[Suivi lecture] Vinushka

 
  • Vinushka

    Bookworm

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    #211 12 Juin 2021 00:29:35

    Coucou ! Nous sommes déjà le 11 du mois :o A chaque fois que je reviens ici, je dois faire la poussière.^^

    J’ai été très prise dernièrement, surtout mentalement. Je suis maman d’un enfant autiste (dit asperger) qui va entrer au collège et la liste des choses à faire et à penser était conséquente (le stress avec). Cette semaine, j’ai appris qu’il était accepté en 6ème Ulis et c’est un soulagement (malheureusement, 60 élèves du département n’ont pas pu avoir cette affectation bien qu’ils en aient le droit.). En gros l’Ulis est un dispositif qui permet d’être scolarisé dans une classe ordinaire tout en bénéficiant de moments en petits groupes afin d’adapter les apprentissages. On nous avait dit que ce n’était pas la peine d’espérer et j’étais vraiment surprise par cette bonne nouvelle. Bref, avant ça j’ai mis beaucoup d’énergie à concocter des plans B, C et D, faire des dossiers, à m’inquiéter, et même si ce n’est pas terminé, c’est vraiment une bonne chose de faite.
     
    A chaque fois que j’ouvrais l’ordi, je ne pouvais m’empêcher de penser à ma to-do liste donc ça a joué sur le fait que je partage moins ces derniers temps. J’espère revenir plus assidument car après je fais des trèèès longs messages.

    Globalement, j’ai pas mal lu depuis la dernière fois notamment des livres japonais comme c’était prévu, mais d’autres lectures au gré des LC qui se sont offertes à moi.

    D’abord le courrier :

    @Cendre, toujours partante pour la Princesse de Clèves en juin ? Moi c’est ok, mais si tu as commencé d’autres choses il n’y a pas de soucis pour reporter. Après, il a l’air de se lire vite… Peut-être que ce livre intéresserait d'autres personnes ? Je t’enverrai un MP ce soir ou demain, ça sera plus simple !

    @Aealo On est d’accord, la fuite vers l’espace n’est pas une solution ! Après, ce n’était pas vraiment le propos de ce livre (du moins le point principal), mais bon, bof…

    Ah je vais me renseigner sur Un homme qui dort, je n’ai jamais lu Perec !

    52 livres, je ne vais pas m’y tenir non plus mais je suis quasi sûre d’en lire la moitié et je me dis que c’est déjà pas mal !

    Je vois ce que tu veux dire pour Sorcières ! Après l’essentiel est que les ressources soient là pour les personnes qui en ressentent le besoin. Ma mère a pourtant vécu des trucs qui sont abordés dans le livre (violences gynécologiques, violences conjugales, etc.) mais pour elle ce sont des actes individuels… alors que moi je suis dans une posture inverse où « l’intime est politique » avec la conviction que les choses peuvent changer même si le monde ne sera jamais parfait.   

    @Kah Rane l’emballement des challenges toussa toussa… haha je pense que je comprends. En plus je me sens encore plus à la bourre car ça fait un mois que je ne suis pas venue et je dois avoir des challenges bien en retard.

    Il faut que j’aille voir ton suivi et blog aussi, peut-être as-tu lu le livre qui m’intéressait particulièrement et qui était dans ta Pile du mois. (et sûrement plein d’autres livres !)

    Points lectures

    Lectures terminées

    Mangas

    <image>J’ai découvert Jirô Taniguchi avec Quartier Lointain et Le journal de mon père : je conseille les deux, surtout Quartier Lointain s’il s’agit pour vous de découvrir cet auteur pour la première fois. J’en avais beaucoup parler sur le topic de la LC (il faut que je retrouve mon fichier et que je le copie sur le blog afin de garder une trace).
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    <image>Don’t call it mystery de Yumi Tamura met en scène un étudiant qui se retrouve à jouer le détective un peu par hasard. Il a des airs de Sherlock dans ses déductions (bon, je n’ai lu qu’un Sherlock je précise, mais ça m’y a fait penser) dans le sens où il va bien capter les détails et voir plus loin que les autres. Il est accusé d’un crime au début du manga, et c’est ainsi qu’il va se retrouver dans les locaux de la police… Bref, l’intrigue évolue au fil du tome jusqu’à que le personnage se retrouve de nouveau dans une sale posture. Il y a de l’action, de la réflexion, le personnage est attachant. Pour le moment, j’adhère mais je suis toujours prudente avec les premiers tomes donc je verrai avec la suite !

    Romans

    <image>Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes que j’ai fini le 30 avril et dont je n’ai toujours pas rédigé un avis. J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, je l’ai lu en trois jours et ça m’a étonnée car je m’attendais à ce qu’il soit complexe. On est dans le journal d’un homme qui est considérée comme attardé mental, Charlie, et qui va acquérir « l’intelligence » grâce/à cause d’une expérience scientifique. Qu’est-ce que l’intelligence ? En tout cas, au fil du récit, on voit que ses facultés s’améliorent. Il se met à écrire sans faire de fautes, il apprend des concepts scientifiques, il devient lucide sur le monde, mais également sur son expérience passée. C’est un livre très fort, qui amène beaucoup de réflexions ainsi que son lot d’émotions.

    <image>Ma mémoire assassine de Young-Ha Kim en LC avec @Aealo et @Cendre, c’était vraiment très chouette ! Une entrée excellente dans la littérature coréenne. J’ai vu ton post  @Aealo (car je ne passe pas depuis un mois mais je vous lis sur mon téléphone !) et on a des avis assez similaires sur cette lecture !


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    <image>La curée d’Emile Zola, qui est très différent de la fortune des Rougon. Je suis plus facilement entrée dans le premier qui brosse une galerie plus importante de personnages et dont le thème me parlait un peu plus… Toutefois, je pense que Renée est un des personnages des RM qui me marquera le plus. Cela m’a donné envie de lire Phèdre (que j’ai acheté…) car Zola y fait clairement référence. Le premier tier du livre a été difficile pour moi, mais je me suis régalée par la suite, il y a des passages très forts et de belles images qui resteront gravés dans ma mémoire. Ce qui a été difficile au début, c’est le contexte politique qui me parlait moins et je ne pouvais m’empêcher de trouver ces passages un peu longs. J’étais bien plus intéressée par les complots dans la Fortune que dans la Curée bien que le fond historique soit objectivement intéressant (il est question de spéculations immobilières au moment des travaux d’Haussmann, alors que pour la Fortune il s’agissait des jours suivant le coup d’Etat de décembre 1851 avec des personnages de différents bords politiques …). En revanche, Renée est un personnage qui a su me captiver dès la première scène où elle apparait et jusqu’à la fin. Gros point fort aussi, les descriptions notamment celles de la serre qui sont magnifiques. Le prochain, si je ne me trompe pas, sera donc Le Ventre de Paris !

