Le malheur du basInès Bayard2018

Bon bouquin sur un sujet tellement glaçant...

Ce roman est un plagiat de celui de Mathieu Menegaux "je me suis tue". Absolument tout est identique. J'ai préféré celui de Menegaux, plus court, plus percutant. Les 2 romans nous amènent à la même conclusion : le silence des victimes de viol détruit des familles au sens propre du terme. Plus j'avançais et moins j'avais de compassion pour Marie et son obstination à garder le silence.

C’est cru, âpre, dérangeant et malaisant. On suit Marie dans sa décente dans les tréfonds de l’enfer. Je n’ai malheureusement pas adhéré à la direction prise par l’autrice. Trop invraisemblable parfois, et une fin évidente et grossière. J’ai été sincèrement dérangée de détester Marie même si je comprends l’analyse psychiatrique de ce personnage profondément traumatisé.

Un coup de cœur ! Et pourtant le sujet est d’une atrocité ! Page après page on vit la destruction d’une femme, d’une famille suite à un viol. Même si les descriptions peuvent paraître très choquantes, j’ai trouvé que ce roman était probablement très proche de ce que peut ressentir une femme violée. Comment réagirions-nous ?

L'histoire de cette femme qui promise à un avenir de bonheur, est brusquement propulsée dans l'univers des femmes violées. Marie fait connaissance avec le silence, la honte et la destruction de soi. Un livre choc sur ce que le traumatisme du viol provoque chez les femmes.