[Suivi lecture] Melody Pond

Vos messages :

@FloXy : ceci explique cela. C'est dommage parce que je ressens vraiment une retenue par rapport au premier arc.

@triskeliga : ah ben j'ai la même chose avec La Ville sans vent, ce deuxième tome est également plus sombre. Ca ne me dérange pas et je pense que ça me dérangera pas non plus pour Les Maitres Enlumineurs. =)
Concernant Le Discours, c'est après avoir découvert l'auteur avec Zaï Zaï Zaï Zaï que j'ai voulu me pencher sur ses romans. Et c'est bien simple, c'est son humour qui m'a fait craquer !

Livres lus :

<image>L'été où tout a fondu, de Tiffany McDaniel

Contrairement à ce que l'on pourrait croire l'Eté où tout a fondu a été écrit avant Betty. Bon, parce que moi quand j'ai vu qu'un nouveau livre de cet auteure sortait, j'ai cru que c'était son dernier en date mais pas du tout. Est-ce que c'est important de savoir ça ? Oui et non. Vous verrez. :D

Avec ce roman-ci, on retrouve avec plaisir la plume poétique de l’auteure, dans une ambiance beaucoup moins oppressante que celle que l’on avait avec Betty. Les sujets abordés ici sont moins durs et le début est assez déroutant car on ne sait pas trop où l’auteure veut nous emmener. Tout part d’une invitation. Celle d’un père de famille qui invite le diable, juste pour voir à quoi il pourrait bien ressembler. Il ne s’attendait pas à ce que l’on réponde à son invitation et encore moins à découvrir le diable sous la forme d’un jeune garçon de treize ans, à la peau sombre et yeux verts éclatants. A la minute où cet enfant fait son apparition, le mercure grimpe en flèche et semble ne plus vouloir redescendre. Les habitants de la ville de Breathed en Ohio sont écrasés par cette chaleur tandis que des événements étranges les affecteront.

Cette petite phrase résume parfaitement l'ambiance et le message du livre.
On va suivre les événements à travers Sal Fielding, le plus jeune des deux garçons de la famille au centre de cette histoire. Un jeune garçon un peu naïf, éperdu d'admiration pour son grand frère pour qui tout semble réussir. Son caractère peut paraître un peu fade et terne mais cela ne m'a pas choqué plus que ça. Disons qu'il est un peu en retrait face au "diable". Et ce n'est finalement pas  ce qui importe dans ce récit. Pour moi, sa force réside dans le portrait que l'auteure nous livre de l'humanité, de tout ce qu’elle contient de bon et de mauvais : l’espoir, la naïveté, l’amitié, le racisme, l’homophobie, le pardon.
Jusqu’où les humains peuvent aller pour assouvir une vengeance ?

Si je peux vous donner un conseil, ce serait de vous laissez-vous porter par les mots (et c'est tellement facile avec la plume qu'elle a) sans tenter de rationnaliser ce que vous lisez.
Ne tentez pas d'élaborer des hypothèses, elles seront de toute façon balayées. Et oubliez Betty (dit-elle en notant le titre du livre trois fois). Ne vous attendez pas à lire un récit aussi percutant.
Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié ma lecture même si (et oui) j'ai quelques réserves pour la toute fin et je peux pas en parler ici sans vous spoiler. Disons qu'elle pousse peut-être les choses un peu trop loin. Ceci dit, c'est un roman que je recommande chaudement (muahaha). Ne lisez pas ce livre en pleine canicule, gardez-le pour cet hiver.

<image> L'heure des oiseaux, de Maud Simmonot.

Nous sommes en 1959, sur l’île de Jersey. Là, se trouve un orphelinat où les enfants subissent toutes sortes de maltraitance. Lily, une enfant âgée de 8 ans, tente d’échapper et de survivre à cette cruauté à travers la nature, le chant des oiseaux et puise du réconfort grâce à un ermite avec qui elle se liera d’amitié lors de ses escapades nocturnes.
Mais c’est surtout son amour inconditionnel pour Le Petit qui la fait tenir. Alors le jour où des enfants plus âgés s’en prendront à lui, la limite de ce qu’elle peut endurer est atteinte.

60 ans après les événements qui ont secoué cette petite île, une jeune femme enquête sur le passé de son père, sujet à de terribles crises d’angoisses suite à son séjour dans cet orphelinat. En interrogeant les habitants de l’île, la jeune femme retracera le passé de son père et en apprendra bien plus que ce qu'elle aurait souhaité.