    <image>Le Père Goriot de Balzac était une lecture totalement imprévue. Quelqu’un a proposé de le lire sur Insta et j’ai saisi l’occasion de me jeter à l’eau, une eau qui m’avait l’air très froide mais à plusieurs, c’est plus sympa… Et bien, j’ai beaucoup aimé ! J’avais lu Eugénie Grandet au lycée, n’en garde pas un grand souvenir (je n’avais pas détesté, mais je me souviens juste d’une description de portail qui m’avait parue longue à l’époque et d’un ennui sans fin). Alors étonnement numéro 1 : j’apprécie les descriptions de Balzac ! Il y a beaucoup de détails dans ses descriptions, mais elles ne sont pas que « physiques » et aident à comprendre là où on met les pieds. Elles sont vivantes et disent beaucoup des personnages. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en lisant celle de la pension « bourgeoise » ! Etonnement numéro 2 : j’ai beaucoup aimé le personnage de Rastignac. Dans l’imaginaire collectif, il me semblait comme un personnage parvenu/ambitieux, etc. et oui, il en est l’archétype mais on le découvre plus complexe que ça. Globalement, j’ai énormément aimé les personnages qui ne sont pas manichéens, y compris Le Père Goriot qui est naïf, qu’on peut plaindre… mais qui m’a aussi semblé égoïste dans son amour pour ses filles. Et Vautrin, on en parle de sa sortie spectaculaire ?! Je suis ravie à l’idée de retrouver certains personnages dans d’autres tomes de la Comédie Humaine. Je continue avec les Illusions Perdues d’ailleurs. (800 pages…) 

    <image>Haut le Cœur de Jun Takami qui fait 732 pages, je ne précise pas toujours, mais c’est un beau pavé japonais avec un contexte particulier et un personnage particulier. On suit un anti-héros qui est anarchiste. J’ai fini il y a un mois et je suis encore en train de me documenter sur le contexte politique/historique. Historiquement, ça va, mais c’est politiquement compliqué (pour vous dire : une personne qui l’a lu et a fait science po a dit que c’était compliqué. C'est assez subtil et fouillé. Autant vous dire que je n’ai pas dû tout comprendre mais ce n’est pas grave !). Je mets le résumé :

    Roman du Japon dans les années 1922-1937, à l'époque de l'aventure militaire contre la Chine, des complots intérieurs, des assassinats et des purges, c'est aussi celui de Kashiba, le narrateur, dans les bas-fonds de Tokyo, Séoul ou Shanghai, où s'activent aventuriers, prostituées et lanceurs de bombes. Une étourdissante descente aux enfers, faite de révolte, d'érotisme, de meurtres, qui est aussi un poème épique sur une des plus sombres heures de l'histoire japonaise.


    Alors j’ai beaucoup aimé, j’ai entamé un livre d’histoire sur le Japon suite à cette lecture (un livre concis, mais très intéressant quand on n’a jamais étudié la question, et qui m’a permis de comprendre d’autres lectures qui ont lieu à d’autres époques), l’écriture est fluide, il se lit vite. Le traducteur a fait un excellent travail et je pense que ce n’était pas facile pour ce livre en particulier… il y a de l’argot de l’époque, parfois des jeux de mot, et c’est bien mis en valeur. Il faut juste soit lâcher prise sur les détails politiques, soit se documenter bien en amont. Même en lâchant prise, on comprend le gros du sujet grâce aux liens qu’entretiennent les personnages… d’ailleurs, ils sont très intéressants, pas forcément dans leurs caractères mais dans les idées qu’ils véhiculent/suivent. Cela questionne les idéaux. Jun Takami y va franco dans ses descriptions du sordide, il a construit un personnage très intéressant, complexe. Je me demande à quel point il a puisé dans son expérience personnelle car c’est totalement ouf !

    <image>Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino : beaucoup aimé, j’en ai parlé assez durant le Book Club (sur la dernière ou avant dernière page car je n’ai pu participer que le dimanche soir).
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    <image>La déchéance d’un homme, Osamu Dazai… Je ne sais que penser. Ce livre avait tout pour me plaire et il ne m’a pas déplu, mais ce n’est pas le coup de cœur attendu. C’est un livre parfois pesant, très introspectif. Il m’a fait penser au livre que je préférais adolescente et dont j’ai pourtant peu de souvenirs (il faudrait que je le relise) : Le loup des steppes d’Herman Hesse. On retrouve le thème du « personnage qui n’est à sa place nulle part dans ce monde », thème que j’affectionne, mais j’ai eu à trouver des « connexions » ce qui était le cas avec Hesse, et forcément quand un livre résonne avec nous, ou non, ça joue beaucoup sur le ressenti final. Dès son enfance, le narrateur a décidé de se conduire en bouffon (il masque sa nature sous un masque jovial) et on suit sa déchéance. C’est un livre qui questionne l’humanité et qui demeure intéressant. A savoir que ce roman est semi-autobiographique et qu’Osamu Dazai s’est suicidé en 1948… année de parution de La déchéance d’un homme. Il a eu un film en 2019 avec Shun Oguri (ceux qui regardent des dramas savent !) qui en porte le titre mais a l’air d’un biopic sur Dazai. Je pense regarder l’anime et lire une adaptation manga également.

    <image>La piscine, Les abeilles, La grossesse de Yôko Ogawa. J’avais lu et adoré La Mer qui fait partie de ses recueils de nouvelles « doux » et ici on est sur du glauque, du moins du malsain. J’ai toujours accroché à la plume, mais un chouya moins accroché aux histoires. J’avais été éblouie par la beauté de La Mer, et là on est sur un registre assez différent, une ambiance un peu poisseuse. Mais elle reste très forte pour créer des ambiances et le feeling de lecture était là. Mon prochain Yôko Ogawa sera un roman !

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    <image>Cheveux emmêlés d’Akiko Yosano (1878-1942) est un recueil de poèmes que j’ai bien aimé. Le livre est édité chez Les Belles Lettres avec grand soin (je n’ai pas encore lu la postface mais c’est prévu) mais il y a toujours des inconvénients à lire des poèmes traduits. Il manque « la forme » qui, même si je n’y connais rien, participe à toucher le lecteur. Par exemple, si je ne vais pas réfléchir au fait qu’il y ait une certaine métrique, des rimes etc. je vais quand même le ressentir. C’est pour ça que j’avais aimé mon édition bilingue des poèmes de Brontë, mais là en japonais, c’est pas possible.^^ Sur le fond, j’ai tout de même trouvé les poèmes beaux, d’autant plus qu’il s’agit là d’une femme affirmée. J’ai trouvé ces poèmes très vivants bien que longs (alors truc que je n’ai pas compris : les poèmes semblent faire plusieurs pages mais les notes de bas de page disent qu’il y a plusieurs poèmes par « chapitre » alors que j’ai lu chaque chapitre comme un grand poème ce qui m’a paru une lecture cohérente et immersive… mais si jamais il y en a vraiment plusieurs, je ne vois pas où cela s’arrête haha). Peut-être que la postface m’éclairera sur ce point, mais j’ai apprécié et c’est l’essentiel !

    <image>Journaux des dames de Cour du Japon ancien, collectif (Sarashina, Murasaki Shikibu, Izumi Shikibu). J’ai adoré ! Ce recueil groupe trois journaux (1h de lecture chacun environ) de femmes ayant vécu à la même époque aux alentours de l’an 1000. Chacune a sa personnalité propre et c’est assez marqué !

