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- [Suivi Lectures] Aealo
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#1631 22 Juin 2021 11:06:55
Hello Aealo !
Ooooh mais quel bel avis pour Le Retour du Roi ! :pink:
C'est tout à fait normal d'avoir un pincement au cœur en terminant cette trilogie.
Ce qu'il y a de bien, c'est que l'univers de Tolkien est vaste et que tu as encore plein de choses à découvrir (si tu en as le courage =D)
Je te rejoins pour Carbone & Silicium, c'est plus profond que ça en l'air de prime abord.
D'ailleurs, je suis certainement passée à côté de certaines choses car j'ai tendance à ne pas trop réfléchir quand je lis, je me laisse plus emporter par le récit qu'autre chose et je ne prends pas toujours le temps de m'arrêter pour penser à ce que j'ai lu. C'est pas très bien, je sais et de temps en temps je le fais quand même mais pas pour celui-ci. :D
Je te souhaite de bonnes lectures, à bientôt ! :) -
#1632 22 Juin 2021 15:07:10
Coucou !
Comment vas-tu ?
Carbone & Silicium est dans ma PAL mais chez mon copain... C'est dommage ! Je ne sais pas si tu as lu Shangri-La du même auteur mais il est tellement incroyable ! Je te le conseille si tu ne l'as pas lu. Il est dénonciateur et à la fois futuriste et les dessins sont juste magnifiques. Surtout les paysages !
Bonnes lectures ! -
#1633 25 Juin 2021 23:18:26
Je vous réponds un peu plus tard.Parce qu’il n’y a pas toujours grand-chose à dire …
L’amour sans date de péremption
<image> A nouveau, comme beaucoup de romans graphiques c’est sur LA que j’ai vu passé L'obsolescence programmée de nos sentiments de Zidrou et Aimée De Jongh. La couverture mais surtout le titre m’a intrigué. En effet, derrière ce titre, je supposais un sujet intéressant et peu aborder dans notre société.
Ce qu’on lit sur l’étiquette :
Lui, il s'appelle Ulysse. Il est veuf depuis plusieurs années et lorsqu'il perd son travail de déménageur, à 59 ans, une grande solitude s'empare de lui. Impossible même de s'entourer de ses enfants : sa fille est morte dans un accident à l'âge de 16 ans et son fils est très pris par son travail.
Elle, c'est Mme Solenza. Méditerranée de son prénom, 62 ans au compteur. Ancien modèle (elle a fait la couverture de Lui dans sa jeunesse !), elle ne s'est jamais mariée et tient la fromagerie de sa mère qui vient de décéder après une longue maladie.
Si leurs jours s'écoulent tristement et leurs occupations ne suffisent pas à masquer l'isolement qui est le leur, c'était sans compter un miracle émotionnel. Car entre cette femme et cet homme va se tisser une histoire d'amour d'autant plus belle qu'elle est tardive, et merveilleusement porteuse d'avenir...
Je n’aurais malheureusement pas beaucoup de choses à en dire. Ou tout du moins, pas autant que ce roman graphique le mériterait.
En effet, il n’atteint même pas les 150 pages donc s’étendre dessus des heures serait stérile.
Pourtant voilà un roman graphique des plus humains qui aborde un sujet que la société aurait tendance à vouloir cacher/taire : il n’y a pas de date de péremption pour aimer à nouveau et (re)faire sa vie. Un message qu'on voit passer bien trop rarement.Le corps se résigne plus vite que l'âme. Le temps le ride, l'injurie, l'humilie... le varice, le ménopause... l'essouffle, le caricature... Il fait avec, le corps, beau joueur. L'esprit, lui, est mauvais perdant. Il met du temps à souffler le même nombre de bougies que le corps. Il ne conçoit que par à-coups... par révélations douloureuses...par effrois successifs.
Je ne reviens pas sur l’histoire : elle est simple et pourtant plutôt réaliste. Ulysse et Méditerranée sont très attachants aussi bien séparément qu’ensemble. Ils sont plein de charme.
Non seulement ils sont beaux mais l’ensemble est rempli d’une tendresse et d’une douceur qui nous enveloppent en son sein. Nous ne sommes qu’extérieur et pourtant qu’est-ce qu’on est bien avec eux !
Pour moi, ni plus ni moins qu’un petit moment de grâce touchant.Parfois, je me demande... Est-ce que nous avons été fidèles à l'enfant que nous étions ?
