romans et j'aurai rattrapé mon retard. Ce sera pour la prochaine fois.
Bonnes lectures à tou.te.s !