    - Sarashina est vraiment touchante, car elle a du mal à s’intégrer à la Cour et d’ailleurs son journal se déroule en d’autres endroits par moments. Son père était fonctionnaire, et quand elle va à la Cour, elle n’a pas l’habitude des codes sociaux qui se jouent et peine à se faire une place. Il y a beaucoup de passages où ils voyagent également.

    - Murasaki Shikibu a le journal le plus prenant, le plus fluide et elle a côtoyé Fujiwara no Michinaga ! (dont l’histoire m’intrigue beaucoup) J’étais tellement contente de voir ce personnage historique apparaitre, car je trouve l’histoire du clan Fujiwara fascinante ! C’est un clan issu de la noblesse qui a gouverné en sous-marin (l’impératrice était la fille de Michinaga, mais en gros ils plaçaient toujours une personne du clan très près du trône via le mariage) pendant des siècles. Bref, dans ma tête ça a un air de Game of thrones, mais ils sont toujours restés en arrière-plan et n’ont jamais voulu « prendre la place » de l’empereur, ils se contentaient de leur grand pouvoir politique. En gros, l’empereur était davantage une figure sacrée qu’un personnage ayant un réel pouvoir. Bref, revenons à Murasaki Shibiku qui est une grande écrivaine ayant écrit le Dit du Genji que j’ai à présent très envie de lire (un gros classique japonais). Il est intéressant de voir que les femmes écrivaines ont marqué le Japon. Selon les sources historiques que j’ai lues, c’est à cause de l’influence chinoise. Les érudits hommes écrivaient en « mauvais chinois » alors que les femmes écrivaient en « bon japonais ». Vraiment, ça fait quelque chose d'avoir leur point de vue...

    - Et la dernière femme, Izumi Shikibu, on est davantage sur un récit un peu plus « construit ». Elle écrit à la troisième personne à propos d’une liaison avec un prince qu’elle aurait vraiment vécue… mais c’est original car le point de vue est omniscient (on assiste à des passages où il n’y a que le prince par exp). A la Cour, ils avaient l’habitude de s’écrire des poèmes pour communiquer, et cette coutume qui apparait dans les autres journaux est encore plus prégnante ici. J’ai adoré les images poétiques convoqués par Izumi Shikibu et le prince. Ce qui est assez surprenant, c'est la sincérité et la prudence d'Izumi Shibiku (qui a été qualifié par sa collègue plus haut de femme inconvenante^^).

    En bref, chaque journal a su me marquer pour différente raison, et même si ce n’est pas mon genre de lecture habituel, j’ai adoré !

    <image>Le bateau-usine de Takiji Kobayashi, j’ai adoré ce roman de la littérature prolétarienne japonaise ! Je reviendrai dessus la prochaine fois car je suis un peu fatiguée d’écrire et si vous en êtes arrivé là, vous êtes sûrement fatigué de me lire : lol : et j’aimerais faire une revue un peu plus détaillée car avec les Journaux, c’est le livre que j’ai préféré ! (et le AKUTAGAWA aussi, que j'ai lu en avril!)




    Lectures en cours et à venir

    Les métamorphoses d’Ovide (en cours)
    Illusions Perdues de Balzac (en cours)
    Chavirer de Lola Lafon (en cours - livre audio)
    Histoire du Japon et des Japonais, tome 1 : Des origines à 1945 de Edwin O. Reischauer  (en cours, bientôt terminé / c'est celui dont je parle régulièrement plus haut)
    Le vampire d’Edogawa Ranpo (en cours - pas de fiche bbm, on se dirige vers une enquête. Pour vous faire une idée, Ranpo était fan d'Edgard Allan Poe et son pseudo est une transposition phonétique japonaise de son nom ! Bah c'est ce genre d'ambiance pour le moment. )

    Chroniques du temps de la guerre d’Orwell (en cours, je crois qu’il n’est pas encore sur BBM mais il s’agit de ses écrits entre 41 et 43, je vais lire plusieurs livres d’Orwell car je veux relire 1984 et approfondir la pensée de cet homme. Je pense que 1984 est très intéressant, mais parfois détourné. Un livre tellement connu qu'il en devient méconnu, et j'ai vraiment besoin de me reconnecter à ce roman qui fut une claque au moment où je l'ai lu la première fois.
    Il est prévu que je lise également un texte qu’il a écrit sur le nationalisme, Le quai de Wigan, son hommage à la Catalogne… et j’ai hâte de découvrir ensuite, sûrement en juillet, 1984 avec des yeux nouveaux) 

    L'espace d'un an de Becky Chambers (à lire avant le 26 juin, BC, super d'ailleurs le BC car j'avais le ticket de caisse datant de 2017 dans le livre, il est grand temps de me plonger dans ce roman!)
    Les métamorphoses, tome 2 : Numérique, Brevis est de Sergueï Diatchenko et Marina Diatchenko (tellement hâte de le lire ! Merci à mon chéri qui a dit « prends ce que tu veux », j’ai pas réfléchi 3 heures ! Je priorise les autres livres pour le moment, mais c'est dur de résister!)
    La princesse de Clèves, Madame de la Fayette (bientôt !)

    Dernière modification par Vinushka (12 Juin 2021 00:30:44)

  • Grominou

    Modératrice

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    #212 12 Juin 2021 01:39:35

    Pour Zola, c'est drôle parce que La Curée m'avait beaucoup plus marquée que La Fortune.  J'avais trouvé le thème de la spéculation  encore très actuel (et encore, c'était avant la crise de 2008!) , alors que je ne me souvenais pas du tout de l'intrigue de La Fortune avant que tu en parles. 

    J'ai lu Le Père Goriot en LC l'an dernier, j'ai beaucoup aimé.  J'ai moi aussi apprécié la description de la pension, on pouvait presque sentir l'odeur de poussière et de renfermé!  C'est seulement quand il se lance dans des trucs plus abstraits qu'il me perd un peu, ce cher Honoré.  Je ne l'avais pas lu depuis une trentaine d'années mais je vais sûrement y revenir sans trop attendre.

    La Princesse de Clèves:  il faut s'accrocher un peu au début car elle présente les personnages (peut-être pendant une vingtaine de pages?  C'est un peu loin, je l'ai lu il y a une dizaine d'années) et c'est assez mêlant car ils sont désignés parfois par leur titre, parfois par leur nom, et il faut comprendre que le vicomte de Machin est le fils du comte de Bidule.  Une fois dépassé ce passage, c'est tout à fait délicieux, enfin, j'espère que ce sera ton avis également.

    Moi aussi je m'éternise sur Ovide, je ne sais pas comment les autres ont fait pour l'engloutir si vite!
  • Ciboulette

    Commence à sentir l'encre qui colle aux doigts

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    #213 13 Juin 2021 18:34:41

    Les Journaux des dames de cour du Japon ancien a l'air très  intéressant.
    Cette année, je ne me suis fixée aucun objectif car j'étais dans les relectures ou des pavés
    mais pour 2022 j'aimerais lire le plus de nationalités possibles, m'ouvrir un peu. Je note
    ce livre pour le Japon.
    Contente pour toi et pour ton fils, même si on ne devrait pas se réjouir de pouvoir scolariser
    un enfant en France mais bon, tu dois respirer.
  • Aealo

    Lecteur fou

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    #214 17 Juin 2021 20:27:48

    Salut Vinushka!