Envers et contre tout…
<image> A nouveau, c’est la curiosité de le croiser à plusieurs reprise sur LA qui m’a donner envie d’y jeter un coup d’œil sans trop savoir de quoi ça parlait… Et une fois encore, grand bien m’en a pris de suivre ce feeling avec Malgré tout de Jordi Lafebre.
Mais quelques pas en arrières vous diront à vous de quoi il est question ici :
C'est l'histoire d'un amour à rebours. Une passion platonique mais éternelle entre deux êtres. D'un côté, il y a Ana. Sexagénaire charismatique, ancienne maire tout juste retraitée, mariée et maman. Une battante au grand cœur qui impose le respect. De l'autre, il y a Zeno. Célibataire endurci, libraire proche de la retraite et doctorant en physique qui aura mis quarante ans pour terminer sa thèse. Un esprit libre et voyageur, aussi séduisant que mystérieux.
Au fil des années, ils ont tissé ensemble un amour impossible et intarissable. Tout en égrainant les excuses...
La première chose qui me surprend c’est que je me rends compte que je pourrais presque dire de ce livre ce que j’ai dit mot pour mot de L'obsolescence programmée de nos sentiments.
Tout d’abord, ici encore : pourquoi s’étendre inutilement sur un livre de seulement 150 pages. Pourtant, là encore, ce roman graphique le mériterait tellement !
Voici à nouveau un roman graphique avec un dessin très agréable avec une mine qui me semble plutôt spécifique (pour ne pas dire bien typé et reconnaissable).Mes compagnons se moquent de moi. Ils disent que je suis atteint du syndrome du marin : je suis tombé amoureux d’une sirène que je n’ai vu qu’une seule fois, et je suis condamné à la chercher aux quatre coins du monde sans jamais la retrouver
Cette qualité de trait est au service d’un concept plutôt original puisque nous allons découvrir l’histoire d’Ana et Zeno mais on va nous la raconter à rebourd. Nous savons donc de suite comment cela se termine, chaque pas nous en apprend un peu plus sur la manière dont ils se sont construits avec et sans l’autre mais nous n’apprendrons qu’à la fin la manière dont ils se sont rencontrés, d’où tout ça a démarré !
Le procédé peut paraître simple pourtant Jordi Lafebre est parvenu à me faire vouloir en savoir un peu plus à chaque partie ! Pour une histoire à l’envers c’est une belle performance je trouve !- Donc, Lune et Terre vivre toujours séparées ?
- En réalité, c'est leur manière d'être ensemble. Si elles se heurtaient, elles causeraient beaucoup de dégâts.
On se retrouve pris dans un moment suspendu hors du temps, puisque nous voyageons dans le temps.
Ici encore, nous sommes embarqué avec plaisir dans un cocon pour deux rempli d’humanité et de tendresse. On y est bien de cette bulle qu’ils forment ensemble, aussi particulière soit cette relation.
Ils ont chacun leur charme, très très différent l’un de l’autre. Mais ça ne fait qu’y donner un peu plus de charme, si c’était nécessaire !
C’est donc un vrai petit bijou de poésie sentimentale.
Peut-être me trouverez-vous un peu fleur bleue avec ces deux lectures et peut-être aurez-vous sans doute un peu raison. ;)Tu ne dois pas avoir peur d'aimer mon garçon.
Un cœur qui n'aime pas est une lumière qui ne voyage pas.Entre muette et mouette…
<image> Ce sera donc du 100% roman graphique cette fois-ci puisque j’ai également lu Un océan d'amour de Grégory Panaccione et Wilfrid Lupano.
Sans un mot de plus, le quatrième de couverture :
Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c'est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C'est le début d'un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes.
Que peut-on écrire d’un roman graphique sans un mot ?
En effet, je ne serai pas long.
Voici donc une histoire en apparence banale, tirée du quotidien de la pêche mais qui va presque tourner en odyssée tant le chemin du retour sera long par rapport aux jours de pêche habituels. Mais cette histoire à son Ulysse, elle a aussi sa Pénélope (non non il n’y a pas de Nono ici !) qui vont avoir chacun de leur côté un bon nombre d’aventures sur les 220 pages qui composent ce roman graphique.
Ce n’est pas une révolution mais c’est une ‘’lecture’’ facile et mignonne qui se révèle être une jolie petite parenthèse entre deux autres lectures. -
#1634 26 Juin 2021 13:19:28
Hello !
