[Suivi lecture] Daydreamer

 
  • Daydreamer

    Néophyte de la lecture

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    #11 17 Janvier 2019 13:13:59

    undinoquilit a écrit

    Je suis absolument fan de la présentation de ton suivi lecture ! :pink:


    Merci <image>

    reisama a écrit

    Tu vas enchaîner sur quoi maintenant ? :fouet:


    Comme indiqué sur le bingo de l'imaginaire, je suis en train de lire La Mort du Temps d'Aurélie Wellenstein. Pour le moment, c'est très bon !! J'espère donc que la fin sera à la hauteur ! ^^

    Son prochain roman, Mers mortes sort le 14 mars aux éditions Scrineo. Il risque de rapidement rejoindre ses petits camarades sur mes étagères car cette auteure ne cesse de me régaler !

  • Ileen

    Correctrice Bibliomania

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    #12 17 Janvier 2019 13:46:12

    Mawaru Penguin Drum :pink:
    Il fallait mettre son cerveau en off pour regarder l'anime, mais qu'est-ce que c'était bon ! Je ne savais pas qu'il était sortie en France, je vais sans doute passer une petite commande prochainement, grâce à toi :lol:

    La mort du temps m'intrigue ... Je ne vais pas manquer de revenir par ici pour connaître ton avis final sur ce livre !
  • Daydreamer

    Néophyte de la lecture

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    #13 22 Janvier 2019 07:49:38

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    Synopsis maison : Callista sort du coma à la suite d'un accident de voiture. Elle n'a pourtant guère le temps de s'émouvoir car un séisme survient. Après une course folle pour tenter de fuir l'épicentre, le phénomène prend une ampleur démentielle au point de déclencher un cataclysme temporel.

    Après Le Roi des Fauves et Le Dieu Oiseau, Aurélie Wellenstein parvient une nouvelle fois à me faire passer un très bon moment de lecture avec La Mort du Temps. J'ai acheté ce roman aux Halliennales 2017 mais j'ai quelque peu tardé avant de lui laisser sa chance, la faute sans doute à une couverture moins à mon goût que celles des autres parutions de l'auteure aux éditions Scrineo. En outre, je m'attendais à un récit plus "jeunesse" mais je me fourvoyais complètement, Aurélie Wellenstein est visiblement plutôt du genre à préférer la sulfateuse au dos de la cuillère et ce n'est pas pour me déplaire ! <image>

    Le récit est très dynamique. Découpé en de courts chapitres, chacun d'entre eux se focalise sur une péripétie exploitant le contexte de déréglage temporel et mettant en scène Callista dans sa course contre le temps... Une expression à considérer au sens littéral puisqu'une espèce de flash bien décidé à nettoyer ce bloubi-boulga temporel rase tout sur son passage. En effet, il survient toutes les 30 secondes et colle aux basques de notre héroïne maintenant ainsi sur ses épaules une pression de tous les instants. Fort heureusement, sa route croisera celle d'autres personnages qui viendront l'épauler dans ce terrible périple. Ces alliés apportent un gros plus au roman car ils amènent un peu de "fraîcheur" et arrachent même quelques sourires. Aidée de sa plume, Aurélie Wellenstein insuffle de la vie dans ses personnages à travers des portraits bien brossés et de savoureux dialogues.

    Mon chouchou était sans conteste Roland (même si la petite Jeanne et son langage fleuri était également attendrissante), chevalier tout droit sorti du casting de Les Visiteurs avec ses faux airs de Godedroy de Montmirail. Par sa personnalité mais aussi son verbe (qui n'est sans doute pas très réaliste mais franchement drôle), ce personnage est vite parvenu à me charmer en dépit de mœurs quelque peu barbares qui tranchent singulièrement avec le sens de l'honneur et la force tranquille qu'il affiche en toute circonstance.

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    Hormis la fin du roman, pas forcément à mon goût (cela-dit, elle n'est pas dénuée de sens et apporte une véritable conclusion à l'histoire), ce fut une très bonne lecture que je ne peux que recommander ! Et si d'aventure, vous préférez la fantasy à la science-fiction alors Le Roi des Fauves et Le Dieu Oiseau (l'un de mes plus gros coups de cœur 2018, je lui ai attribué 18/20 ^^) sont aussi des lectures parfaitement recommandables !