    Wouah. La charge mentale de ces derniers temps devait être plus que conséquente en effet! O_o
    Je suis content que tout ce soit bien passé. Il va falloir que tu essaies à présent de te (re)poser un peu, de débrancher un peu pour récupérer de tout ce stress.

    De Perec, c'est le seul livre que j'ai lu avec Les choses. Mais j'en ai encore deux en pàl. C'est une plume et un style très très particulier...

    Oui, je comprends mais je me dis que je me laisserais peut-être bien tenter par cet essai des 52 livres pour l'an prochain. ;) Je vais y réfléchir.

    Je me souviens, combien Des fleurs pour Algernon m'avait marquée lorsque je l'avais lu. Une lecture bien plus profonde qu'on ne pourrait le croire au premier abord.
    Une des questions principales de Des fleurs pour Algernon va même plus loin : L'intelligence contribue-t-elle au bonheur? Ou au contraire, l'empêche-t-elle?
    Je comprends ton appréciation de cette lecture! :-)

    Quelle Phèdre souhaites-tu lire? Platon, Sénèque ou Racine?

    Je ne garde pas non plus un grand souvenir de Eugénie Grandet
    Je pense que Balzac comme Zola ne sont pas des écritures faites pour moi...

    Eh bien! Haut le Cœur m'a l'air d'être un sacré morceau!

    Il faut que je lise Le loup des steppes d’Herman Hesse, il est dans ma wish depuis une éternité...

    Je suis dans ma première lecture de Yôko Ogawa justement! Je lis actuellement Instantanées d'Ambre. Une lecture qui continue de me perturber...
    Je ne connais pas ce qu'elle écrit en poésie mais en fiction, c'est spécial (pour l'instant)...
    Par contre, je ne connais pas Akiko Yosano.

    Je lirai donc avec plaisir ton avis développé sur la suite ainsi que celui de tes lecture en cours. ;)

    Oh! J'ignore que Les métamorphoses, tome 2 : Numérique, Brevis de Sergueï Diatchenko et Marina Diatchenko était sorti! Je note! Je note!

    Je te dis donc à très bientôt! :salutation:
  • Vinushka

    Bookworm

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    #215 03 Juillet 2021 01:12:34

    Coucou !!!
    J’ai bien la forme en ce moment ! (d’où les 20000 points d’exclamation) Nous avons pu visiter le futur collège de mon fils malgré le covid, et c’est assez chouette. La coordinatrice part à la retraite, mais les témoignages des élèves actuels étaient très positifs. Léo a eu des félicitations sur son livret scolaire, c’est encourageant ! Disons qu'on est parti de loin, et que ça fait vraiment quelque chose de voir une page qui se tourne, de manière plutôt positive.

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    Lectures terminées
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    Je commence par les mangas :

    <image>La déchéance d’un homme de Junji Ito. On retrouve l'esprit de "La déchéance d'un homme" de Dazai même s'il y a des éléments qui s'éloignent un peu du roman. Les dessins de Junji Ito se marient bien avec cette oeuvre. Pour être honnête, ça ne serait pas Junji Ito (dont le trait me fascine), je ne lirai peut-être pas le tome 2.
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    <image>L'homme qui tua Nobunaga, tome 1 et 2
    Je répète ce que j’ai mis sur bbm – Tome 1 : Complexe, mais très intéressant. Complexe car beaucoup de noms (personnages, lieux) et une Histoire dans laquelle on n'a pas forcément baigné. Je suis également étonnée de la structure du manga (on a une sorte de légère mise en abyme). L'accent est davantage mis sur les faits historiques que les combats – Tome 2 : J'ai énormément aimé ce tome. De plus en plus à l'aise avec l'Histoire de cette période, j'adore apprendre sur le sujet. On commence à bien intégrer qui est qui, ainsi que les intérêts des personnages... C'est une enquête historique bien documentée même s'il y a forcément des passages romancés. L'auteur explique ses sources ce qui permet de faire le tri.

    Je vais bientôt lire le 3 et peut-être que je détaillerai à l’occasion. Cependant, ce n’est pas un manga pour tout le monde. Moi j’aime énormément, mais il faut suivre et être très intéressé par le sujet pour les raisons que j’ai expliquées plus haut.

    <image>

    Parasite de Hitoshi Iwaaki - Tome 1, 2 et 3 : une tuerie ce manga ! Je vais me faire la série ce mois-ci donc j’en reparlerai certainement. En même temps, j'ai l'impression d'être la dernière à le lire, j'étais totalement passée à côté ! ^^

    Chavirer de Lola Lafon : j’ai fait une chronique (voir plus bas)

    L’espace d’un an de Becky Chambers : j’ai détaillé mon avis en avant-dernière page du Book Club.

    La Familia grande, Camille Kouchner : La lecture est moins éprouvante que ce que j’aurais imaginé (étant donné le sujet). C’est surtout l’histoire de cette famille, y compris bien avant les faits qui ont fait grand bruit et au-delà des apparences. J’ai tout de même été consternée par cette liberté égoïste dont font preuve les adultes de la famille. D’un côté ça prône la liberté, mais il y a quand même une pression sociale quand ça ne va pas dans leur sens ! Par exemple être trop prude et mettre un maillot de bain était moqué… ou encore quand Camille allaite et que sa mère lui fait un sermon comme si ce n’était pas féministe d’allaiter. Si les tabous peuvent amener au silence, la liberté non encadrée prônée à tout-va et dirigée vers une pseudo liberté sexuelle, a cristallisé les doutes, la culpabilité, et le silence. Les révélations (qui, au sein de la famille, datent bien avant la date de parution du livre) sont aussi racontées. Camille Kouchner n’a pas un ton revanchard et même si à de nombreuses fois j’ai levé les yeux au ciel face à l’attitude de sa famille, elle dit surtout les choses telles qu’elles sont sans pathos. Après, le style n’a rien d’incroyable, mais juste dire les choses et arrêter de fermer les yeux, c’est fort.

    Comment meurt la littérature , George Orwell J’ai commencé et fini ce très court essai tout à l’heure. Comme toujours, je suis subjugué par l’acuité intellectuelle de George Orwell. Les réflexions sont intéressantes et même si elles sont menées dans un contexte précis, je pense qu’elles font écho à notre actualité. J’ai pensé notamment au phénomène de la cancel culture. J’ai surligné quelques extraits et j’en ferai peut-être un article la semaine prochaine puisque mercredi, ce sont les vacances ! Surtout, je continue mon exploration d’Orwell. Je lis aussi Le quai de Wigan et j’ai trop hâte d’en parler !

    A part ça, j’ai diminué mes grosses lectures en cours donc Illusions Perdues de Balzac, toujours, et Métamorphoses d’Ovide (j’ai pas mal avancé) en plus du Quai de Wigan. (oui, "que" trois mdr)

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    Courrier
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    @Grominou Oui, j’ai l’impression de lire davantage de personnes qui préfèrent La Curée à La Fortune des Rougon. Bon, au final ce sont deux très bons livres. <3

    Oui, on ne peut oublier l’odeur de la pension bourgeoise ! Après Illusions Perdues, j’ai vraiment envie de lire La Peau de Chagrin qui a l’air très différent, mais ça sera peut-être un peu abstrait vu le résumé. ^^

    Ok 20 pages de présentations de personnages pour La princesse de Clèves je note ! haha ça fait un peu peur ça, après avoir essayé de retenir un minimum de noms dans Les métamorphoses justement. : lol : J'en ai lu un bout cet aprem, c'était reparti les fils de machin, fille de bidule, l'embrouille !

    @ Ciboulette Oui, ça soulage quand on arrive à avoir la bonne prise en charge, même si ça devrait être une évidence.

    Oui, les Journaux des dames de cour sont très intéressants ! J’espère que tu aimeras autant que moi, c’est une véritable immersion dans le Japon de l’époque Heian (si je ne dis pas de bêtise pour l’époque, bref vers l’an 1000).

    @Aealo Je suis tellement soulagée ! Après j’ai un peu l’habitude car les dossiers sont annuels. Le collège étant un grand changement, c’est vrai que c’était pire avec de nouvelles problématiques. Je craignais que mon fils soit vraiment perdu dans une classe ordinaire. Par exemple en CP, il ne comprenait même pas comment se mettre en rang, il faut que l’apprentissage des codes sociaux soit explicite et les consignes reformulées même sur des choses banales (il a du mal à transposer les consignes/comportements acceptables d’un lieu à l’autre). Depuis il a beaucoup appris, car il a fait toute sa primaire dans le même groupe scolaire et donc les changements ont été minimes jusque-là. 

    Perec, c’est bien un auteur de l’oulipo ? Il me semble en avoir entendu parler, j’irai fouiller de son côté l’année prochaine (sur ma liste des 50 livres de 2022 haha). Ahhh mais j’ai Les choses dans ma PAL mais je ne suis pas sûre de savoir où je l'ai mis !

    Je suis d’accord avec toi pour Des fleurs pour Algernon. < 3

    Phèdre, j’ai opté pour Racine !

    Je trouve que Balzac se lit bien (enfin, là les Illusions Perdues c’est du costaud… je vais finir par tout connaitre de l’imprimerie du 19ème siècle haha) mais j’ai l’impression de ressentir plus de choses avec Zola. En même temps, il y a finalement pas mal de similitudes dans leurs projets respectifs entre La Comédie Humaine et Les Rougon Macquart même si l’un peint les mœurs de la société et l’autre une seule famille. Je vais continuer à les explorer mais mon cœur penche pour Zola.

    J’aimerais relire Le loup des steppes mais j’ai un peu peur. J’avais adoré à l’époque, et je ne sais pas comment serait ma réception du livre aujourd’hui. Il est d'ailleurs sur ma table de nuit pour relecture depuis 6 mois... (enseveli sous d'autres livres)

    Je suppose que depuis le temps tu as fini Instantanées d'Ambre, il faut que je vienne voir ça !




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    Avis : Chavirer de Lola Lafon
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    Je l’ai écouté en audiobook à l’occasion du Book Club d’Arte et si l’échange fut intéressant, je n’ai pas tellement aimé ce livre…

    Tout d’abord sur la forme, la voix de Maryse Bertieaux qui interprète ce livre est agréable, mais j’avais l’impression que le ton était un peu surfait. C’était un ton de confidence avec une intonation qui "retient" les mots comme s’il y avait souvent des points de suspension dans les phrases. Je n’ai pas accès au texte papier, mais je pense que c’est dû à la lecture. (exemple si je lisais ma dernière phrase comme l’audiobook : Je n’ai pas accès au …. texte papier, mais je pense que c’est dû à la … lecture.). Il appuie sur certains mots qui ont une grande importance. Ce n’était pas désagréable au début mais ça m’a lassée car j’avais l’impression que ce procédé était utilisé à chaque phrase.

    <image> Bref, ce livre on en a beaucoup parlé. Il s’inscrit dans l’ère post Me-too. Je ne connais pas bien Lola Lafon mais bien que le sujet soit d’actualité, il a toujours été présent dans son œuvre. Elle le dit dans une interview (elle aborde le viol dans son premier roman) et ça se voit car elle est assez exhaustive.

    Le récit se déroule sur 35 ans. L’histoire commence dans les années 80 avec Cléo, 13 ans, vivant dans une banlieue. Elle rêve de devenir danseuse pour la télé (les émissions de Drucker) et se fait repérer par Cathy, une dame sophistiquée qui travaille pour la fondation Galatée, chasseuse de talents. Si Cléo fait ses preuves, elle aura une bourse.

    « Cette honte des doigts contre cette honte d’être frigide »



    Cléo est prise en main par Cathy qui l’amène faire les boutiques et qui organise des diners avec des jurés. Cléo prépare ce qu’elle va dire, mais ce qui compte c’est "faire preuve de maturité", "improviser" … Les jurés sont tous des hommes qui ont la cinquantaine et promettent des bourses à plusieurs jeunes filles qui sont ainsi en compétition et ne se parlent pas. Les filles approchées sont souvent d’un milieu social qui les rend vulnérables, rêvent d’un grand avenir. Ça peut être le chant, la danse, l’équitation…

    Je trouve que le sujet est justement abordé. Pour Lola Lafon, "la prédation sexuelle est systémique" (interview Libération) et elle décortique sans pathos ces vies brisées. Sous sa plume, nous ne pouvons que comprendre ces jeunes filles. Je le conseille particulièrement à ceux qui se demandent : pourquoi elles n’ont pas parlé avant, pourquoi certaines sont restées dans ce milieu, etc. L’histoire n’est pas tirée d’un fait réel, mais elle est très réaliste. Il est question d’emprise (notion inscrite dans le code pénal en 1994 seulement !), de la sensation de se sentir coupable et non victime. Il y a aussi Betty qui se demande : "Qu’est ce qui fait qu’une histoire est Metoo ?".

    Lola Lafon veut raconter les "mauvaises victimes". Il est question de Cléo, mais aussi de Betty, et quelques autres. L’histoire est racontée sans dialogue. Elle est distanciée. L’autrice multiplie les points de vue, parfois trop pour moi. Nous avons le point de vue d’un régisseur, de l’habilleuse… je me suis ennuyée à certains moments.

    Je pense saisir le projet de l’autrice, mais je n’ai pas aimé la structure de ce roman. Il partait bien, mais la multiplication des points de vue m’a ennuyée car certains m’ont semblé avoir peu d’intérêt bien que le propos soit juste. Il n’est pas seulement question des viols subis par les jeunes filles, mais aussi de leur milieu social (emprise, mépris de classe, etc.), le féminisme avec le militantisme d’une amie de Cléo, la discrimination dans le milieu de la danse, etc. Ce roman a un côté sociologique qui n’est pas inintéressant.

