Nouveaux avis de lecture :
1.
Les chats des neiges ne sont plus blancs en hiver, de
Noémie Wiorek<image>Mon avis : J’ai cru passer à côté de ce titre tellement c’était difficile de rentrer dans cette lecture. La première grosse moitié du livre est très lente et opaque pour le lecteur. Pourtant les deux prologues (oui, il y en a deux) étaient intrigants. Bref, il fallait s’accrocher sur près de 200 pages. L’autrice m’avait prévenue lorsque je l’ai rencontrée lors d’une dédicace. J’ai donc persisté et j’ai bien fait. Le roman se révèle dans la deuxième partie et dans le final.
La plume de Noémie Wiorek est très poétique. C’est joli, mais ça ajoute parfois une distance qui rend le texte difficile d’accès. Mais une fois qu’on s’y est fait, on s’y retrouve.
Ne vous attendez pas à un récit de Fantasy bourré d’actions. Ici, c’est lent, et même contemplatif par moment. C’est un récit assez atmosphérique, je dirai. Cette lenteur, je l’associe à l’hiver, cet hiver perdu que le camp de Noir et du Second cherche à faire revenir.
L’autrice aime jouer avec les stéréotypes du genre pour les détourner. Nous avons donc affaire ici à une Dark Fantasy qui prête plutôt à la réflexion. Deux camps s’opposent, on peut penser au début qu’il y a un camp du bien et un camp du mal, mais au bout du compte tous les personnages sont moralement gris. Les deux camps se trainent leurs lots d’atrocités, mais aussi d’humanité. Ici pas vraiment de héros ou de vilains. On a surtout des antihéros au passé sombre et torturé.
Je ne conseillerai pas cette lecture à tout le monde car il est difficile d’y rentrer. Il faut être préparé mentalement à ce qu’il ne se passe quasi rien dans les 200 et quelques premières pages, s’accrocher, essayer de s’acclimater au style, au rythme lent pour pouvoir se laisser porter.
2.
Seule la mort attend la vilaine, tome 1, de
Suol et
Gwon Gyeoeul<image>Mon avis : Après en avoir tant entendu parler, j’ai enfin lu le premier tome papier de ce Webtoon coréen. Le thème est assez classique : celui d’une jeune fille qui se trouve projeté dans un univers de fiction. Ici, l’univers de fiction est celui d’un jeu de drague sur smartphone.
L’héroïne se retrouve donc dans le corps de l’antagoniste du jeu et doit tout faire pour survivre. Bref, classique, mais efficace et addictif. J’ai passé un moment divertissant, même si pour le moment le récit n’en est qu’à sa mise en place. On découvre en même temps qu’elle les possibilités qu’elle a au sein du jeu. On est donc plus sur un tome introductif qui pose les personnages, l’univers et les limites de celui-ci, le tout servi par un joli trait et de belles couleurs.
Je lirai certainement la suite.
3.
Dangerous Convenience Store, tome 1, de
945 <image> Mon avis : Je lis du Yaoi depuis plus de 22 ans (principalement du manga japonais). Je découvre donc avec curiosité ce webtoon coréen écrit dans ce genre.
Tout d’abord, ça ne révolutionne pas le genre, on est sur un classique du genre : un jeune homme pauvre et naïf x un mafioso taciturne, dangereux, mais avec un bon fond si on gratte un peu. La trame narrative ne casse pas trois pattes à un canard. Mais soyons honnête quand on lit du yaoi, on aime aussi parfois (souvent ?) ne pas trop se prendre la tête. Et c’est le cas dans ce webtoon.
Donc oui, ce n’est pas original, mais c’était sympa et pas désagréable à lire. Il y a une petite touche d’humour pas déplaisante, et bien sûr des scènes épicées qui peuvent vous donner un peu chaud. :lol:
J’espère que dans les tomes suivants on développera peut-être un chouia plus la psychologie des personnages, surtout celle de Beom Gunwoo, dont j’espère découvrir le passé plus tard. Et je sens que Yeo Euijoon peut aussi avoir son lot de secrets et de blessures (notamment par rapport à son frère hospitalisé dont on ne sait pas encore grand-chose).
4.
Salad Days, tome 1, de
Shiubian Jing et
Liuzang Tang<image> Mon avis : Un webtoon taïwanais tout doux, qui traite d’une relation entre deux jeunes garçons que tout oppose : l’un, Jiang Shen, est un campagnard pauvre, lumineux et un peu introverti qui fait de la danse classique (ce qui coûte un rein à ses parents), et l’autre, Bai Jinyi, est un garçon de prime abord froid, issu d’une famille riche, citadine et fait de la boxe.
Et malgré leurs différences, ils vont se rapprocher et nouer des liens forts.
Ce premier tome (sur deux) prend son temps pour mettre en place les protagonistes et leur environnement. On passe de l’enfance à l’adolescence. C’est vraiment très doux. Une douceur qui passe notamment par le trait et les couleurs aquarelles. En tout cas, on sent que ça va déboucher sur de la romance, mais pour le moment tout est suggéré et esquissé, tout en pudeur.
Hâte de lire le deuxième et dernier tome sur cette histoire attendrissante (même si on sent qu’il y a une souffrance silencieuse chez Bai Jinyi).