    Le petit mot de la fin est pour l'auteure : si vous avez l'opportunité de la croiser sur un salon, vous devriez faire un arrêt à son stand. Non seulement, ses livres dépotent mais en plus, elle est super sympa ! Bienveillante à l'égard de ses lecteurs et avenante, l'échange se fait naturellement et rend la rencontre plus mémorable. Je suis toujours un peu un peu impressionné face un auteur que je ne connais pas (c'est plus facile de briser la glace quand on a un mot ou deux à dire sur l'une de ses œuvres !) mais lors de notre première rencontre alors que je faisais dédicacer La Mort du Temps, elle s'est montrée particulièrement engageante et on a fini par papoter de mon auteur préféré, Serge Brussolo (du coup, je suis reparti avec une dédicace personnalisée ^^).

    En synthèse, tel que présenté dans les commentaires de Livraddict :
    Aurélie Wellenstein a su conquérir mon cœur de lecteur une fois encore. Elle exploite parfaitement la catastrophe temporelle pour enchaîner les péripéties et maintenir la tension. Les personnages sont bien brossés et attachants (en tête Jeanne et sa langue bien pendue ainsi que Roland qui rappelle Godefroy de Montmirail ^^). Il n'y a que la fin qui m'a un peu déçu même si elle n'est pas illogique.

    16/20

  • Alhweder

    Restaurateur de livres

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    #14 22 Janvier 2019 09:36:49

    Bonjour,

    ton cours avis sur le challenge Bingo de l'Imaginaire concernant La Mort du Temps m'a donné envie d'en savoir plus. Alors je suis venue ici. J'ai bien fait car le voilà maintenant dans ma Wish List. Merci :-)

    Du coup, j'en ai profité pour faire un petit tour sur tes autres avis et, malgré mon côté un peu néophyte en matière de culture japonaise (qui se résume à quelques mangas et pas beaucoup de romans, encore moins d'animes), j'avoue être très intriguée par Mawaru Penguin Drum et sa narration décalée. A voir...

  • Daydreamer

    Néophyte de la lecture

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    #15 09 Février 2019 00:48:30

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    Synopsis maison : Anthelme Hauchecorne compile treize de ses nouvelles parues à des occasions diverses et variées dans ce recueil plein d'excentricité macabre ! <image>

    Décidément, j'ai un mal fou à tenir un rythme de lecture correct lorsque je m'attaque à un recueil de nouvelles ! Lisant le soir dans mon lit avant de me coucher, j'ai tendance à éteindre la lumière lorsque je finis une nouvelle... Il m'a donc fallu deux semaines pour lire 13 nouvelles soit autant de temps que pour les trois romans lus précédemment ! <image> Ce n'est guère efficace pour avancer dans mon bingo de l'imaginaire mais au moins, ça me faisait un bon prétexte pour enfin lire Punk's not dead acquis à l'édition 2017 de Trolls et Légendes.

    Difficile de donner son ressenti sur un recueil de nouvelles en émettant simplement un avis global. Je vais donc m'arrêter succinctement sur les différentes histoires qui parcourent Punk's not dead et user de mon barème maison sur Livraddict pour leur donner une petite note individuelle ^^

