Le dernier soleil
Jean Duché1984

Avec cinq-cents hommes, Cortés s'empare du Mexique alors peuplé de dix millions d'âmes et défendu par des centaines de milliers de guerriers. Les canons, les chevaux, le courage des Espagnols et l'audace de Cortès ne suffisent pas à expliquer un tel exploit. La paradoxale conquête du Mexique s'explique également par le combat des dieux.
Les Aztèques attendaient le retour de Quetzalcoatl, dieu de lumière et d'amour, que le dieu des ténèbres avait exilé pour avoir interdit les sacrifices humains. Ils l'attendaient dans l'angoisse, car ce retour signifierait la fin du monde: privé du sang des hommes - l'eau précieuse - qui, chaque matin, nourrissait son énergie, le Soleil ne se lèverait plus. Or, voici qu'une suite de présages annonce son retour. Dans l'année même fixée par les prophéties, en 1519, Cortés débarque.
L'empereur aztèque Moctezuma s'incline devant lui comme devant le dieu revenu prendre possession de son royaume.
Il voit bien que Cortés est un homme, il lui parle, il le touche... Aucune évidence ne l'empêchera de voir aussi en lui le dieu blanc annoncé par les Livres saints. Homme et dieu.
Corés joue de l'équivoque, conseillé, guidé par Marina, la belle princesse aztèque, jusqu'au jour de fureur sacrée où se déchaîne le Grand Tremblement que les Livres saints avaient prédit...