Cette fois ci je réponds tout de suite ! =D
Je suis bien d'accord avec toi pour Malgré tout et Un Océan d'amour. Ce sont deux très belles lectures, hors du temps comme tu dis.
J'avoue que je ne pensais pas que j'allais être séduite par l'histoire de Malgré tout (moi et mon romantisme inexistant XD) mais ça l'a fait et j'en ai été la première surprise !
Comme quoi...
A demain ! :D -
#1635 26 Juin 2021 14:01:26
Topo général
Camarades LAiens! Camarades LAiennes! Bonjour!
J'espère que vous vous portez le mieux possible.
De mon côté, gros coup de mou depuis deux semaines. J'ai eu ma première dose de vaccin et j'ai pris une dose d'effets secondaires dont je me serais bien passé pendant les 2 jours qui ont suivi. :goutte: Depuis, j'avoue que je me trimbale une grosse fatigue (qui était certainement déjà là) dont j'ai du mal à me mettre quit... :goutte: Très fatigué donc.
Pour le reste, pas grand chose de neuf.
Je pense avoir bien avancé dans ma tentative de rattrapage de retard des avis. :D Il faut dire qu'il y a eu très peu de lectures terminées depuis la dernière fois aussi. :angel:
Il est vrai qu'involontairement j'avance de manière presque simultanée dans toutes mes lectures donc je n'en termine pas pour l'instant mais quand je les terminerai ce sera sans doute 3 ou 4 d'un coup. Pour le moment, pas de "lectures palpitantes" qui prennent le dessus globalement mais pas de quoi abandonner non plus.
J'espère que vos lectures sont agréables!
LES PAGES TOURNÉES...
Comme je le disais, en deux semaines je n'ai pas terminé grand chose. J'ai seulement terminé L'esprit des lumières de Tzvetan Todorov qui m'a bien plus passionné qu'une lecture "entre les coups" finalement. J'ai également lu une petite BD qui aurait pu être tellement mieux que ce qu'elle est : Zoé de Christophe Chabouté.
La prochaine fois risque d'être plus remplie que celle-ci. :D
LIRE AU PRÉSENT
O Imminentes ou en cours :
- Instantanés d'ambre de Yôko Ogawa : J'ai un peu avancé mais j'ai l'impression de ne lire que des "tranches de vie" d'une même famille un peu perché, sans comprendre le pourquoi de ce qui se passe... C'est très déroutant pour l'instant.
- La loterie et autres contes noirs de Shirley Jackson : J'en suis à 3 nouvelles. Disons que je suis sur un entre-deux pour l'instant...
- Les Trois Mousquetaires de Alexandre Dumas : La grosse surprise de voir qu'ils ne sont pas tels qu'on les imaginait est déroutante mais ça se lit sans prise de tête.
- Le liseur de Bernhard Schlink : Je ne sais pas quoi faire de cette lecture... J'hésite encore à vrai dire...
O Se glissent entre les coups :
- Jouissance Club de June Pla : C'est toujours très intéressant et très drôle!
OUI J'EN PÀL LIS
Bon... Oui j'ai encore craqué et je renonce officiellement à parvenir à "zéro achat"! Mais je vais lever le pied et pour l'instant ça se passe à merveille! :-)
- La mer sans Étoiles de Erin Morgenstern : Ca y est, il est arrivé. Il m'intrigue beaucoup. Je pense essayé de le lire d'ici la fin de l'année.
- La saga L'Ombre du chardon de Aki Shimazaki : J'avais adoré sa pentalogie Le poids des secrets, du coup les yeux fermés (car je ne sais même pas de quoi elle parle) j'ai foncé!
- Les métamorphoses, tome 2 : Numérique, Brevis est de Sergueï Diatchenko et Marina Diatchenko : Là encore, le tome 1 m'intrigue et je voudrais bien essayé de le lire d'ici la fin de l'année.
- Un homme au singulier de Christopher Isherwood : J'avais adoré le film (Tom Ford!) donc je suis curieux de lire le livre dont il vient.
- Monstress, tome 5 : Guerrière de Marjorie M. Liu et Sana Takeda : J'adore cet univers, cette histoire, cette ambiance du coup, le tome 5 c'était tout simplement logique! :pink:
LE PROGRAMME! DEMANDEZ LE PROGRAMME!Et vous, comment ça va?
Salut Mana_!
