Synopsis
« Au coeur de l'été 1975, je suis revenu sur les lieux dans lesquels, trente ans plus tôt, j'avais connu la condition de déporté. Ni à Buchenwald, ni à Dora, ni à Harzungen, je n'ai ressenti la peur, la colère ou la haine. Le temps a guéri des blessures que j'avais. cru définitives.
C'est à cette époque, pourtant, que j'ai pris la décision de rappeler, avec les moyens dont je disposais, ce qu'avaient été les camps nazis. Trop de contemporains les avaient oubliés. Certains niaient jusqu'à leur existence. Surtout, je voyais se développer l'idée que la barbarie est un produit exotique, réservé, en somme, à ces Khmers rouges dont on découvrait alors les méfaits.
Aussi, à mon retour en France, ai-je repris les mémoires dans lesquels, en 1945, à l'hôpital d'Argelès-Gazost, à peine sorti des camps, j'avais craché mon âme.
Je n'ai jamais oublié Dora, antre d'où sont sortis les V 1 et les V2, ancêtres du Spoutnick, des fusées Apollo et des missiles, porteurs des armes nucléaires dont j'aurai été, au milieu dune tribu lamentable de sous-prolétaires et pour une part minuscule, l'un des premiers constructeurs. Je l'aurai été à mon corps défendant et le coeur rempli d'une rage dont la virulence avait frappé les lecteurs de mes mémoires.
Ici,. j'ai voulu retracer l'histoire de cette haine, de son déchaînement à Dora, le cimetière des Français, et aussi, à travers d'obscurs cheminements, de sa disparition. »
C'est à cette époque, pourtant, que j'ai pris la décision de rappeler, avec les moyens dont je disposais, ce qu'avaient été les camps nazis. Trop de contemporains les avaient oubliés. Certains niaient jusqu'à leur existence. Surtout, je voyais se développer l'idée que la barbarie est un produit exotique, réservé, en somme, à ces Khmers rouges dont on découvrait alors les méfaits.
Aussi, à mon retour en France, ai-je repris les mémoires dans lesquels, en 1945, à l'hôpital d'Argelès-Gazost, à peine sorti des camps, j'avais craché mon âme.
Je n'ai jamais oublié Dora, antre d'où sont sortis les V 1 et les V2, ancêtres du Spoutnick, des fusées Apollo et des missiles, porteurs des armes nucléaires dont j'aurai été, au milieu dune tribu lamentable de sous-prolétaires et pour une part minuscule, l'un des premiers constructeurs. Je l'aurai été à mon corps défendant et le coeur rempli d'une rage dont la virulence avait frappé les lecteurs de mes mémoires.
Ici,. j'ai voulu retracer l'histoire de cette haine, de son déchaînement à Dora, le cimetière des Français, et aussi, à travers d'obscurs cheminements, de sa disparition. »
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