    Mais avant cela, je tiens à mettre en avant certains éléments qui concernent l'œuvre dans son entièreté :
    - L'objet livre. La couverture souple et le papier très fin ne font pas justice au contenu. En effet, les nouvelles ne sont pas simplement empilées les unes à la suite des autres. Anthelme Hauchecorne agrémente chacune de ses nouvelles d'une section "Backstages" qui retrace la genèse de la nouvelle et met en avant ses influences culturelles ainsi que les travers de la société qui ont pu faire germer l'idée derrière son récit. En outre, une belle illustration signée Loïc Canavaggia précède chaque nouvelle. Une collaboration pas inédite en ce qui me concerne car j'avais déjà pu constater la belle alchimie entre les deux compères dans l'exquis Carnaval des Corbeaux dont la magnifique édition au Chat Noir vaut indubitablement le détour ! <image>
    - La qualité exceptionnelle de la plume d'Anthelme Hauchecorne. Il joue beaucoup avec les mots et à travers un langage riche, fleuri et imagé, il parvient rapidement à créer des univers colorés et à nous plonger dans une ambiance tantôt loufoque, macabre ou inquiétante. Les références culturelles glissées ici et là sont une délicieuse cerise sur un gâteau déjà succulent ainsi qu'une bonne opportunité de réviser son bestiaire du Petit Peuple !
    - L'auteur, à la fois accessible, humble et généreux comme peut le montrer le reversement des droits de certains de ses livres à diverses associations ! Ce livre, il me l'a carrément offert lorsque je l'ai rencontré à Trolls et Légendes ! Il était à la fois content et gêné que je le connaisse depuis la parution de son premier roman La Tour des Illusions et il m'a donc fait cadeau de ce recueil pour se faire pardonner car il semble considérer son premier bébé comme une "erreur de jeunesse". Un jugement pour le moins sévère car s'il ne se démarque pas comme ses petits frères par une qualité d'écriture d'exception, cela restait un roman divertissant (dans un style plus "roman de gare" ce qui n'est absolument pas un mal pour le fan de Brussolo que je suis ^^) et j'avais passé un bon moment en le lisant... C'était d'ailleurs pour ça que je venais à sa rencontre à Trolls et Légendes, j'étais donc un peu surpris de le voir affiché un air contrit en entendant parler de son premier roman !