La plume de Maud Simonnot nous entraîne dans un court récit mêlant enquête et drame. Dénonçant avec délicatesse les drames qui se sont déroulés dans cet orphelinat, dénonçant une enquête si vite étouffée pour ne pas troubler la sérénité de l’île.
C’est un récit à la fois tragique, poétique qui secoue ses lecteurs et lectrices sans pour autant les mettre mal à l’aise.

Ce roman est tiré d’une histoire vraie car si les personnages sont issus de l’imagination de l’autrice, les faits relatés, eux, sont eux bien réels et font froid dans le dos.


<image>L'homme peuplé, de Franck Bouysse

Harry, un écrivain à succès se retrouve confronté au syndrome de la page blanche. Afin de retrouver l’inspiration, il va acheter une ferme dans un village perdu, au calme. Très vite, il se sent épié, obervé. Il a beaucoup de mal à s’habituer à l’endroit, à cette nature qui lui semble hostile. Il ne doute pas que ce village et ses quelques habitants renferment des secrets bouleversants.

Imaginez. C’est l’hiver, vous êtes seul dans une vieille baraque. Il n’y a qu’un seul magasin et vous devez y aller en 4x4 pour y accéder. Le village a l’air de n’accueillir qu’une dizaine d’habitants qui ne sortent pas de chez eux, ou rarement. L’air est glacial, la nature figée et le brouillard semble permanent. L’ambiance est posée en quelques phrases, phrases si joliment tournées qu’on a envie de les graver dans notre mémoire.

Nous oscillions entre le passé et le présent. Le présent avec Harry et le passé avec Caleb, qui habite la ferme voisine et qui se remémore son adolescence. Caleb vivait reclus avec sa mère, que les habitants considéraient comme une sorcière. 
Petit à petit, l’auteur va semer des indices et nous donner des pistes sur l’étrange histoire de ce personnage, jusqu’à ce que la vérité éclate dans les 20 dernières pages. Pour être honnête, j’avais deviné quelques petites choses, mais l’auteur a tout de même réussi à me surprendre.

L’écriture de Franck Buysse est sublime et nous immerge sans peine dans cette ambiance froide et mystérieuse. L’intrigue est prenante sans être véritablement haletante mais on se surprend à ne plus lâcher le livre. Je suis tombée sous le charme de cette plume, je me suis régalée durant cette lecture. C’est mon premier roman de cet auteur et certainement pas le dernier !


<image>Fantaisies Guérillères, de Guillaume LeBrun

Comment "vendre" un bouquin aussi atypique à des lecteurs qui sortent rarement de leur zone de confort ? C'est la deuxième réflexion qui m'est venue après avoir refermé le livre. La première étant : qu'est-ce que je viens de lire exactement ?"

Je pense que c'est le genre de bouquin qui passe... ou qui casse. Il est atypique à bien des égards :

- l’écriture : nous avons un beau melting pot de français moderne, de vieux français et d’anglicisme réalisant ainsi un anachronisme qui est assez perturbant. Je vous avoue qu’il m’a fallu un moment pour m’y habituer. Une fois acclimatée à ce style particulier, je me suis surprise à savourer les jeux de mots et d’esprit car c’est aussi un roman très cynique.

- le sujet : Guillaume Lebrun réinvente la destinée de Jeanne d’Arc à la sauce féministe et de manière délicieusement irrévérencieuse. Je ne suis pas férue d’histoire, certaines références m’ont peut-être échappées mais cela ne m’a pas empêché de suivre le récit.

- un peu de SF avec tout ça ? Oui, vous avez bien entendu, de SF car l’auteur n’a pas hésité à faire référence à Lovecraft mais difficile de m’étendre sur ce point sans vous révéler la tournure du récit. (Bon, vous savez juste que ça part dans un délire complètement WTF)

Et enfin, l’ouvrage comporte également une floppée de références à la pop culture qui parleront à tous, que ce soit dans la littérature, les films ou la musique.

Vous l’aurez compris, Fantaisies Guérillères est un livre original, qui frappe par son style et son ton mordant. J’ai passé un très bon moment de lecture et entre nous, je préfère cette version-ci de l’histoire, je me suis franchement bien marrée. C'est à la fois intelligent et drôle et tellement jouissif !