    Au final, j’ai un avis très mitigé sur ce livre. Pour Lola Lafon, la littérature ne doit pas changer le monde, mais ouvrir un horizon. C’est un beau point de vue mais cela explique sûrement mon ressenti. L’expérience ainsi que certaines lectures féministes ont fait de moi une lectrice qui "connait bien" le sujet, du moins assez pour m’ennuyer en lisant Chavirer. Je n’ai pas été surprise par le récit, par les décisions des personnages, etc. Je n’ai pas eu de révélations comme ça aurait pu être le cas. J’ai eu l’impression que, plus qu’un récit, c’était une sorte de démonstration. Or, j’étais déjà convaincue par ce cheminement bien que je ne sois pas familière du milieu de la danse. Oui, le propos est juste et il est essentiel, mais je ne suis pas convaincue par la forme. Au chapitre 11, on a la déclaration de D. (une des jeunes filles) et là… oui là j’ai eu la boule au ventre. Après tout un roman à la troisième personne, sans dialogue, on a un témoignage et j’ai senti mon attention revenir. Je me dis que j’aurais finalement aimé un roman plus intime. Quitte à garder mes distances, j’aurais préféré lire un essai. Je précise que de nombreuses personnes ont été touchés voire bouleversés par ce livre.

    Je ne peux pas déconseiller ce roman, mais je n’ai pas vraiment aimé. L’avez-vous lu ? est-ce qu’il vous tente ?
    Si vous avez lu un autre roman de Lola Lafon, votre avis m'intéresse !





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    Avis : Le bateau-usine - Takiji Kobayashi
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    Coup de cœur !

    <image>Petit mot sur l’auteur, grand nom de la littérature prolétarienne, père d’une œuvre engagée : issu d’une famille de paysan, né en 1903, il a été employé de banque. Il découvre la vie des ouvriers et paysans. Parallèlement à ses activités, il écrit. Il est mis sous surveillance par l’Etat, ses premiers livres ayant du succès tant auprès des intellectuels que des ouvriers. Il écrit un livre dans lequel il dénonce la responsabilité de la banque qui l’emploie dans la pauvreté des paysans… il se fait renvoyer en 29, année où parait Le bateau-usine. La montée des mouvements de gauche ne plait pas au gouvernement japonais, le roman est censuré. Bref, un succès énorme, mais pas du goût de tout de le monde… Kobayashi est emprisonné à deux reprises et contraint de vivre dans la clandestinité à sa libération en 31. Malheureusement, en 1933, il tombe dans un guet-apens de la police politique. Il meurt sous la torture au commissariat.

    <image>

    « C’est parti ! En route pour l’enfer ! »



    Tel est l’incipit de ce roman de ce roman qui nous plonge dans l’univers de pêcheurs dans les années 1929 au Japon. Ce sont des marins, des ouvriers, des pêchers qui travaillent tous sur ce bateau dans la mer du Kamtchatka dans des conditions effarantes. Kobayashi décrit parfaitement ces conditions y compris les moments de "repos" dans leurs couches.

    « Les êtres humains confinés à cet endroit, grelottant de tous leurs membres, avaient l’impression d’avoir été confondus avec des saumons et jetés par erreur dans les chambres réfrigérées. » (p28)



    Nous n’avons pas vraiment de personnages mis en exergue, mais c’est toute la dynamique de ce groupe qui est décrit et comment ils vont prendre conscience des conditions qu’ils subissent sur ce bateau. En somme, c’est un héros collectif et il ne peut en être autrement.

    « Les bateaux-usines étaient des « usines » avant d’être des « navires ». La loi sur la navigation ne s’y appliquait donc pas. On choisissait pour cet usage des épaves laissées à l’abandon pendant plus de vingt ans, avant d’être repeintes et revendues à Hakodate, telles des prostituées syphilitiques dissimulant habilement leurs disgrâces sous d’épais fards. Ces fiers navires « glorieusement » estropiés lors de la guerre russo-japonaise où ils avaient été bateaux-hôpitaux ou convoyeurs de troupes, avaient après la guerre été mis au rebut comme des entrailles de poissons, et n’étaient plus aujourd’hui que l’ombre d’eux-mêmes. » (p36-37)



    <image>

    (la carte n'est pas de 29, mais c'est le lieu du roman)



    Cependant, même si c’étaient des usines avant d'être des bateaux, ils échappaient à la règlementation sur les usines. Les enjeux internationaux sont énormes. On croirait presque une continuité de la guerre dans l’esprit des japonais, notamment des patrons. C’est devenu une sorte de guerre commerciale avec la Russie (ils sortent d'un conflit réel, certes terminé officiellement depuis 1905) qui se couple avec une guerre politique… car les japonais craignent les bolchéviks et leurs idées. Bref, cette "guerre" justifie des conditions d’hygiène terrible qu’il faut supporter au nom de la patrie, mais aussi des conditions de travail qui sont clairement de l’exploitation avec de grosses prises de risques et même des châtiments corporels. A savoir que si nous sommes bien sur un récit littéraire, le fond est basé sur une documentation sérieuse de l’auteur.

    Nous connaissons tout de même les personnages sous un angle un peu plus social : d’où ils viennent, comment ils se sont retrouvés là, etc. Kobayashi leur restitue une humanité en soulignant que les patrons ne les considèrent pas comme des humains mais comme des pions. Pourtant, ces employés se posent des questions. Je vous incite à lire ce livre pour assister à ces questionnements qui sont toujours très actuels au fond. Il est même question de racisme à un moment (envers les coréens, comportement souligné dans Haut le Cœur également). Il montre même comment l’illusion méritocratique est utilisée pour faire tenir ces hommes et nous explique brièvement mais de manière efficace le contexte capitaliste de l’époque.

    C’est un livre dur sur le thème, mais très agréable à lire. L’écriture est magnifique, un roman aussi bon sur le fond que sur la forme. On se croirait vraiment auprès de cet équipage. J’ai surligné tellement de passages dont j’aurais aimé parler, mais je blablate beaucoup et le mieux est de lire ce livre. En plus, les éditions Allia ont fait un beau travail d’édition (en poche).

    J’écrivais auparavant que les questionnements étaient actuels dans une certaine mesure car oui, Kobayashi dénonce l’inégalité. Une postface explique pourquoi ce livre a eu des échos en 2008 (soit près de 80 ans après sa publication !). La situation des intérimaires des années 2000 a été mise en parallèle avec les situations exposées dans le roman. En 2008, il y a même un néologisme très utilisé à partir du roman (« faire bateau usine » - « kanikô suru ») comme métaphore d’un travail pénible et précaire. A noter qu’il existe une adaptation manga, mais Le bateau-usine peut se lire en une ou deux après-midi donc ne vous privez pas !

    Dernière modification par Vinushka (03 Juillet 2021 01:13:20)

  • Ciboulette

    Commence à sentir l'encre qui colle aux doigts

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    #216 03 Juillet 2021 19:14:25

    Salut Vinushka,
    je n'ai pas lu ce Lola Lafon mais mon avis avait été mitigé sur La petite communiste qui ne souriait jamais
    donc je peux comprendre ton ressenti.
    Ce que tu décris du ton de Camille Kouchner ne me surprend pas, elle est comme ça en interview:
    elle essaie de dire les choses telles qu'elles sont sans laisser la rancœur prendre le dessus et ça donne envie de lire ce livre.
  • Vinushka

    Bookworm

    Hors ligne

    #217 04 Juillet 2021 21:49:35

    @Ciboulette Coucou ! Lola Lafon traite de thèmes intéressants et importants. J'aurais tellement voulu aimer, mais ça ne l'a pas fait. >< J'avais l'impression que ce livre faisait l'unanimité (j'ai quand même regardé le live sur le youtube de Arte et c'était intéressant.).