    Décembre aux cendres
    Très chouette nouvelle qui se déroule dans un Budapest ravagé par des flammes éternelles en son centre-ville. Nous suivons le destin d'une petite fille qui va partir en expédition pour une corporation peu scrupuleuse afin de dégoter des trésors parmi les décombres d'un brasier toujours à la recherche de nouvelles peaux à calciner ! <image>
    J'aimais beaucoup jusque la fin précipitée qui laisse un goût amer. J'ai eu l'impression de lire l'introduction d'un roman prometteur, c'est extrêmement frustrant !
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    Sarabande mécanique
    Cette nouvelle met en scène un duel au "pistolet" pour le moins délirant sur une planète colonisée. J'ai bien aimé ! Certains passages bien barrés restent imprimées dans la mémoire et on est tenu en haleine jusqu'au dénouement !
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    No future
    Lecture d'une espèce de journal tenu par un zombie punk ! Une lecture agréable qui ne manque pas de style (en même temps, cela relève pour ainsi dire du pléonasme de faire ce genre de constat lorsqu'on parle d'Anthelme Hauchecorne ^^) mais dont l'intérêt reste finalement limité. Cette nouvelle est particulièrement courte et dans ces circonstances, il faut un concept vraiment fort ou des événements coup de poing pour parvenir à faire mouche. Ici, un peu comme ce zombie, je suis resté sur ma faim ! <image>
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    C.F.D.T.
    Les monstres en ont quelque peu ras-le-bol de passer sous le fil de l'épée d'héros en tout genre à cause de quelques dérapages passés. Ils se mobilisent et décident de se racheter une conduite n'en déplaise à quelque exorciste et autre guerrier viking... Une sympathique lecture qui manque tout de même d'un peu de piquant pour véritablement sortir du lot.
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    Sale petite peste !
    Cet hommage à Terry Pratchett met en avant l'un des plus emblématiques personnages du Disque-monde, Mort. Je n'ai jamais lu Terry Pratchett mais j'ai en tout cas complètement adhéré à cette nouvelle ! Anthelme Hauchecorne a l'air de s'amuser comme un petit fou en jouant avec les mots, les situations et l'Histoire et je dois dire que ça m'a beaucoup plu. Il m'a en tout cas donné envie de découvrir l'œuvre de Pratchett et s'il parvient à communiquer cette envie à tous les lecteurs de sa nouvelle, c'est certainement le plus bel hommage qu'il pouvait rendre à l'auteur britannique.
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    Les gentlemen à manivelle
    J'ai bien aimé la dynamique des échanges entre la secrétaire et son boss mais ça reste quand même un peu light en terme de contenu. Clairement la nouvelle la plus oubliable du recueil.
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    La guerre des Gaules
    L'élection d’extrémistes nationalistes à la tête du gouvernement français plonge petit à petit le pays dans le chaos jusqu'au point de rupture : la guerre des Gaules. La nouvelle consiste en une interview croisée de personnes portant un regard différent sur ce pan de l'Histoire française. Caricatural, fun, fantaisiste (Anthelme Hauchecorne invente ici le nouveau jalon de l'évolution humaine !) et un tantinet satirique, on suit avec plaisir cet échange pour le moins farfelu ! ^^
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    Voodoo doll
    J'aime bien l'image fantasmée du détective privée à l'américaine qu'on peut retrouver dans des polars noirs, j'étais donc curieux de voir Anthelme Hauchecorne triturer à sa manière cette image. La nouvelle était malheureusement trop courte et arrivé aux deux dernières pages, j'étais déçu que l'auteur n'est pas développé davantage son histoire... Puis paf, révélation inattendue qui donne du sens à la nouvelle et me décoche la mâchoire ! ^^
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    De profundis
    Plutôt cool l'idée de suivre des espèces de dragons millénaires cachés dans nos profondeurs maritimes (on va finir par trouver des espèces animales extraterrestres avant de faire le tour de notre faune maritime ^^). J'ai bien aimé cette histoire et l'univers qu'elle dépeint, seule la conclusion manque un peu de punch.
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    La ballade d'Abrahel
    Dans cette nouvelle, Anthelme Hauchecorne revisite un conte méconnu où un succube va mettre le boxon dans un village afin de récolter des âmes (il existe des petites échoppes en Enfer où les troquer contre des objets de valeur [img][/img]). C'est mon type d'univers, j'ai beaucoup aimé ! ^^
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    Le buto atomique
    Un homme explique à son médecin le secret derrière sa guérison miraculeuse : son empoisonnement radioactif était en fait une malédiction dont il pouvait lever les effets qu'en accumulant les bonnes actions... L'idée est originale (tout comme l'auteur, j'ai vu le film documentaire Pina mais cela n'a pas fait germer dans mon esprit ce genre d'idées tordues ! <image>) et l'histoire sympathique mais je n'ai pas non plus été plus enthousiasmé que ça.
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    La grâce du funambule
    Un jeune homme souhaite quitter Roubaix pour se rendre à Paris et ainsi entrer dans la cour des grands dans le monde de la mode. Une nouvelle sans la moindre trace de fantastique ! Anthelme Hauchecorne était-il tombé sur la tête ? ^^ Une lecture pas désagréable malgré l'antipathie qu'inspire le protagoniste principal (égoïste, arrogant, lâche... Il a toutes les qualités le bonhomme !).
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    Le roi d'automne
    Tous les cinq ans, certaines familles de la ville d'Arras envoient leurs adolescents (par groupe de deux) passer deux épreuves mortelles dans les galeries souterraines de la ville. La première épreuve consiste à acquérir le don de vue qui permet de voir les êtres vivants et les objets originaires du Sidh, cet autre monde où réside le Petit Peuple. La seconde épreuve consiste à ramener à la surface un objet de qualité remarquable issu du Sidh. Cette nouvelle est donc l'occasion de suivre un binôme se soumettant à ce rite de passage. L'univers est juste génial et décidément, Anthelme Hauchecorne n'a pas son pareil pour sortir de son chapeau des cours de miracles pleines de vie et d'euphorie jusqu'à ce que la mort et le désespoir s'invitent au spectacle ! <image>
    L'histoire compte une petite centaine de pages ce qui permet à l'auteur de développer un récit plutôt ambitieux. J'ai pour ma part été captivé du début à la fin et j'ai désormais très envie de découvrir le roman Âmes de verres situé dans le même monde.
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    Pour résumer, j'ai donc passé un très bon moment en lisant ce recueil. Quant à l'auteur, il ne cesse de m'impressionner. Cependant, le format des nouvelles me correspond nettement moins que celui des romans. En effet, à qualité égale, je trouve qu'un format plus long favorise l'immersion et sur la durée, cela permet de s'investir davantage émotionnellement et de retirer une forme d'expérience plus marquante... Bref, le "voyage" me touche encore plus lorsque je lis des romans. Autant dire qu'il me faut absolument mettre la main sur le roman Âmes de verres qui promet d'être enchanteur.


    En synthèse, tel que présenté dans les commentaires de Livraddict :
    Bien que préférant la lecture de romans à celle de nouvelles, quel plaisir de retrouver la fabuleuse plume d'Anthelme Hauchecorne. La dernière nouvelle, Le Roi d'Automne, est vraiment géniale et j'éprouve désormais l'envie irrésistible de lire Le Sidh qui se situe dans le même univers !

    16/20

  • Patate_suisse

    Chercheur de mots

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    #16 09 Février 2019 12:23:02

    Hello !

    Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais j'avoue que ton avis très détaillé à titiller ma curiosité ! C'est assez marrant parce que je trouve qu'il a un nom de personnage de Pratchett. Je sens que je vais le glisser en suggestion pour ma bibliothèque :D

    Merci pour cet avis !
  • Daydreamer

    Néophyte de la lecture

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    #17 12 Février 2019 19:05:13

    Pie_grieche a écrit

    C'est assez marrant parce que je trouve qu'il a un nom de personnage de Pratchett.


    Il s'est fait plaisir pour son nom de plume en effet ! ^^

    Pie_grieche a écrit

    Merci pour cet avis !


    De rien ! <image>

    Une si belle plume ne doit pas passer inaperçue auprès du public amateur de littérature de l'imaginaire donc si je peux titiller une ou deux curiosités, ça me fait plaisir ! <image>


    Avis de lecture très positif à venir ! ^^ J'arrive au bout de Que passe l'hiver de David Bry et c'est drôlement bien ! <image>

  • Daydreamer

    Néophyte de la lecture

    Hors ligne

    #18 14 Février 2019 22:42:57

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    Synopsis maison : Dans un univers empli de beauté et de magie, Stig participe enfin à son premier solstice d'hiver, des rêves plein la tête. Mais ces derniers volent bien vite en éclats lorsque la noirceur du cœur des hommes transforme ce moment de fêtes en huis-clos meurtrier ! <image>

    Cet hiver, j'ai profité d'une promotion de Noël aux éditions de l'Homme Sans Nom pour mettre la main sur Que passe l'hiver de David Bry (cela m'a permis d'avoir en cadeau Le Roi Sombre de Oren Miller dont j'ai parlé précédemment ^^). La magnifique couverture illustrée par Simon Goinard, le synopsis et les bons retours aperçus jusqu'à présent m'avaient convaincu de lire ce roman. Et je ne regrette absolument pas ce choix car j'ai beaucoup aimé cette lecture qu'on peut qualifier de petit coup de cœur <image>

    Ce roman est pétri de qualités :
    - Un univers riche malgré une unité de lieu restreinte. Entre nos quatre clans aux pouvoirs bien distincts, le Dieu Sombre qui tisse les fils du destin, l'Ordrain (l'homme-cerf de la couverture) auprès de qui les quatre clans viennent jurer allégeance lors du solstice d'hiver, l'auteur met en place une mythologie passionnante.
    - Stig Feyren, notre héros au pied bot ayant la capacité de se transformer en corbeau, qui se démarque par sa force de caractère, son intelligence et son romantisme qu'on ressent à travers son âme de poète. C'est vraiment une belle personne (sans être une espèce de boyscout insupportable ^^) qu'on a envie d'encourager et dont on partage la souffrance. Son handicap l'enrichit considérablement car il est sans cesse tiraillé entre celui qu'il est devenu grâce au fait de surmonter cet handicap (et le regard des autres) et celui qu'il continue parfois à réduire à cet handicap.
    - L'environnement enneigé et la beauté de la clairière que l'auteur prend soin de mettre en valeur. Ainsi, malgré les événements terribles qui se produisent, tout n'est pas noir...
    - L'intrigue captivante. On se demande sans cesse quelle nouvelle épreuve le jeune Stig va devoir surmonter et quel sera le fil du destin tiré pour le grand final.
    - L'écriture n'adopte pas de style particulièrement marquant mais elle sert parfaitement l'histoire. J'ai bien aimé les petits vers précédant chaque chapitre et l'explication qu'il y a derrière ces derniers en guise d'épilogue.

