Synopsis
Comment un certain désir s'y prend-il pour impliquer des puissances tierces dans ses entreprises ? C'est le problème de ce qu'on appellera en toute généralité le patronat, conçu comme un rapport social d'enrôlement. Marx a presque tout dit des structures sociales de la forme capitaliste du patronat et de l'enrôlement salarial. Moins de la diversité des régimes d'affects qui pouvaient s'y couler. Car le capital a fait du chemin depuis les affects tristes de la coercition brute. Et le voilà maintenant qui voudrait des salariés contents, c'est-à-dire qui désireraient conformément à son désir à lui. Pour mieux convertir en travail la force de travail il s'en prend donc désormais aux désirs et aux affects. L'enrôlement des puissances salariales entre dans un nouveau régime et le capitalisme expérimente un nouvel art de faire marcher les salariés. Compléter le structuralisme marxien des rapports par une anthropologie spinoziste de la puissance et des passions offre alors l'occasion de reprendre à nouveaux frais les notions d'aliénation, d'exploitation et de domination que le capitalisme voudrait dissoudre dans les consentements du salariat joyeux. Et peut-être de prendre une autre perspective sur la possibilité de son dépassement.
Moyenne
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BON
1 édition pour ce livre
2010
Editions La Fabrique
213 pages
9 septembre 2010
ISBN : 9782358720137
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C'est une réflexion de très haut vol, malgré le jargon de Lordon, qui aime bien utiliser des locutions latines et des tours de phrase un peu compliqués. Je trouve que l'ensemble est tout de même très clair (parfois, même, le texte se répète; ce que l'on peut aussi prendre pour de la pédagogie). Comme le dit le commentaire précédent, c'est effectivement une bonne raison d'aller voir Spinoza!
Je m'attendais à quelque chose de plus captivant (surtout que je n'ai pas adhéré au format de petits chapitres de 3-4 pages) avec ce livre même si ça reste intéressant. En tout cas, ça me donne une raison de plus d'aller jeter un œil chez Spinoza !