Je vous réponds juste après ! :)
Bien le bonjour !
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas écrit d'avis lecture mais deux lectures m'ont un peu plus inspirée que les autres alors c'est parti :
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De rouages et de sang, tome 1 : les disparus d'Arkantras, de A.D. Martel
*minute je me la pète*
Ce livre m’a été conseillé par Christelle Dabos lors de mon passage à Trolls et Légendes. Je ne l’ai pas acheté sur place parce que j’avais déjà bien craqué mon portefeuille mais je l’ai gardé dans un coin de ma tête. Et lors d’un passage en librairie, il était là, je l’ai acheté.
Alors : est-ce que Christelle Dabos a de bons goûts littéraires ? =D
Sachez déjà que si c’est un livre classifié young adult, je le mettrais un peu en dessous. Pas non plus pour les jeunes enfants mais entre les deux. Vous allez comprendre pourquoi.
Nous suivons Rowena, une jeune fille de 12-13 ans, orpheline, qui essaie de s’en sortir comme elle peut. Pour ne pas mourir de faim, elle revend des pièces mécaniques dans des marchés. Elle est farouche, ne se laisse pas marcher sur les pieds et obstinée. Un sacré caractère donc. Elle a un seul véritable ami, son chat, qui a une patte mécanique. Donc oui, je ne l’ai pas précisé mais la couverture a surement dû vous mettre la puce à l’oreille : nous sommes bel et bien dans un univers steampuk.
Mais voilà, un danger rôde depuis quelques temps sur la ville : il semblerait qu’une créature monstrueuse enlève et dévore les enfants. Rowena, qui a les pieds sur terre, ne croit pas à ses sornettes, jusqu’au jour où son vieil ami qu’elle surnomme Œil-de-Pirate va disparaitre à son tour.
L’intrigue est plutôt bien menée, même si certaines ficèles sont assez grossières, dans le sens où même moi (c’est dire XD) j’ai deviné pas mal de choses avant les révélations. Mais ce n’est pas très dérangeant car le récit est très dynamique et l’écriture est fluide et agréable.
Mais plusieurs éléments ont quelque peu ternis ma lecture : les personnages secondaires sont peu développés, il n’y a que Rowena qui, même si elle ressemble à beaucoup d’héroïnes actuelles est assez attachante à sa manière.
Les surprises ne sont pas vraiment au rendez-vous et ce qui m’a le plus chiffonnée finalement c’est qu’il y a des descriptions assez crues alors que l’histoire est adressée à un plus jeune lectorat. J’ai l’impression qu’elle a voulu toucher le public le plus large possible mais ça pose un peu problème parce que les plus jeunes risquent d’être surpris par certains passages et les plus âgés risquent de s’ennuyer. Et c’est ce qui est arrivé avec moi. Si ça se lit très bien et que l’action est bien présente, sans vraiment parler d’ennui, je n’ai pas non plus été passionnée par l’intrigue.
Alors c’est un premier tome, nous n’avons pas forcément toutes les clés en notre possession et j’ai bon espoir que les personnages gagneront en profondeur par la suite mais voilà, un avis en demi-teinte.
Je comprends ceci dit, la recommandation de Christelle Dabos parce que, oui, A.D. Martel a un talent certain mais… je suis restée un peu sur ma faim. :(
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Les naufragés du Déluge, de Christian Laborie
Oui. Oui, je dois discuter de cette lecture.
Pourquoi est-ce que j’ai lu un roman du terroir ? Qui est un genre qui ne m’attire absolument pas ?
Parce que ma collègue et moi sommes un peu cinglées. Nous nous sommes lancé le défi de lire un roman du terroir, pour enfin savoir exactement à quoi ça ressemble. Nous avons été finalement 6 ou 7 à participer et bien entendu, je suis tombée sur le pire de tous.
L’histoire, en gros : ça se passe dans les Cévennes, en 2060. En fait, j’aurais dû rester dans le classique et prendre un récit qui se déroule dans les années 60. Parce que non. Les auteurs de terroir ne peuvent pas se lancer dans la SF. S’il vous plait, on devrait mettre un véto là-dessus. Parce que ça part dans tous les sens, c’est n’importe quoi.
Mais attardons-nous d’abord sur cette petite famille composée du mari, de la femme et de leurs deux enfants (un garçon et une fille). Ils vont se retrouver coincés dans leur grenier suite à une inondation sans précédent. Ils vont rester là quelques jours jusqu’à ce que le mari puisse sortir sans danger, dans sa petite barque (toujours pratique d’avoir une barque à disposition) pour rejoindre la ville la plus proche. Une fois le mari parti, la femme va être totalement perdue. Parce qu’évidemment, elle ne vit que pour sa famille. Sans sa famille, elle n’est rien. Et sans son mari, elle dépérit. Elle va commencer à déprimer, puis à paniquer, jusqu’à finir par se cogner la tête et tomber dans un coma semi mystique pendant 4 jours. Elle ne se réveillera qu’au moment où son mari (qui n’a pas réussi à rejoindre la ville cette fois-ci) va rester près d’elle et lui caresser les cheveux. Oui, moi aussi mes yeux ont saigné.
D’ailleurs, ce n’est pas tout, parce que la fille a compris, pendant que sa maman était endormie, que les hommes, il faut s’en occuper. Et pour bien s’en occuper, que fait-elle ? Mais oui, elle va préparer un bon repas ! :tetemur:
Bref, on a aussi des éléments de SF très impressionnants : à savoir un sous-marin venu de nulle part qui est là pour tuer les rats qui ont envahi les champs et qui s'en va aussi vite qu'il est apparu. :chaispas:
On a aussi de l’action insoutenable lorsque le mari repart une seconde fois mais peine à arriver jusqu’à la ville parce qu’il reste coincé dans la végétation pendant quatre jours.
On a aussi du gore lorsque le mari doit tuer la vache ou le cheval ou le poney ou je ne sais plus quel animal afin d’abréger ses souffrances. Et s’il le cache à ses enfants, cet animal va à un moment remonter à la surface et là, purée, les descriptions sont ignobles. :vomi:
On a aussi un maire qui fait partie d’une secte chelou, qui a mis tous les habitants en quarantaine pour qu’ils puissent tous tomber malade et mourir et ce afin de réduire la population mondiale. Normal
Voilà. Voilà, voilà. Ne lisez pas ce livre. :euhnon: