Un bout du mondeCélia Garino

Ce que j'aime les romans de Célia Garino, j'ai beau deviner certains des fils narratifs à l'avance, ils volent mon cœur à chaque fois et je ne peux que mettre un 20 sur 20 ! J'ai pleuré, j'ai ri, je me suis attachée à chaque personnage, j'ai adoré la plume ! On ne sombre pas dans le pathos alors qu'il y a franchement matière à. J'ai beau réfléchir je ne vois pas de B mol à cet ouvrage.

C'était comme je m'y attendais, plein de bons sentiments très sucrés qui viennent réparer le cœur à coup de glycémie à peine voilés. Un roman tout bien foutu, gorgé d'espoir et, même si on connaît le schéma narratif et le message un peu trop facile, résonnant et lumineux.

L’ASE est un dispositif mécréant quand la loi juge les enfants qui seront placés ou non. Le roman est intéressant mais je l’ai trouvé un peu prêchi prêcha quant aux mots choisis pour édulcorer la vie de notre personnage principal. Un peu déçue, donc.

De ces romans qui bouleversent, câlinent et pansent, de ces fils invisibles qui lient, résonnent et rassemblent. Sans pathos, tout en vérité, d’une sensibilité débordante. Purée de pomme de terre, mes joues encore humides témoignent à elles seules de combien c’était carillonnant, clairvoyant, combien c’était doux, tendre, combien c’était beau, à fleur de peau, à fleur d’intime, à fleur de mots.

Comme pour Les enfants des Feuillantines, j'aurais aimé ne jamais finir ce livre, prolonger le plaisir de vivre auprès de cette famille borderline, dans une vieille maison qui craque... Ce livre c'est aussi un petit bout du monde à soi, ça allège le coeur, c'est du soleil qui réchauffe, qui illumine de l'intérieur. Y a un truc magique dans l'écriture de Célia Garino.