J'ai été voir quelques images de Miroirs de la nature et ça a l'air superbe! Il passe en wish! :-)
Et si je comprends bien, il fait partie de toute une collection? :grat:
Douze tomes pour L'Histoire de la Terre du Milieu! Ah oui! Si tu dois attendre Mister pour tous, ça va être difficile d'avancer! :D
Je ne connaissais pas ces écrits de Tolkien. Mais bon il faut dire que je débarque un peu dans son oeuvre... :goutte:
Par contre, Contes et légendes inachevés et L'Histoire de la Terre du Milieu ne racontent-ils pas tous les deux l'Histoires de la Terre du Milieu? Quelle est la différence? (un l'Histoire et l'autre la Mythologie?) :chaispas:
J'avoue qu'à l'inverse, c'est ma première lecture de Bablet donc je découvre tout.
Oui je trouvais que la symbolique des deux prénoms était déjà très éloquente! Elle en dit déjà beaucoup sur la réflexion et la démarche qu'il y a derrière l'album.
J'avoue que me poser la question de la symbolique des deux prénoms c'est la (dé)formation scientifique qui veut ça. :ptdr:
Je te souhaite de bonnes lectures à toi aussi!
Hello Melody Pond!
Mais je dois dire qu'à ce point-là c'est rare.
Oui d'ailleurs, j'ai déjà Le Hobbit, Contes & légendes inachevés, intégrale, Les aventures de Tom Bombadil (oui oui je sais que tout le monde n'aime pas ce personnage mais je l'ai adoré et je voudrais en savoir plus!) et hors de cet univers Lettres du Père Noël (mais ça, ce sera pour décembre!).
Donc je en sais pas quand mais je compte bien continuer de le découvrir! :-)
Et toi, qu'as-tu déjà lu de lui?
Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise attitude en lecture.Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’huiCe que je veux dire c'est que peut importe ce qu'on fait de nos lecture et ce qu'elles nous apportent tant qu'on prend plaisir à lire. :-)
J'avoue qu'à l'inverse, je me pose parfois trop de questions : double sens, image métaphorique, message, fond/forme... :goutte:
Mais ici par exemple, avec Carbone & Silicium, c'était d'autant plus important car si je restais sur le premier degré de lecture, je n'ai pas accroché plus que ça et honnêtement mon appréciation n'aurait pas été terrible. Mais ce qu'il y a au delà du premier degré me le fait apprécié l'ouvrage tout à fait autrement.
C'est ça que j'aime dans ce genre de roman graphique, ils sont vite lu et pourtant on a la sensation d'avoir été tellement loin!
Je pense que du coup, si tu ne l'as pas encore lu tu devrais tenter L'obsolescence programmée de nos sentiments de Zidrou et Aimée De Jongh. je pense que ça devrait te plaire aussi. :-)
Je te souhaite de bonnes lectures également et te dis à bientôt !
Mais tu as raison : à demain! ;)
Salut Takoubook!
Disons que j'attends mes congés avec impatience! :D:goutte:
Et toi? Comment vas-tu?
Attention, Carbone & Silicium n'est pas une mauvaise lecture, loin de là! Mais je pense que c'est une lecture qui ne me correspond pas vraiment.
Théoriquement, je pense que ma prochaine lecture de Bablet devrait être Shangri-La en effet. :grat: Ce que tu dis des dessins ne m'étonne pas car c'est ce que j'ai ressenti avec cette lecture-ci;
Je te souhaite de bonnes lectures à toi aussi ! -
#1636 27 Juin 2021 17:10:34
Un bazar bien organisé
Il faut écouter les gens quand ils parlent avec leur cœur.
<image> J’avoue ne pas m’être renseigné sur Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino lorsque je l’ai commandé mais je n’ai pas vraiment eu besoin de me poser la question puisque le BC de mai est arrivé très peu de temps après. Bien sûr que j’ai signé de suite ! Et des deux mains qui plus est !
Votre souhait est de connaître de quoi ça parle ? Miracle accompli :
En 2012, après avoir commis un méfait, trois jeunes hommes se réfugient dans une vieille boutique abandonnée dans l'intention d'y rester jusqu'au lendemain. Mais tard dans la nuit, l'un d'eux découvre une lettre, écrite 32 ans plus tôt et adressée à l'ancien propriétaire. La boîte aux lettres semble étrangement connectée aux années 1980. Les trois garçons décident d'écrire une réponse à cette mystérieuse demande de conseil. Bientôt, d'autres lettres arrivent du passé. L'espace d'une nuit, d'un voyage dans le temps, les trois garçons vont changer le destin de plusieurs personnes, et peut-être aussi bouleverser le leur.
