Bonjour bonjour !
Me voilà de retour après un bon week-end qui m'a fait du bien au moral. Ce dont j'avais besoin :)
J'ai avancé dans
Winterheim, et je dois dire que je n'accroche pas du tout. J'ai vraiment peiné pour finir le tome 2, n'étant plus convaincue par le souffle de l'auteur démiurge. J'ai regretté que les personnages manquent à ce point d'étoffe et de profondeur, le héros est insipide, la jeune fille dont il est amoureux ne sert à rien (vraiment, les femmes dans cet univers sont absolument inutiles, elles ne sont que des motifs de meurtre, tortures, séquestration... c'est d'un banal et d'un vide... pfff). L'auteur s'éparpille dans son univers et dans les points de vue, ça part dans tous les sens et ça manque de logique et de cohérence. Pourtant, l'idée de départ était intéressante, la cosmogonie créée très riche et prometteuse. Mais voilà, le tome 2, c'était clairement le genre de tome de transition raté comme on peut en voir beaucoup...
J'ai noté un extrait qui correspondait à ce que j'aurai pu dire de l'oeuvre, telle qu'elle m'inspirait à ce moment là : "L'existence peut parfois nous paraître décousue. Décousue et confuse : comme une mosaïque dont on aurait, à l'aveuglette, assemblé les différentes parties. Aucune ne semble avoir le moindre rapport avec les autres, pourtant elles forment un tout". Bon, pour l'instant, j'attends de voir si je me lance dans le tome 3 pour percevoir la signification que prendrait enfin l'histoire, je crains l'indigestion.
Heureusement, hier j'ai lu un petit livre que j'ai trouvé très bien écrit et qui a été une très belle surprise :
Victor Hugo vient de mourir, de Judith Perrignon. Ce livre retrace les instants qui précédent et qui suivent le décès de Victor Hugo, sa perception par la population, les enjeux qui se sont noués autour de ses funérailles entre différents bastions et groupes sociaux, le fait aussi que ce personnage n'appartienne plus à sa famille mais à la nation au vu de ce qu'il a représenté. On perçoit bien la volonté du pouvoir de se maintenir face aux dangers que représente le peuple, le souvenir de la Commune restant vivace dans la tête de chacun : Victor Hugo, homme complexe, qui fut à la fois nanti et qui parla si bien et avec tant de passion et de justesse des pauvres, des démunis, des incarcérés suite à des "crimes" qui n'étaient que la conséquence de la société... Victor Hugo, figure de bataille, même après sa mort ! C'était extrêmement intéressant, servi par une écriture très belle, qui m'a permis de mieux saisir ce qu'a représenté le personnage public, le poète, l'homme politique que fut Victor Hugo, et qui m'a donné envie de mieux connaître son oeuvre. Cela tombe bien, j'ai un livre dans ma PAL depuis ... plus de 7 ans, je pense, ça doit dater de la prépa ? qui s'intitule
Un poète en politique : les combats de Victor Hugo et que j'aimerais bien lire.
J'ai trouvé beaucoup d'actualité également dans la façon qu'a le pouvoir de considérer le peuple, et de chercher à le contraindre par l'expression de la force publique légitime.
J'ai noté un extrait dans les dernières pages du livre :
"La phrase [du poète] aime les températures extrêmes, les poètes, c'est connu, grandissent avec les tyrans. Mais une torpeur démocratique s'est progressivement installée, comme l'électricité le long des rues, nous avons perdu l'habitude d'avancer dans l'obscurité, nous avons laissé l'algorithme économique gouverner. Marche ou crève. Nous sommes devenus de moins en moins sensibles aux épopées poétiques et au bonheur des peuples, moins tendres, moins naïfs aussi, plus froidement personnels. La phrase est au mieux un très beau livre, au pire un cache-misère aux tribunes officielles. Tranquillement, nous l'avons défaite."
Ce matin, j'ai commencé le tome 1 de Château l'attente de Linda Medley, une relecture du conte de la Belle au bois dormant. Cela promet d'être caustique et loufoque. Et en parallèle (comme c'est une BD), je compte lire Danish girl de David Ebershoff. J'avais beaucoup aimé le film, surtout dans le traitement de l'image (des compositions quasi comme des tableaux) et j'avais acheté le livre dans la foulée.. sans le lire (comme tous ces livres qui nous font terriblement envie et qui finissent par prendre la poussière un an, deux ans, plus longtemps...). Je crois que je l'avais mis de côté après avoir découvert les critiques faites autour du film, sur la décision de choisir un acteur cis pour incarner une femme trans, et cela m'avait fait un peu peur dans le traitement de l'histoire dans le livre. Aujourd'hui, j'ai envie de voir ce qu'il en est réellement (et au pire, cela fera de la place sur mes étagères #pragmatisme).
J'espère que vous allez bien et que vous avez fait le plein de lectures dernièrement ! (surtout avec la maintenance du site qui a permis de rester loin de l'ordinateur :P )