    Je n'ai pour ainsi dire aucun grief contre son roman :
    - Le choix narratif d'entrecouper le roman de chapitres très courts écrits en italiques se focalisant sur d'autres personnages que Stig. Ces chapitres permettent de révéler au lecteur certains éléments de l'histoire. J'ai trouvé ça dommage de nous "désolidariser" ainsi de Stig et de nous spoiler une partie du suspens. Cela-dit, peut-être est-ce un mal pour un bien ? Cela permet d'enrichir certains personnages secondaires et de cerner un peu mieux leur personnalité. En outre, enlever le focus du whodunit évite certainement d'alourdir la fin du roman.

    En conclusion, si David Bry trouvait une idée lumineuse pour exploiter à nouveau cet univers, je me jetterais avec avidité sur ce nouveau roman ! Mais plutôt que de prendre mes rêves pour des réalités, je vais d'abord me renseigner sur les livres qu'il a déjà écrits (Le Garçon & la Ville qui ne souriait plus n'a pas l'air vilain ! <image>).


    En synthèse, tel que présenté dans les commentaires de Livraddict :
    Je découvrais David Bry avec ce roman et j'ai passé un excellent moment de lecture. Stig est un héros très attachant dont le parcours initiatique ne semble jamais vouloir se terminer avec des épreuves toujours plus terribles et éprouvantes. L'univers, aussi beau qu'impitoyable, est envoûtant et on se demande bien quel fil du destin l'auteur a choisi pour conclure son récit ! Coup de cœur ! <3

    17/20

    Dernière modification par Daydreamer (14 Février 2019 22:44:39)

  • Daydreamer

    Néophyte de la lecture

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    #19 04 Mars 2019 13:18:57

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    Synopsis maison : Un Arthur vieillissant et déprimé depuis la mort de Guenièvre ne peut rien faire face au coup d’État orchestré par Galaad. A l'article de la mort, il confie au jeune Kadfael le pommeau d'Excalibur qui a été brisé au cours de l'affrontement. S'ensuit alors une quête riche en péripéties afin de reforger Excalibur et ainsi être en mesure de renverser le roi usurpateur !

    J'ai eu un mal fou à venir à bout de ce livre ! Il y a quelques jours, je me suis fait violence et j'ai pris quatre heures pour le finir (avec mon rythme mollasson, mon esprit qui a tendance à vagabonder et mes chats qui me déconcentrent toutes les cinq minutes, comptez deux bonnes minutes par page sur ce type de grand format ! <image>) afin de pouvoir passer à autre chose. Pourtant, j'ai bien aimé le monde imaginé par Bertrand Crapez qui puise ses inspirations dans l'Histoire, la mythologie, les légendes et les codes de la fantasy. Si on pouvait craindre le pire des gloubi-boulga, cela forme au contraire un sympathique cocktail. Certains pourront lui reprocher une forme de surenchère dans l'usage des références mais j'ai trouvé ça plutôt amusant. Le roman a en tout cas le mérite de se démarquer sur ce point.

    J'ai également apprécié l'esprit d'aventure et le ton bon enfant. Toutefois, la vitesse à laquelle les péripéties s'enchaînent rend finalement cette aventure moins digeste. Chaque nouveau chapitre correspond à un nouvel obstacle à surmonter (et à une ou deux références à placer pour l'auteur ! ^^). Mais les chapitres sont plutôt courts et dynamiques ce qui confère à l'intrigue un côté un peu expéditif. Fraudon et compagnie auront d'ailleurs connu moins d'adversité en trois pavés que Kadfael et ses amis en un seul volume ! <image>

    En outre, l'absence de temps mort empêche les personnages de gagner en profondeur et leur alchimie manque de naturel. Il ne suffit de griffonner quelques mots et de nous dire qu'ils sont désormais les meilleurs amis du monde ou qu'ils s'aiment profondément. Il faut aussi ressentir ce rapprochement à travers leurs pensées, leurs actions, leurs échanges mais le récit se focalisant sur l'aventure, les personnages manquent de substance. L'humour permet parfois de contrebalancer un peu cela mais cela reste grandement insuffisant à mon goût. Les personnages manquent également de nuances. Aucune prise de risque de ce côté-là (dommage, l'intrigue avec les fées jumelles était une bonne opportunité pour proposer quelque chose de plus audacieux) avec en tête de gondole un Kadfael dégoulinant de bons sentiments... Je n'ai pas aimé ce héros dont l'évolution express en parfait boyscout n'a pas vraiment de sens. Je peux concevoir que l'adversité le contraigne à mûrir très rapidement mais cela reste trop soudain et n'explique pas comment l'apprenti de Merlin peut soudainement devenir un grand guerrier doublé d'un général d'armées. Cela ne s'improvise pas qu'on soit le fils de Perceval ou non ! <image>