J’ai l’impression qu’il va être bien plus compliqué de parler de ce livre que je ne l’aurais cru en commençant… Mais procédons dans l’ordre.
Dés le début j’ai été happé et charmé par la fluidité du texte. Je souligne donc déjà le beau travail de la traduction pour en arriver à quelque chose d’aussi aisé à la lecture je dis ‘’chapeau bas !’’. Car avant même de rentrer dans l’histoire où de comprendre véritablement de quoi il en retournait, je me suis étonné d’avoir déjà un pied dedans sans le moindre effort !
Je suis très vite tombé sous le charme de cette histoire des trois ‘’voleurs’’ qui se cachent ! Je n’avais absolument pas fait attention au fait que c’était une première partie. Mais celle-ci a fondu comme neige au soleil tant je l’ai vite ingurgitée !
En effet, tout d’abord je me suis pris d’affection pour les 3 brigands pas bien méchants. D’ailleurs, on a là une très belle idée : 3 hommes, 3 caractères, 3 façons de voir les choses, 3 façons de réagir, 3 opinions différentes. Tout ça rend les échanges de ce premier chapitre très riches dans un jeu de ping pong qui semble naturel ! La variété enrichi les échanges et les conseils donnés. C’était très agréable !
Mais le plus grand plaisir de cette partie a été de découvrir le ‘’concept’’ qui se cachait derrière le Bazar ! En effet, je n’avais absolument pas (re)lu le quatrième de couverture, donc j’ai été charmé de suite par cette idée géniale !Il passa dans l’espace entre le petit entrepôt et la maison et vit que la porte arrière était entrouverte. Puis il y entra en plissant les yeux pour voir ce qui se passait à l’intérieur.
- Atsuya ! s’exclama Kōhei d’un ton gai en le voyant. Tu es revenu. Comme ça fait plus d’une heure que tu es parti, je ne croyais plus à ton retour.
- Une heure ?
Surpris, Atsuya consulta sa montre
- Non, seulement un quart d’heure. Et puis je ne suis pas revenu. Je voulais juste vous apporter ça, continua-t-il en posant le sac de la supérette sur la table. Je ne sais pas combien de temps vous comptez encore rester ici.
Kōhei prit une des boulettes de riz et poussa un cri de joie.
- Le matin n’arrivera jamais si vous restez ici, lança Atsuya à Shōta.
- En fait, on a eu une bonne idée.
- Une bonne idée ?
- La porte arrière était ouverte, non ?
- Oui.
- Quand elle est ouverte, le temps passe à l’intérieur comme à l’extérieur. On a essayé plusieurs trucs et on a trouvé ça. D’où la différence d’une heure avec toi.
- Ah, je vois… lâcha celui-ci en regardant la porte arrière. Comment cette maison rend-elle ça possible ?
- J’en sais rien, mais du coup, tu n’as plus besoin de partir, non ? Le matin arrivera même si tu restes ici.
<image>
Et n’ayant pas vu qu’il y avait une première partie, vous imaginez ma surprise lorsque celle-ci s’est arrêtée dans un arrêt brutal, en plein entrain de ma part on passe à une deuxième partie certes mais surtout une partie qui n’a en apparence plus rien à voir avec le première. Sur le moment : un peu rude je dois dire. :goutte:
Cinq parties vont encharner donc ! Avec certaines très bien d’autres un peu plus passables. Et j’avoue que mon énorme entrain du début est allé doucement en se tassant. Ayant été entamé, il n’est jamais parvenu à remonter pleinement…
Mais je dois avouer que la plus grosse surprise était à venir. Moi qui aime bien comprendre, je me suis étonné de constater l’absence d’une véritable ‘’explication’’ du pourquoi et du comment de ce ‘’phénomène’’. Mais étonnamment ça m’a en définitive assez peu importé ici. Comme si j’avais accepté de ne pas comprendre tout… Je suis le premier étonné. :grat:"J'ai besoin d'un conseil. Je voudrais avoir 10 sur 10 à un contrôle sans tricher et sans travailler. Comment y arriver ?"
L'écriture était celle d'un enfant. La réponse était collée en dessous. Takayuki reconnut l'écriture de son père.
"Demande à ta maîtresse de faire un contrôle qui porte sur toi, tu auras forcément juste à toutes les réponses."