En ce moment... :

Je lis :
- La Ville sans Vent, tome 2 : La fille de la forêt. Qui va me permettre de valider une catégorie du Pumpkin Autumn Challenge.
J'ai beaucoup aimé le premier tome, avec lequel j'ai bien rigolé (mais pas que). Par contre ici, ça ne rigole franchement plus mais j'aime toujours ce que lis.
- L'art de ne pas s'empoisonner la vie, à petites doses.

Je vous souhaite un bon week-end et de belles lectures ! :)

Sur Les oiseaux du temps, c'est ce que j'ai lu aussi, j'avais suivi une LC avec des gens un peu déçus, du coup j'ai peur de me lancer. Peut-être que si je tombe dessus je finirai par tenter, voire si ça passe ou ça casse. C'est intriguant, et en même temps j'ai peur de pas aimer.

Ahhh, je crois me rappeler en avoir parlé soit sur ton suivi, soit sur le mien, alors je suis contente que tu aies aimé Les maîtres enlumineurs

J'ADORE ORSO. Et moi aussi il m'a fait beaucoup rire, il a un côté décalé et loufoque.

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Et j'adore son côté très gris, on se dit toujours "Ah mais Orso, là il va les poignarder et sauver sa peau" c'est pas un personnage foncièrement bon, mais intéressé et ça le rend un peu imprévisible.

Et Clef :pink: Est-ce normal que son personnage préféré soit une Clef ? Tu me diras, c'était pareil dans Skyward avec M-bot haha. Quelle répartie, c'était délicieux ! Dommage qu'à un moment dans le roman on le voit un peu moins, il m'a manqué pendant cette période-là. J'espère retrouver ce lien entre lui et Sancia dans la suite...

Ah bah tiens ! C'est marrant parce que je commente au fur-et-à-mesure que je lis et je viens de lire ta remarque à Sanderson... Pareil, entre le parallèle Clef/M-bot et la petite bande qui m'a rappelé la bande du tome un de Fils-des-Brumes avec les réunions où ça déconne tout en prévoyant des trucs de malade à 7 quoi (j'ai pas compté, c'est au pif, l'idée est là). Là on avait l'humour avec Clef et Orso, les plans de folie, la magie. Ahlala

Ah ben je découvre quelque chose :lol:

J'avais trouvé celui de Betty déjà un peu destabilisant. On se demandait dans quelle famille on était tombés haha. En tout cas ce que tu racontes du début est intriguant (j'avais déjà oublié de quoi ça parlait). Ton avis en général est hyper mystérieux et intriguant :lol: Je pense attendre le poche 1) parce que Gallmeister c'est cher, 2) parce que leurs poches sont trop beaux et que j'en ai pas mal en poche dont Betty donc bon... (superficialité bonjour !) Et j'essaie d'oublier Betty, tu fais bien de le dire, parce que je l'ai bien en tête quand je regarde ce nouveau livre x). Bon, quand je le lirai j'aurais un peu plus oublié, là Betty est très frais.

Mince, c'est pas le premier avis mitigé que je lis ! Pas encore regardé pour ma part (ni le préquel de Game of Thrones d'ailleurs, de toute façon je ne regarderai aucun des deux tant que tout n'est pas sorti, pis faut trouver le temps).

@Catysprint : Salut ! :)

Ah super, je suis ravie de t'avoir donné envie de lire Fantasisies Guérillères ! =)

C'est le sujet qui ne t'attire pas du tout ? Perso c'est parce que j'ai adoré Betty que je me suis jetée dessus, sans ça, peut-être que je ne l'aurais jamais lu.
C'est donc pour ça qu'il est sorti après... :grat: =D

Non rien de grave. =)

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juste la situation actuelle qui ne me convient plus. Ca fait plusieurs années que le papa de Sam et moi ne sommes plus en couple mais nous vivons sous le même toit. On s'entend suffisamment bien pour le faire - mais là je me rends compte que j'ai besoin d'autre chose donc je vais me trouver une maison (ou appart selon le budget) à moi.
Mais tout se passe bien, le papa comprend bien ma décision donc de gros changements, mais pour un mieux !

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et ce n'est pas le seul perso à être gris, je ne reviens plus sur son nom mais il y en a un autre comme ça où tu ne sais jamais de quel côté il penchera.
J'aime les personnages nuancés. :heart:

Oui les dialogues entre Clef et Sancia sont excellent ! Vu la tournure que prend le récit, je doute que l'on retrouve ça dans le deuxième tome mais bon... sait-on jamais.