    J'ai également eu beaucoup de mal avec l'histoire d'amour particulièrement niaise et pas subtile pour un sou. Le héros tombe amoureux au premier regard de la fée Adélice et l'auteur nous l'annonce de manière assez laconique. J'ai trouvé ça plutôt balourd et même un peu dérangeant dans la mesure où la fée polymorphe avait les traits de la vieille Lucette quelques instants plus tôt. Cette dernière travaillait en cuisine à Camelot depuis que Kadfael était en couche-culotte. Elle était donc plus proche de la figure maternelle que du potentiel intérêt romantique pour notre jeune orphelin. Ajoutons à cela le grand âge de la fée immortelle alors que Kadfael, du haut de ses 16 ans, est un jouvenceau naïf sans expérience amoureuse et cela donne un coup de foudre un peu gênant. C'est dans la tradition du roman chevaleresque d'avoir un héros romantique dont le cœur s'embrase pour un oui ou pour un non donc je suppose que le cahier des charges est respecté bien que cela soit franchement pénible à lire.

    Je pense ce roman davantage adapté pour les plus jeunes. C'est d'ailleurs ainsi que l'auteur l'a conçu puisqu'il a d'abord écrit cette histoire pour ses propres enfants. Le format du roman est idéal pour lire un chapitre avec son gamin le soir au moment de se coucher. C'est un bon moyen de lui faire découvrir quelques mythes et légendes et il ne risque pas de s'offusquer des stéréotypes utilisés s'il découvre les codes du genre à travers ce roman. De même, l'univers manichéen est sans doute un peu moins gênant pour les plus jeunes. Tout du moins, contrairement aux adultes, ils recherchent peut-être moins les nuances de gris dans un monde fait de noir et de blanc. Quant à l'histoire d'amour, elle les fera peut-être rêver alors qu'elle me file la nausée ? ^^

    J'ai l'air un peu dur mais je tiens à préciser que le roman n'est pas non plus une purge. Cela reste divertissant. J'attends tout simplement plus d'un roman de fantasy. Sur le fond comme sur la forme, c'est trop léger à mon goût. Et c'est bien dommage car j'adhère bien au concept de mélimélo mythologique créé par Bertrand Crapez. J'étais d'ailleurs curieux de découvrir le tome 2 qui s'intéresse aux mythes de l'Atlandide que je connais moins mais je ne me sens pas d'enchaîner (je lui laisserai sans doute quand même sa chance car en tant que collectionneur, ça me chiffonne un peu d'avoir seulement les deux premiers tomes de la trilogie ! <image>). Je vais plutôt relancer la "machine-à-lire" avec mon auteur de cœur, Serge Brussolo ! <image>


    En synthèse, tel que présenté dans les commentaires de Livraddict :
    J’ai bien aimé le monde créé par Bertrand Crapez, une espèce de pot-pourri de références mythologiques et culturelles (même Robin des Bois s'invite à la fête ! ^^) avec en tête les légendes arthuriennes. Malgré cela, la lecture a été laborieuse de par le manque de profondeur et de nuances des personnages, l’intrigue trop stéréotypée et pressée, le trop-plein de bons sentiments...

    12/20

  • Daydreamer

    Néophyte de la lecture

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    #20 09 Mars 2019 09:32:16

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    Synopsis maison : Missionnés par leur maître sorcier-forgeron, une géante et un cul-de-jatte juché sur ses épaules parcourent les terres d'Almoha. Ils sont confrontés à de nombreux dangers et finissent par être mêlés aux affaires des Dieux endormis et du Roi Squelette.