Même cela ne nous est pas expliqué, un paquet de liens sont faits entre les 5 parties.
Et là, malgré tout, je termine quand même le livre avec la sensation de ne pas avoir toutes les infos… :grat: J’ai bien les liens entre plusieurs éléments… mais je termine ce livre avec la sensation que c’est incomplet (ou alors j’ai loupé des infos). Oui pourtant j’ai bien capté un paquet de liens plutôt évidents mais j’ai comme la sensation qu’il (me?) manque quelque chose… :grat:
Alors j’ai beaucoup aimé l’ambiance de bienveillance très présente au début, que j’ai un peu perdu en cours de route et qui elle aussi n’est jamais parvenue à revenir complètement… C’est dommage… Mais est-ce une question de longueur ou de lassitude, je l'ignore... :chaispas:
De même, si le concept m’a énormément plu, plusieurs choses me chagrinent et noircissent légèrement le tableau. En effet, même si la bienveillance a été là tout du long, la grande timide de cette lecture ce fut l’émotion… Non pas qu’elle était absente mais face à certains faits et à certaines situations, j’ai bien ressenti un petit pincement mais autant que ça aurait du/pu/cru…
J’ai suivi avec plaisir ces histoires mais c’est plus la curiosité qui m’a fait avancer que la véritable émotion… Je ne me suis pas accroché aux personnages (normal puisque ce sont des histoires différentes) sauf peut-être au trio ‘’central’’.
Une fois l’émerveillement de la première histoire passée, je ne me suis pas senti bousculé dans la suite de la lecture… Pas de grosses émotions en tout cas…
<image>
Dans l'ensemble, je crois que ce que j'ai préféré lire c'était les lettres et leurs réponses.A force de lire les demandes de conseil, j'ai compris une chose. Les gens qui m'en envoient ont souvent déjà décidé ce qu'ils allaient faire. Ils me demandent conseil pour s'assurer qu'ils ont pris la bonne décision.
Malheureusement, je crois que malgré qu’il n’y ait pas de gros problèmes à soulever dans cette lecture que j’ai bien aimée, l’ensemble de ces petits éléments mis ensemble fait que selon moi, il y a un gros risque d’oubli avec le temps (assez rapidement)… :goutte:
Parce que ce livre a beau avoir été un très bon divertissement, je me suis retrouvé pour la toute première fois face à une bête question que je ne me pose jamais avec mes lectures : qu’est-ce qu’il me restera de ce livre dans 6 mois ?
Et j’ai l’impression que la réponse est : pas grand-chose…
Comment est venue cette question ? C’est très simple, voulant me résumer les choses (comme je le fait parfois), je me suis retrouvé début de la 5ème partie à me demander de quoi parlait déjà la 2ème ? Et pour moi ce n’est pas bon signe sur la trace qui restera sur le long terme je le crains… :goutte:
Mais bon si je dois juger le moment que j’ai passé, en effet j’ai passé un bon moment !
Est-ce que je le recommanderais ? En dépit de tout ce que j’en ai dit, certainement. -
#1637 27 Juin 2021 18:23:56
Je pense qu'on n'est pas censé comprendre tout dans Les miracles du bazar Namiya.
Et ça fait parti de la "magie" de l'ensemble. C'est un roman fantastique qui reste fantastique tout du long.
(au sens littéraire du terme, ou on ne sait pas vraiment ce qui se passe).
Après chacun y trouve sa petite explication. J'avais la mienne et j'avoue que ça m'avait sur le moment semblé tellement évident que je n'avais pas vraiment remarqué que ça n'était en fait pas expliqué, c'était juste moi qui avait extrapolé sans m'en rendre compte.
Pour les sentiments et les personnages j'avoue que c'est un truc qui revient souvent dans les romans japonnais que je lis.
Peut être est-ce juste une différence culturelle dans la façon de représenter l'autre dans les livres.
Peut-être est-ce du au style que les traducteurs ont l'habitude d'utiliser pour traduire la langue. C'est pas comme l'anglais où on peut limite faire une traduction littérale du style, et où on peut repérer justement les similitudes ou pas en tant que lecteur. La c'est vraiment un langage très différent qui du coup oblige le traducteur a construire lui même le style de l'ensemble en fonction de ce qu'il juge être l'original en terme de sentiments dégagés dans l'ensemble.
