Moyenne
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MOYEN
A travers ces onze nouvelles, il nous parler d’amour et de guerre, des femmes et des “mecs”, de comment on devient un homme, de la campagne qui se meurt (“Un Village mortel”), toujours à sa façon qu’on a pu qualifier de “brutale”. La série des nouvelles “entre mecs” (“Récit de garçons”) est souvent tristement comique avec des histoires de voitures déglinguées, de chien qu’on mange bravement alors qu’on découvrira le lendemain que c’était du porc (“Viande de chien”), de filles délurées… pour devenir tragique quand l’action se passe en Tchétchénie (“Le Meurtrier et son jeune ami”, “Slavtchouk”) portée par des personnages particulièrement réussis comme Roubtchik ou le Primate. Mais dans cet univers masculin au possible, deux nouvelles (“Gilka” et “Ma Fille”) montrent un Prilepine nostalgique à jamais de la tendresse des femmes. Avec une force d’évocation qui subjugue, une écriture brutale mais somptueuse, Zakhar Prilepine s’inscrit dans la grande tradition du roman russe. Il promène sur le monde un regard toujours tendre, étonné, émerveillé et plein d’humour, tout en faisant entrer dans ses romans une réalité brûlante, dérangeante, loin de l’image lisse, heureuse et conquérante que souhaite donner la Russie d’elle-même.
Titre original : Botinki, pol'ne goryatcheï vodkoï (2008)
2011 Editions Actes Sud
Langue française | Traduit par Joëlle Dublanchet | 186 pages
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- enirehtac Le 03 Juillet 2018 à 13:42
Premier recueil de nouvelles pour découvrir cet auteur russe de premier plan. Avis mitigé ! Certains textes superbes qui rendent l’ambiance russe très sensible, d’autres moins. Les thèmes : beaucoup d’alcool, consommé jusqu’à la perte de soi, du tragique, du triste, des vies qui se traînent désabusées et au centre de tout de la drôlerie et de l’humour. De la guerre aussi.
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