    Cela faisait quelques temps que je n'avais pas lu une œuvre de mon auteur fétiche, celui grâce à qui je me suis découvert une passion pour la lecture, Serge Brussolo. C'est donc avec un réel plaisir que je me suis plongé dans ce roman regroupant les aventures de Junia & Shagan de l'époque Fleuve Noir de l'auteur dans les années 80. En effet, ces deux personnages, une géante tourmentée et un cul-de-jatte hargneux, ont été exploités dans un autre contexte (Égypte antique) dans les années 2000 par l'auteur. Je n'avais pas lu les deux romans parus chez Fleuve Noir (ce n'est pas faute d'avoir écumé les bouquinistes dans le but de compléter sa bibliographie !), cette intégrale tombait donc à pic pour moi ! Malgré tout, je dois avouer que le format choisi m'a laissé quelque peu dubitatif puisqu'une note au début du livre explique qu'il s'agit davantage d'un roman compilant quelques morceaux choisis des deux romans parus chez Fleuve Noir associés à du contenu inédit qu'à une véritable intégrale. J'aurais préféré découvrir l’œuvre dans son entièreté à la manière de ce que proposait les éditions Vauvenargues dans leur collection Intégrale Brussolo. Certains de ses romans "oubliés" et particulièrement difficiles à trouver ont ainsi eu le droit à une seconde jeunesse dans des versions parfois revues et corrigées. Bref, des espèces de director's cut plus que bienvenues puisque les éditions Fleuve Noir avaient tendance à raccourcir sans le moindre scrupule certaines parutions de leur collection Anticipation afin de ne pas dépasser un nombre maximum de pages (je me rappelle encore d'un roman littéralement sans fin car ils n'avaient pas réussi à trancher dans le lard proprement ! <image>). Évidemment, le format de ce roman n'aurait pas été si préjudiciable si cela n'avait pas amené une construction un tantinet bancale du récit : l'absence de véritable point de départ, des transitions rapides, quelques contradictions... Certes, avec Brussolo, je suis habitué à lire des récits pris dans la tempêtes d'idées nées de son imagination aussi fertile que tumultueuse mais habituellement, l'auteur parvient à dompter ce chaos créatif pour raconter une histoire cohérente et captivante. Ici, j'ai bien été captivé par l'histoire et les péripéties de Junia & Shagan mais les talents de conteur de l'auteur étaient moins évidents de par le manque de structure du récit. Je suis convaincu, peut-être à tort, que sortir la director's cut des deux anciens romans avec un un troisième volume inédit aurait gommé ce défaut quitte à avoir des aventures un peu plus indépendantes les unes des autres.

    Sinon, que dire si ce n'est que c'est chouette de voir mon auteur favori s'attaquer à mon genre de prédilection : la fantasy. Brussolo est un auteur touche-à-tout (ses thrillers historiques qu'ils soient aux temps des pharaons, des vikings ou des chevaliers valent leur pesant de cacahuètes !! <image>) mais en matière de SFFF, il s'est surtout distingué dans les registres de la science-fiction et du fantastique. Mais finalement, peu importe le genre, ce sont les aberrations imaginées par l'auteur qui priment : des ponts faits de pierres vivantes avides en sacrifices humains, des parties d'un, deux, trois, soleil inversées avec des statues qui t'écrabouillent si tu as le malheur d'ouvrir les yeux alors qu'elles se déplacent de leur pas lourd, maladroit et fort peu élégant, des parasites divins dont l'appétit ne se limite pas aux peaux mortes des Dieux... Autant dire qu'on s'éloigne quelque peu de la fantasy classique même si une quête se dessine au fil des péripéties : réveiller les Dieux endormis et mettre ainsi un terme au règne de terreur du roi squelette.

    Une suite à cette "intégrale" est parue en ce début d'année : Les ombres du roi squelette. Nul doute qu'il ira garnir les étagères de ma bibliothèque très prochainement ! <image>


    En synthèse, tel que présenté dans les commentaires de Livraddict :
    J'ai passé un bon moment en compagnie de ce duo iconique de l'univers de Brussolo. L'imagination fiévreuse de l'auteur carbure à plein régime (entre ponts vivants, statues susceptibles et parasites divins, il y a de quoi faire !) mais le cheminement de cette aventure est parfois un peu rapide et peut manquer de liant entre les différents arcs (la faute à un format d'intégrale un peu biscornu ?).

    16/20

    Dernière modification par Daydreamer (09 Mars 2019 19:02:10)