Ou juste je suis "mal" tombé dans tout ceux que j'ai testé xD
Mais en tout cas vu qu'on est sur un livre qui m'a beaucoup rappelé les Ghibli en terme d'intrigue et de magie (et ou aussi dedans le coté "magique" ou "fantastique" n'est jamais expliqué), ça ne m'a pas dérangé plus que ça dans celui ci.
Bonne lecture ! -
#1638 01 Juillet 2021 08:54:24
Hello !
Je suis entièrement d'accord avec toi pour le roman graphique Malgré tout. La romance c'est pas mon fort, j'aime pas trop ça mais là c'est super bien fait, c'est tout doux et absolument pas mièvre. J'avais un peu peur parce que je l'ai emprunté après en avoir entendu du bien absolument partout et même quand je l'ai pris, la bibliothécaire m'a dit qu'il était trop beau, etc. Et je rejoins tout ce petit monde.
J'ai aussi beaucoup aimé Un océan d'amour. Par contre, je déconseille Un été sans maman qui part dans un délire à base de poissons à basket, le truc incompréhensible.
J'ai hâte de lire ton avis sur Une mer sans étoile ! Erin Morgenstern fait vraiment des livres aux univers originaux et oniriques. J'avais adoré Le cirque des rêves et clairement, je sens que La mer sans étoile va autant me plaire. -
#1639 02 Juillet 2021 21:53:54
Coucou par ici !
Ouf je pensais avoir beaucoup de retard sur ton suivi, mais au final comme on a papoté sur le BC oral ça va :) Tu vas bien ?
Concernant l'écriture inclusive je ne sais pas si c'est la bonne méthode. Je comprends le caractère prioritaire de ce genre de modification dans le langage. Je comprends qu'il soit important que tout le monde puisse s'identifier dans un discours, gommer les différences liées au genre... Mais l'écriture inclusive est peut-être un point de départ, une piste de réflexion et non pas une solution. Il y a des gens qui réfléchissent à créer de nouveaux alphabets. Moi j'utilise des expressions plus longues comme "salut à tous et à toutes", j'inclus les deux genres dans mon propos...
Je ne sais pas si c'est le plus prioritaire. A la fois il y a 10 ans je disais que le combat "mademoiselle/madame" n'était pas prioritaire, et aujourd'hui c'est mon combat de tous les jours : non je ne vous répondrais pas lorsque vous m'appellerez en disant "mademoiselle" les gens. J'ai remarqué que les personnes qui m'appellent "madame" sont plus jeunes que moi dans 80 % des cas (les 20 autres % étant les institutions administratives qui doivent m'appeler madame). Alors quand on me dit mademoiselle, c'est que je ne suis pas digne du respect dû aux femmes mariées ?
Ahah, bref, pardon pour la digression... pour toi c'est quoi la priorité dans la lutte contre le sexisme ?
moi j'aime bien l'idée de secouer les dinosaures de l'Académie.
Ahah je suis sûre que tu as plein d'idées pour caler tes livres un peu partout dans ta maison. Mais oui il va vite te falloir une pièce consacrée aux livres... moi aussi c'est mon rêve ! Pour toi elle ressemble à quoi ta bibliothèque idéale ?
Bon ben pour les LC tu as ma réponse un peu tard : je ne vais pas vous rejoindre :goutte: j'ai eu du mal à lire ces derniers temps et j'ai un peu de retard à rattraper.
Sinon du côté de tes lectures récentes : j'ai hy-per en-vie de lire Carbone et Silicum ! Cette BD a vraiment l'air géniale.
L'histoire de L'obsolescence programmée de nos sentiments a l'air très belle mais j'ai une question : est-ce qu'à la fin on a envie de pleurer ? Ou juste tout le long ?
J'ai entendu beaucoup de bien de La mer sans étoiles (de la part de Melody Pond si je ne m'abuse) et j'ai très envie de le lire aussi :) et pareil pour Les miracles du bazar Namiya, c'est une certitude, je le lirai d'ici la fin de l'année !
Je suis toujours impressionnée du nombre de livres que tu lis en même temps. Moi plus de deux et je suis déboussolée !
A bientôt. -
#1640 05 Juillet 2021 14:56:04
Je vous réponds plus tard. ;)Qui sont les fous?
Libres ou enfermées, en fin de compte, les femmes n'étaient en sécurité nulle part.
[justify]<image> Déjà dans les rayons des librairies, à sa sortie, Le bal des folles de Victoria Mas m’avait déjà fortement intrigué mais je n’avais pas passé le cap. Mais lorsqu’une des membres de mon Cercle de Lecture en a parlé avec tant d’engouement, je n’ai plus hésité ! C’était le coup de pouce dont j’avais besoin !
