Les Denys de Saint-Simon : Une question d'honneurSylvie Gobeil2011

Le 17 octobre 1713, à l’église Notre-Dame de Québec, Marie-Josèphe Prat épouse Charles-Paul Denys de Saint-Simon. L’aubergiste Louis Prat est heureux : sa fille unique accède à la noblesse. Jeanne-Angélique Gobeil ne partage pas l’enthousiasme de son époux. « Ce monde est si différent du sien. J’ai peur qu’elle en souffre » pense-t-elle. Très tôt, Marie-Josèphe doit faire des compromis. Vivre auprès d’un homme qui a grandi dans l’opulence, ce n’est pas de tout repos. D’un tempérament bouillant, Marie-Josèphe doit composer avec la personnalité austère et renfermée de Charles. Heureusement, il y a Charlotte, leur domestique dévouée et chaleureuse. Au fil des années, cette brave femme du peuple devient la confidente et l’amie de Marie-Josèphe. Des trois enfants du couple, Antoine-Charles est le seul garçon. Entré dans les cadets à l’âge de douze ans, il quitte la maison familiale le cœur gros. Cette décision paternelle lui a été imposée, mais il doit l’assumer. « Fais honneur au nom que tu portes », lui recommande son père. En grandissant, le jeune homme se sent partagé entre deux mondes. Lequel choisir ? Sa sœur aînée, Victoire, a hérité de la fougue maternelle. Elle reproche à son frère d’avoir poursuivi sa carrière militaire après le décès de leur père. Entre Antoine et Victoire se tissera une longue relation épistolaire. Bien malgré elle, Victoire tombe amoureuse d’un officier français. Une histoire qui l’entraînera plus loin qu’elle ne l’avait souhaité. Quant à Catherine, la sœur cadette, elle incarne la jeune fille naïve et craintive. Les Denys de Saint-Simon constituent l’une des rares familles nobles du Canada. Ils ont été témoins de la période la plus agitée de notre histoire. Est-ce que l’honneur passera avant tout, comme le répétait si souvent Charles-Paul Denys de Saint-Simon ?