    J'avais regardé l'interview de Camille Kouchner dans La Grande Librairie et oui, c'est dans la même veine.
  • Aealo

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #218 14 Juillet 2021 22:45:03

    Hello Vinushka!

    Content de te savoir en forme! :-)

    Etant Belge, je ne sais jamais : le collège c'est après le primaire mais c'est avant le lycée. C'est bien ça? :grat:
    Mais oui ce genre de passage, de changement de cadre et d'enseignement est un grand changement! Et c'est d'autant plus important qu'il se passe bien! :-) D'autant que les codes sociaux y deviennent encore plus importants en effet!
    Ah oui, c'est vrai qu'en secondaire, les classes peuvent changer selon les options et d'une année sur l'autre. Je comprends : ça fait beaucoup de nouvelles choses en même temps.
    Mais si tu as trouvé, c'est une bonne nouvelle! :-)

    Oui c'est bien ça, Perec est un auteur de l’oulipo. Et lorsqu'on le lit on le ressent fort!
    D'ailleurs je me suis rendu compte que j'avais lu un autre Perec, mon premier en plus, qui m'avait fait un fort effet : Un homme qui dort.
    Je t'avoue que cette histoire de 50 livres pour 202*, plus j'y songe plus je me dis que je me ferais bien ça pour l'an prochain! :D

    Phèdre, de Racine, c'est celui que j'ai lu cette année alors.

    Quand je m'en sentirai la motivation, il faudra que je tente Balzac et que je re-tente Zola... Mais ce ne sera pas pour tout de suite. :goutte:

    Alors... Comment dire... :tim: Je n'ai pas terminé Instantanées d'Ambre...
    Trop spéciale, je ne comprends pas où l'autrice veut en venir. Je vois une idée mais elle me semble tellement tirée en longueur...
    Ça me plombait chaque fois que je devais le reprendre... J'ai préféré mettre le holà. :goutte:
    Je ne sais pas si je tenterai un avis dessus ou pas... :goutte:

    Je ne connais aucune de tes deux lectures. Elles m'ont l'aire très particulières toutes les deux à leur manière. :grat:

    Je te souhaite de bonnes lecture et une bonne fin de semaine!
  • Vinushka

    Bookworm

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    #219 24 Janvier 2023 23:11:54

    Coucou !

    Le dernier message sur ce suivi date de juillet 2021… DEUX-MILLE-VINGT-ET-UN !!!

    C’est un scandale ! Toute cette poussière, toutes ces créatures à huit pattes… Allez hop hop on file, comme le temps défile, et on ne se défile plus. (suis-je la seule à me comprendre haha)

    Plus sérieusement, me revoilà. Cela fait un petit moment que je suis de retour sur le forum, plus particulièrement sur tout ce qui est Book Club et Lecture Commune, mais je n’ai jamais vraiment eu le courage de revenir sur mon suivi. Il faut trouver le moment, et quand on le trouve, il faut savoir par où commencer. Mais ça me manque, et toutes ces jolies lectures 2022 qui passent à la trappe (sauf celles lus pour les petits Bingo, seul challenge que je réussis à remplir avec succès, parfois au dernier moment mais quand même^^)...

    Vu que je suis une personne routinière, j’ai décidé de faire du mardi le jour où je fais le point, afin de bien commencer la semaine (lundi j’ai théâtre). Cela ne m’empêchera de me connecter les autres jours, mais cela me fera un moment dédié, un moment "sûr et certain". Ainsi, je pense que j’arriverai à m’y tenir, et mardi, "mardi" c’est joli, c’est plus concret que "quand j’aurais le temps" qui est un pur appel à la procrastination. Le temps, on n’en a jamais assez… Bref, on va abréger avant de finir en Memento Mori.



    En ce début janvier, j’ai lu :

    <image>
    <image>
    Racine avec Britannicus et Iphigénie. Pas grand-chose à en dire si ce n’est que j’ai préféré le premier. Je les ai lus pour un cours sur la rhétorique (j’ai repris des études à distance pour le fun) donc ce sont des lectures que j’ai faites en parallèle dans un but précis, ce qui ne m’a empêché d’y prendre plaisir. Voici mes courts avis postés sur le topic du bingo :

    Britannicus : J’ai aimé cette pièce où l’on voit la naissance d’un monstre : Néron. Celui-ci fraichement mis sur le trône grâce aux manigances de sa mère Agrippine ne se satisfait pas totalement de ce qu’il a. Il enlève Junie promise à son frère (par alliance) Britannicus… contre sa mère, contre ses conseillers, etc. Luttes de pouvoir, lutte de famille et manipulations. Une tragédie plutôt prenante !
    Iphigénie : Moins aimé que Britannicus. Iphigénie et sa rivale dont j’ai oublié le nom m’ont saoulée. Cela reste du Racine avec de beaux passages au niveau du style… le dénouement est sympa aussi, mais la lectrice du 21ème siècle que je suis n’a que trop levé les yeux devant la résignation sacrificielle d’Iphigénie que l’on peut qualifier de Marie Sue, qui n’est que bonté et vertu et blablabla.


    J’ai aussi vu les pièces. Il y a un Britannicus en costard qui est assez bon je trouve. Au début, je trouvais que ce n’était pas assez immersif, trop anachronique, mais les acteurs sont vraiment bon ! En plus, il y a Benjamin Lavernhe dedans (je l’avais tellement aimé dans Scapin). J’ai également beaucoup aimé l’interprétation d’Agrippine.




    <image>Ensuite j’ai fait une lecture toute autre avec Le bureau des affaires occultes d’Eric Fouassier. Lu pour le Book Club, pour une fois je suis bien en avance (miracle)
    Mon avis :

    Lecture pour le Book Club et qui sort de ma zone de confort. Ma foi, j’ai bien aimé et je pense lire la suite. Je ne peux pas trop développer sans spoiler, mais je n’ai pas spécialement accroché à l’intrigue policière par rapport à d’autres titres de ce genre que j’ai lus (très peu nombreux, je pense à Jo Nesbo notamment) … toutefois, l’inspecteur est un personnage attachant qui me semble changer du flic torturé habituel (bien qu’il le soit en un sens, mais la raison et sa personnalité me semble différentes). Si l’enquête de ce tome ne m’a pas passionnée plus que ça, le fil rouge qui est aussi une enquête n’est toujours pas dénoué. Cette seconde enquête m’intéresse davantage et il me semble qu’elle sera au cœur du tome 2. Je n’ai pas eu l’impression de lire un roman historique, mais je pense que j’en reparlerai dans la conversation du Book Club… le contexte y est mais je m’attendais à un traitement plus approfondi. N’empêche, ce fut une bonne lecture.


    Plus ça va, plus mon avis est tout de même un peu mitigé. C’est vrai que je ne peux pas comparer avec beaucoup de polars, mais l’intrigue n’était pas haletante et sans la seconde intrigue liée au personnage de l’inspecteur, je n’aurais pas envie de lire la suite.