Si on en croit la prescription :
Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles – d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté.
Que ce livre m'a semblé être passé si vite ! J’ai l’impression de l’avoir eu en main à peine un instant!
Je sais que je parle régulièrement de la fluidité de certaines plumes mais j’ai été étonné de voir à quelle vitesse j’ai lu Le bal des folles ! Je suis loin d’être un lecteur ultra rapide pourtant…
Mais si je le souligne c’est que c’est une très bonne chose : ne pas sentir les pages passer à ce point-là c’est dire la légèreté de la plume. Une plume que je compte bien suivre d’ailleurs…
Pourtant ça n’enlève rien au poids du propos. L’histoire qui nous est racontée ici ne va pas être celle d’une femme mais bien de 2 principales, Eugénie et Geneviève, avec quelques autres dont Louise notamment qui a une place toute particulière.
Ces héroïnes sont sublimes, leurs histoires sont touchantes et pourtant dures. Je n’ai pas envie de les développer ici au risque de divulgâcher (le livre étant court). Pourtant elles amènent chacune au livre des dimensions complémentaires entre elles.
C’est bien simple, j’ai tellement apprécié ces héroïnes qu’il m’a semblé difficile de les laisser en fin de lecture… Un pincement au cœur…
Et un malaise…Pour ces bourgeois fascinés par les malades qu’ils ont l’occasion, une fois dans l’année, de côtoyer de près, ce bal vaut toutes les pièces de théâtre, toutes les soirées mondaines auxquelles ils assistent habituellement. Le temps d’un soir, la Salpêtrière fait se rejoindre deux mondes, deux classes, qui, sans ce prétexte, n’auraient jamais de raison, ni d’envie, de s’approcher.
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Parce qu’il ne faut pas le nier, le livre joue très bien avec le malaise et l’effroi. Victoria Mas joue adroitement des curseurs que sont les éléments historiques, les émotions, le milieu ‘’hospitalier’’, les histoires de ces femmes pour nous amener à apprendre, à comprendre, à réfléchir les conditions féminines de cette époque.
Et même lorsque j’ai refermé le livre, le malaise était toujours là.
Et comment pouvait-il en être autrement ? Puisque une ambiance lourde (celle des hôpitaux) nous accompagne presque d’un bout à l’autre de ce livre !
La sensation de cette épée de Damoclès au dessus de notre tête ne nous quitte jamais durant toute la durée de la lecture!
Un autre élément que Victoria Mas a géré à merveille !- On accepte bien qu’une jeune fille ait vu la Vierge à Lourdes.
- Il ne s’agit pas de la même chose.
- Pourquoi ? Pour quelle raison est-il accepté de croire en Dieu, et inconvenant de croire aux Esprits ?
- La croyance et la foi sont une chose. Voir et entendre des défunts, comme vous le prétendez, est anormal.
- Vous voyez bien que je ne suis pas folle. Jamais je n’ai souffert d’une crise. Je n’ai aucune raison de rester ici. Aucune !
Alors oui, si vous vous êtes un peu renseigné, dans ce livre, on peut y voir une petite touche de ‘’paranormal’’ ou peut-être considérerez-vous cela comme ‘’ juste un peu particulier’’, ça dépendra de vos croyances. Mais pas de panique rien qui soit dérangeant si ce n’est pas votre truc mais à l’inverse rien de flamboyant si c’est ce que vous espérez y trouver.
J'ai apprécié aussi que soit évitée l'idée de "tous les mecs sont des salauds". Sans trop en dire, je pense notamment au frère.
C'est toujours mieux lorsqu'on évite le manichéisme.
<image>La maladie déshumanise ; elle fait de ces femmes des marionnettes à la merci de symptômes grotesques, des poupées molles entre les mains de médecins qui les manipulent et les examinent sous tous les plis de leur peau, des bêtes curieuses qui ne suscitent qu’un intérêt clinique.
Lorsqu’on reprend tout ceci et qu’on le mélange ensemble, il se dégage de ce premier roman (car oui c’est un premier roman !) comme un parfum de philosophie par instant.
Je souhaiterait encore en dire tellement! Mais ce serait la certitude de faire des révélations, ce que je veux absolument éviter.
Je pense que ce livre risque de me trotter un moment en tête...
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