Roh oui c'est vrai, je n'avais même pas fait le lien avec Skyward mais maintenant que tu le soulignes, ça parait évident. Bon après, c'est normal de s'inspirer des meilleurs. :D

@Aealo : Hello !

Pour me jouer un vilain tour ? :'S

Oui j'ai revu mes espoirs à la baisse pour Ouest Hurlant, c'est un peu la galère pour aller jusque-là. =D

Tout à fait ! :D
C'est un de mes auteurs fétiches et je ne l'ai toujours pas rencontré, ça ne va pas du tout !
Je n'ai plus qu'à espérer qu'il sera présent à Trolls et Légendes. :angel:

Pour Les Oiseaux du temps, je suis tout à fait d'accord, il faut se laisser porter (tu vois que tu y arrives du coup ! Ok c'était gratuit. XD )

Attention avec ce que tu insinues pour Adrien Tomas...
Tu ne vas vraiment plus oser me le dire si tu n'as pas aimé. XD

Ah cool pour Scurry, hâte de lire ton avis alors ! =)

Pour Fabcaro, le souci réside peut-être dans le fait qu'il ne se renouvelle pas. Il commence  alors à tourner en rond et nous pond des romans de plus en plus bizarres. Je ne sais pas, on verra pour le prochain (si prochain il y aura =) )

Ah ben je ne connais pas l'Effrayable mais je suis curieuse maintenant ! J'ai été lire le résumé vite fait, ça m'a l'air bien chelou dans son genre aussi. =D

Pour l'Eté où tout à fondu, je vois que je vais pouvoir te raconter le reste. XD

Merci =)

A très bientôt ! =)

<image>

Akata Witch, tome 1, de Nnedi Okorafor

Encore une histoire de sorciers me direz-vous ! Eh bien oui, je ne vous déments pas là-dessus mais ce qui m’a particulièrement attiré ici c’est que ça se passe au Nigéria et que les personnages sortent des sentiers battus. L’héroïne est l’exemple le plus frappant : elle est albinos, moitié Américaine, moitié Nigérienne et aime jouer au foot.

Alors, est-ce que le récit sort lui aussi des sentiers battus ? Oui et non.

Commençons par le positif.

J’ai aimé les personnages, qui sont assez atypiques. J’ai aimé le "folklore" et la magie qui est plus sombre que celle qu’on peut retrouver dans les romans « occidentaux ». L’histoire est assez sympa à suivre, on ne s’ennuie pas. Il y a pas mal de chouettes idées, j'aime beaucoup le fait que les personnes dotées de pouvoirs magiques gagnent des sous en apprenant quelque chose. Elle dénonce aussi pas mal de choses : l'inégalité, l'intolérance, les préjugés...
Mais le livre m’a déçue par bien des aspects :

Ok, les personnages sont chouettes mais trop peu développés. L’auteure s’attarde beaucoup sur l’héroïne, ce que je comprends bien évidemment mais les trois autres qui composent la petite bande sont vraiment en retrait pour le coup. Alors je sais que c’est un premier tome mais je trouve qu’elle aurait pu davantage s’étendre sur eux (pas littéralement parlant, ce serait bizarre).

Ok, l’histoire est sympa mais pareil, tout va très vite. J’ai trouvé que beaucoup d’éléments restent en surface et j’ai même eu l’impression qu’il manquait des bouts à l’histoire. On passe parfois très rapidement d’un événement à un autre, surtout à partir du moment où Sunny apprend qu’elle a des pouvoirs. Alors encore une fois, oui, c’est un premier tome mais nos personnages doivent déjà remplir des missions et bigre, tout est expédié. Ici, il n’y a pas vraiment d’apprentissage, ils sont jetés dans le bain immédiatement et c’est assez déroutant. J’aime bien quand on se pose un peu moi, oh. XD

Et dans le même ordre d’idée, tout le côté magie étrangère qui aurait pu être vachement intéressant est très peu développé, ce qui est ma foi fort dommage.

Du coup oui, un peu déçue parce que j’en attendais vachement plus, surtout de la part de cette auteure (j’avais bien apprécié Qui a peur de la mort ?). On va dire que je la préfère quand elle écrit pour les adultes.