Synopsis
Ses yeux d’eau, recueil de 15 nouvelles dont la première – hommage de l’autrice à sa mère – donne son titre au livre, raconte les destins de femmes, d’enfants et d’hommes des favelas, tous d’origine afro-brésilienne, qui affrontent courageusement la misère, la violence ou le vide de leur quotidien dans un désir vital de s’en sortir sans toutefois toujours y parvenir.
«Parfois, en fin d’après-midi, avant que la nuit ne devienne maîtresse du temps, elle s’asseyait sur le seuil de la porte et, ensemble, nous contemplions la danse des nuages dans le ciel. Les uns se transformaient en moutons ; les autres, en chiots ; d’autres encore, en géants endormis. Il y en avait qui restaient des nuages ou des barbes-à-papa. Ma mère étirait alors son bras jusqu’au ciel, capturait ce nuage, le coupait en tout petits morceaux et les mettait rapidement dans nos bouches. Il fallait faire vite avant que le nuage ne se dissolve et que nos rêves ne se dispersent avec lui. Mais de quelle couleur étaient les yeux de ma mère ? » C. E.
«Parfois, en fin d’après-midi, avant que la nuit ne devienne maîtresse du temps, elle s’asseyait sur le seuil de la porte et, ensemble, nous contemplions la danse des nuages dans le ciel. Les uns se transformaient en moutons ; les autres, en chiots ; d’autres encore, en géants endormis. Il y en avait qui restaient des nuages ou des barbes-à-papa. Ma mère étirait alors son bras jusqu’au ciel, capturait ce nuage, le coupait en tout petits morceaux et les mettait rapidement dans nos bouches. Il fallait faire vite avant que le nuage ne se dissolve et que nos rêves ne se dispersent avec lui. Mais de quelle couleur étaient les yeux de ma mère ? » C. E.
Moyenne
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2020 
Editions Des Femmes
192 pages
ISBN : 9782721007179
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Ca faisait longtemps que je n'avais pas pleuré par la lecture. Les destins de ces femmes et hommes semblent tracés d'avance, et leurs efforts pour déjouer la fatalité sont désespérés dès les premières pages.
En quelques lignes à peine l'autrice brosse un portrait profond de chacun.e. Mon coeur s'est accroché à tou.te.s et leur image reste sur ma rétine.
Portraits de femmes dans les favelas. Tel le cycle de l'eau, leur vie semble toute tracée entre espoir et perte des illusions, entre larmes de joie provoquées par une naissance et yeux qui pleurent le fils rattrapé par l'inéluctable violence de ce monde. Tout comme l'eau qui suit son cours, c'est tantôt doux tantôt chaotique.