Ce que nous confions au ventLaura Imai Messina2020

Terminé et j'ai bien aimé, même si je n'ai pas été plus transcendée que ça. C'était une belle histoire, mais j'ai eu du mal avec le fait que l'Autrice passe d'une temporalité à une autre, pour revenir à la précédente sans prévenir. On s'attache un peu aux personnages, mais je n'ai pas été plus touchée que ça, même si le texte est rempli de poésie et de beaux messages.

Le deuil n’est pas seulement un état après le décès d’un proche, c’est aussi un travail que doit réaliser l’endeuillé.

Dans notre société occidentale où tout doit aller vite, ce travail intérieur prend du temps.

Les deux personnages du roman ont chacun perdu un être cher. Tout deux ont entendu parler du téléphone de Bell Gardia à Otsuchi, particulièrement touchée par le tsunami de 2011.

La sensibilité de l'autrice Laura Imai Messina ; pour parler du deuil et de la reconstruction, de la vie et de la mort ; ne peut laisser indifférent•e. Cela a été très touchant de suivre Yui, étape par étape.

Une histoire qui prend racine dans un téléphone particulier qui existe vraiment et qui est devenu à lui seul un symbole d’espoir et de la capacité de chacun à retrouver goût à la vie. Sensible, doux et délicat, un papillon littéraire qui rappelle l’éphémère tout en soulignant la beauté de l’instant présent.

Un livre qui se lit vite, au style tout en retenue, doux et presque poétique. J'ai aimé cette parenthèse entre 2 lectures qui, à travers ce lieu hors du temps, permet d'affronter son deuil et de le gérer chacun à sa façon. Malgré cela, ce ne sera pas un coup de cœur car je préfère quand les émotions et les pensées sont moins contenues. Là, je me suis sentie trop mise à distance et c'est dommage.