    <image>Ensuite, j’ai lu Le démon de la colline aux loups de Dimitri Rouchon-Borie.
    Ce livre ne laisse pas indifférent. On suit Duke qui est en prison, a un "parlement" bien à lui (c’est ainsi qu’il décrit sa façon de parler) c’est-à-dire presqu’enfantin. Il est adulte au moment du récit, il écrit, mais remonte le récit de son enfance, ce qui l’a conduit en prison. Il le fait avec ses mots, mais aussi en retranscrivant son regard d’enfant.
    La ponctuation est minimale voire incorrecte. La syntaxe l’est assurément, mais cela n’empêche pas les mots de percuter, bien au contraire.

    Je n’ai pas caché que je devais regarder les films sinon ils me promettaient pire et j'ai eu du mal à formuler les mots car mon corps vivait des choses et c'est comme si les plaies étaient encore là alors je l'ai dit et je commençais à confondre le langage avec la nausée. p112


    On comprend rapidement que Duke vivait dans une famille terrible, qu’il était maltraité. Spoiler de quelques mots ici, car je ne m’y attendais pas mais peut-être qu’il vaut mieux être prévenu sur ce point :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Duke subit l’inceste.

    Il remonte le fil du démon, le fil de son enfance. L’auteur est chroniqueur judiciaire. Le passage du procès dans le livre est vraiment incroyable de réalisme. Je n’ai pas la prétention de connaître les Cours d’Assises, mais la psychologie du personnage à ce moment-là, ses observations, les réactions des coupables, des avocats… c’était saisissant.

    J’ai moins aimé le dernier tiers, mais c’est une lecture vraiment prenante malgré les horreurs qu’on y lit. Je m’attendais à "pire", à de la violence graphique voire malsaine (c’était une de mes craintes). Là, rien ne nous est épargné, mais on est davantage dans la psyché de Duke. C’est brut, mais parce que ça raconte une vérité qui est cruelle, Duke ne prend aucun plaisir à raconter, il en a besoin pour comprendre ce qu’il a vécu.

    Vous l’aurez compris, j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre et je pense relire cet auteur.





    <image>
    <image>

    Ensuite, j’ai lu L’île au Trésor de Stevenson en lecture commune avec mon fils de 12 ans. Il le lit pour ses cours de français, et c’est à la même occasion que je l’avais lu pour la première fois. J’avais adoré, friande que j’étais des récits d’aventure. Une nouvelle traduction était dans ma PAL alors pour nous motiver, nous nous donnions rendez-vous pour lire deux chapitres par soir (un peu frustrant pour moi qui l’aurez avalé plus vite, mais j’aime aussi cette frustration quand on a envie de lire la suite d’un livre).

    Je ne me souvenais plus des détails de l’histoire. J’ai encore une fois beaucoup aimé. Je pense que la première fois, j’étais focalisée sur l’aventure, proche de Jim, et que je voulais savoir s’ils allaient trouver ce fameux trésor. Là, j’ai particulièrement aimé le personnage ambigu de John Silver !

    Je me demande quelle traduction est la plus proche du texte, mais la mienne (Jean-Jacques Greif, éditions Tristam) était pleine d’argot et n’hésitais pas à maltraiter la syntaxe des marins pour leur donner du relief. Elle était aussi écrite au passé composé quand celle de mon fils (Jacques Papy, Folio Junior) était écrite au passé simple avec des mots plus soutenus, y compris lorsque les marins ouvraient la bouche. Il demeure tout de même de l’argot et nous n’avons pas comparé tout le livre, mais il y avait une nette différence. (les deux sont des textes intégrales donc le sens ne change pas, seulement le vocabulaire et la syntaxe)

    Je suis plutôt contente qu’il ait lu la version Folio, je pense qu’il aurait pu buter sur certains passages. Par exemple, à un moment chez Tristam un marin dit "quipage", "rexpet", "règues" (p248) alors que chez Folio, nous avons des phrases avec les mots complets "équipage", "respecter", "règles" (p271) et la syntaxe qui va avec. Je pense que c’est plus simple ainsi pour un jeune lecteur… mais j’étais pour ma part aux côtés de marins plus rustres, et j’ai beaucoup aimé cette version ! De plus, il me semble que c’est un bon prétexte pour une troisième lecture en anglais dans quelques temps. Je crois qu'outre le fait que j'aime vraiment cette aventure, il y a un petit côté Madeleine de Proust avec ce Stevenson ! :heart:





    <image>Hier j’ai lu le mangaUtsubora que j’ai reçu dans le cadre d’une masse critique. Un premier tome prometteur mais je ne vais pas m’attarder puisque je vais lire la suite et fin à sa sortie dans quelques jours. J'y reviendrai à ce moment-là.






    Mes lectures en cours :

    <image><image><image>

    Anicet ou le panorama, roman d’Aragon. L’année dernière j’ai lu deux romans d’Aragon et c’est un peu ma révélation. Il me semble qu’Anicet est son premier roman. Je ne suis pas sûre d’en saisir toutes les subtilités car il y a clairement un double sens et je n’ai pas toutes les clés… toujours est-il que je prends beaucoup de plaisir à lire et qu’il a fait écho avec des lectures de "critique littéraire" que j'ai faite (Paul Valery). Certains passages sont théoriques. Cela m’intéresse beaucoup, mais je pense que cela pourrait paraitre un peu hermétique à d’autres (d'où sa note sur livraddict, je pense). Le genre de roman qu’il faut lire quand on aime déjà l’auteur, mais pas le meilleur pour l’aborder à mon sens. Il y a tout de même une histoire donc j'aurais peut-être changé d'avis à la fin. :)

    Le club des punks contre l'apocalypse zombie de Karim Berrouka. Muahaha Une relique de ma PAL, mais une bonne relique qui mêle apocalypse zombi et rêves de punks anarchistes. J’aime beaucoup, mais je me demande comment l’auteur va clôturer son récit.

    Trilogie d'une Nuit d'Hiver, tome 2 : La Fille dans la Tour de Katherine Arden. Je suis au début du tome 2 donc je me le réserve quand je ne suis pas dans le mood de mes deux autres lectures. Je m’y mettrai plus sérieusement quand j’aurais fini l’une ou l’autre ! J'avais adoré le premier, et encore plus avec le temps qui passe. J'ai hâte !





    Courrier
    @Aealo Dommage pour Instantanées d'Ambre, as-tu eu l'occasion de lire d'autres Yoko Ogawa depuis ? (pour ma part, il est toujours dans ma PAL celui-là donc je ne peux pas encore dire s'il confirme mon amour pour l'autrice ou non). Encore désolée de répondre un an et demi plus tard. ^^

    Dernière modification par Vinushka (24 Janvier 2023 23:12:59)

  • Grominou

    Modératrice

    Hors ligne

    #220 25 Janvier 2023 05:05:38

    Oh tu me rappelles de bon souvenirs avec Britannicus, je l'ai vu joué au théâtre quand j'étais ado et j'avais beaucoup aimé.  Une seule petite chose m'avait agacée, c'est que l'acteur qui jouait le rôle de Britannicus avait un petit défaut de pronociation sur le son S, et donc Claudius devenait Claudiuch!

    Tu m'as fait rire avec Iphigénie en Mary Sue! :lol: