[Suivi Lectures] Aealo

 
  • Cervus

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1891 14 Novembre 2022 20:12:35

    <image>

    Et vous, comment ça va?


    Salut stephanius,

    Ah oui je ne peux que te recommander ce comics! :-)



    Salut Mana_,

    Aucun problème, c'est tout à fait normal. Repasse le lire quand tu auras terminé ta lecture! On pourra en parler allègrement à ce moment-là! :-)
    D'autant que je suis curieux de savoir ce que tu en auras pensé.



    Salut Grominou,

    Je comprends que tu aies pu avoir cette impression, sans doute due à la couverture du premier tome notamment.
    Mais c'est vraiment une histoire de survie animalière à la Watership Down, avec pour toile de fond du Post-Apo.
    Curieux de savoir ce que tu en penseras quand tu le liras. ;)
    Je te remercie de m'avoir signalé le problème de lien, c'est l'adresse de la fiche BBM qui a changé entre temps semble-t-il. Mais à présent, c'est corrigé.

  • FeyGirl

    Dompteur de pages

    Hors ligne

    #1892 15 Novembre 2022 11:57:07

    Aealo a écrit

    Salut FeyGirl,

    Ah c'est étonnant... Personnellement j'en ai plus l'image d'une autrice de SFFF que de jeunesse ou young adult. :grat:


    Oui, Estelle Faye est bien une auteure SFFF, mais en général c'est de la Fantasy Young Adult (à mon avis). Widjigo est une exception.

  • Cervus

    Lecteur fou

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    #1893 16 Novembre 2022 20:33:33

    Perdre aussi nous appartient


    Il n'y a pas d'âge pour se sentir orphelin.


    <image>Je crois que cette fois encore c’est avec la séquence « A livre ouvert » de La Grande Librairie que j’ai découvert Avant que j'oublie de Anne Pauly. Mais c’est @iamthelandscape qui a eu la bonne idée de me proposer de le lire pour notre LDPA. Je l’en remercie grandement une fois encore !

    Avant que j’oublie, voici de quoi il est question ici :
    Il y a d’un côté le colosse unijambiste et alcoolique, et tout ce qui va avec : violence conjugale, comportement irrationnel, tragi-comédie du quotidien, un « gros déglingo », dit sa fille, un vrai punk avant l’heure. Il y a de l’autre le lecteur autodidacte de spiritualité orientale, à la sensibilité artistique empêchée, déposant chaque soir un tendre baiser sur le portrait pixelisé de feue son épouse ; mon père, dit sa fille, qu’elle seule semble voir sous les apparences du premier. Il y a enfin une maison, à Carrières-sous-Poissy et un monde anciennement rural et ouvrier.

    De cette maison, il va bien falloir faire quelque chose à la mort de ce père Janus, colosse fragile à double face. Capharnaüm invraisemblable, caverne d’Ali-Baba, la maison délabrée devient un réseau infini de signes et de souvenirs pour sa fille qui décide de trier méthodiquement ses affaires.
    Que disent d’un père ces recueils de haïkus, auxquels des feuilles d’érable ou de papier hygiénique font office de marque-page ? Même elle, sa fille, la narratrice, peine à déceler une cohérence dans ce chaos. Et puis, un jour, comme venue du passé, et parlant d’outre-tombe, une lettre arrive, qui dit toute la vérité sur ce père aimé auquel, malgré la distance sociale, sa fille ressemble tant.


    Alors oui, vu le sujet, vous l’aurez compris, il n’y a visiblement rien de très réjouissant qui attend le lecteur ou la lectrice entre ces pages...
    Et pourtant.
    Et pourtant, ce livre m’a fait du bien.


    En parcourant les cinquante mètres qui séparaient le parking de la chambre funéraire, tous vêtus de noir, j'ai eu un bref instant l'impression qu'on allait braquer un casino.


    A nouveau, on peut croire ou ne pas croire au fait qu’il existe un moment pour chaque livre et un livre pour chaque moment. Mais cette année, je ne cesse d’être régulièrement mis en face de livres « qui n’auraient pas pu mieux tomber » qu’au moment où ils se sont présentés à moi.
    Sans rentrer dans les détails de cette « année » pour moi, après Ici ça va, ce fut au tour de Avant que j’oublie de se présenter de manière inattendue, avec notre LDPA. Au moment le plus opportun.

    Pourtant je vous l’accorde, niveau sujet et niveau ambiance, on est très loin de la teinte de la jolie petite bulle qu’était Ici ça va. Ici au contraire, Avant que j’oublie aborde les sujets de la perte, du vide, de la gestion, du deuil... Une tout autre ambiance donc, beaucoup plus lourde.

    Pourtant ces 2 livres ont bel et bien un sujet commun : la reconstruction de soi.

    <image>


    Il n’avait laissé aucune indication concernant ses dernières volontés à part l’endroit où il voulait reposer mais, avec ce coup de fil, j’avais, pour la première fois depuis sa mort, eu l’impression de faire quelque chose d’utile en rendant hommage à cette toute première partie de sa vie pendant laquelle, peut-être, il avait été heureux.


    Alors tout comme ce fut le cas précédemment avec Ici ça va, je vous présente pas forcément là le livre de l’année (bien que celui-ci ait remporté des prix, mais pour ce que ça veut dire...). On pourrait sans doute lui reprocher certaines choses (ce n'est pas mon cas) mais ce livre détient une force qui lui donne une puissance supérieure : son vécu authentique et commun à toutes et tous.
    Tout d’abord, ce livre est autobiographique. Anne Pauly parle ici de son propre vécu, de la perte de son propre père, de son propre deuil et ça se sent intensément à travers l’écriture (sur laquelle je reviendrai).
    Cette expérience aussi désagréable et difficile soit-elle, est commune à chacun et chacune d’entre nous. Alors comment ne pas comprendre et ressentir aisément cette lecture ?


    Sa vraie personnalité, enfin débarrassée des hardes puantes de l'alcool, était ressortie : un contemplatif fin mais gauche, gentil mais brutal, généreux mais autocentré, dévoré par l'anxiété et la timidité, incroyablement empêché. Un touriste de la vie. Contre toute attente, le monstre était humain, vulnérable, attachant.


    Et pour cause. @iamthelandscape m’avait parlé d’une lecture qui l’avait chamboulée. Je pense en effet que "chamboulé" est sans doute le mot le plus juste pour résumer ma lecture. Ce ne fut pas toujours une lecture des plus faciles car d’un côté, l’autrice y raconte la vie à la maison durant son enfance, la violence conjugale, l'alcoolisme paternel... D’un autre côté, elle m’a replongé dans un deuil personnel, et plus particulièrement dans certains épisodes de celui-ci.
    Ça peut sembler très dure comme lecture dit comme ça. Pourtant en vérité le ton varie souvent entre les moments plus solennels voire nostalgiques, les anecdotes douces faites de petits travers et les pensées parfois amusantes de décalage avec le contexte. En tant que lecteur, je me suis donc retrouvé entre yeux mouillés et sourire.
    De quoi en sortir bel et bien "chamboulé", tant c'est touchant, presque personnel (pour l’autrice oui mais pour le lecteur ça peut le devenir)

    .

    <image>

    Je me traînais donc, sur un sol vacillant, du lit au métro, du métro au bureau et du bureau au canapé en essayant de faire bonne figure dans des habits propres et repassés mais en vrai, j'étais à poil et je crevais de solitude. Je me sentais aussi seule que sur un quai de RER à attendre, dans le vent glacial des correspondances, un train qui n'arriverait pas.


    En expliquant tout ça, à nouveau, j’ai bien conscience que ce livre pourrait peut-être sembler seulement gris, voire juste triste à ceux et celles qui ne seront pas dans cette phase, ou alors pas de cette « humeur de lecture ».
    Pourtant ce livre est beau, ce livre est juste car il ne fait pas ou peu dans la fioriture littéraire inutile, il conserve une forme d’apparence naturelle et brute.
    Anne Pauly, face à cette perte, à cette incompréhension, à cette tentative pour comprendre ce qu’elle a perdu, à cette envie d’en percer le mystère... Face à tout ça Anne Pauly, s’est retrouvée dans la même position que vous et moi, celle d’un être humain ayant perdu quelqu’un sans forcément savoir s’il était cher ou non, une personne ayant perdu un repère qui semblait pourtant indéboulonnable dans sa vie...
    Dans pareil cas, chacun et chacune d’entre nous a trouvé, trouve ou trouvera une échappatoire pour parvenir à dépasser ce moment, à faire son deuil, à tourner la page.
    Pour elle, pour affronter, il lui fallait poser ça sur le papier comme chacun ou chacune d’entre nous aurez pu le faire : de manière brute, pouvant même sembler froide le temps d’une incompréhension. Parce qu’elle écrit sans forcément comprendre où elle va ni ce qui sort, juste ressentir le besoin que quelque chose doit sortir pour être évacuer, quit même à ironiser par moments. L’écrire pour s’aider à faire le deuil, pour essayer de comprendre, pour tenter d’accepter.
    Elle m'a donné la sensation d'avoir simplement eu besoin d'écrire plus pour elle que pour les autres, alors elle a écrit avec le cœur.
    Tout simplement écrit.



    Pourtant, l’alcool et sa soudaine passion pour le zen étaient arrivés à peu près au même moment. Au fond, on ne sait jamais si quelqu’un boit pour échouer ou échoue parce qu’il boit.


    Dans la salle d'attente, il y avait déjà un grand flic sinistre qui portait une valisette, deux zombies endimanchés des pompes funèbres et l'aumônière laïque de l'hôpital, une petite femme menue, affable et fripée qui, déambulant en veste bleu marine dans le service oncologique, ressemblait sans le vouloir à l'ambassadrice de la mort. Elle avait pourtant l'air d'être habitée par une foi sincère, rien à voir avec ces dindes replètes bardées de bons sentiments qu'on trouve à la sortie des églises ou dans les kermesses.


    Non, la vie n’était ni une pause gourmande ni un instant de détente, ni un océan de fraîcheur, et ça me rendait dingue que tout le monde fasse comme si de rien n’était. La mort rôdait, le monde s’écroulait et pourtant, il fallait choisir entre le « Délice de Surimi » et le « Saumon Sensation », trouver exquises des salades dégueulasses, intéressantes des choses qui ne l’étaient pas, vivre au superlatif et acquiescer au mensonge général.


    Et puis pour m'en débarrasser, encore aurait-il fallu que ces choses m'encombrent, or il n'en était rien: je ne voyais pas quel soulagement psychique il pourrait bien y avoir, juste après l'avoir perdu lui, me séparer de tout ce qui avait constitué le décor de sa vie, de la mienne, de la nôtre et à ajouter du désordre à la désolation.


    Faire danser des gens en passant de la musique trop fort était un puissant antidote aux remontées acides du désespoir. Pas de cadavres devant soi, mais des corps rendus à la vie qui dansaient pour tromper la mort.


    Je l’ai ressenti très fort durant ma lecture. Cette sensation de lecture où le temps semble presque ne plus exister. A-t-il disparu ? S’est-il stoppé net ?
    Non c’est la même expérience qui veut que lorsqu’un deuil nous saisit, on ressente le monde autour de nous presque au ralenti, comme s’il s’était arrêté par la même occasion...
    C'est fort, c'est universel mais c’est surtout humain.

    Sur ce, je vous laisse, j’ai de l’amour à aller distribuer...

  • Cervus

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1894 21 Novembre 2022 13:24:50

    <image>



    <image>>> L’homme peuplé de Franck Bouysse – “La plume Bouysse”

    L’occasion m’avait été donné de lire quelques livres peu de temps avant leurs sorties. Quand j’ai aperçu le dernier Franck Bouysse, j’ai sauté dessus.
    Sa plume m’avait marqué lors d’une lecture précédente, à tel point que plusieurs de ses œuvres se trouve déjà dans ma pàl. J’ai donc foncé sur ce dernier sans rien en connaître, ce qui ne me gêne absolument pas avec cet auteur.
    On y retrouve tout ce qui fait le « genre Bouysse » (auquel je peux tout à fait comprendre qu’on adhère pas du tout) : un milieu austère et peu chaleureux en l’occurrence ici une campagne perdue et hostile, des personnages forts et tranchés, des échanges froids et secs, une ambiance à couper au couteau...
    L'immersion est immédiate.
    Ajouté à cela qu’ici, se pose la question de la ou des temporalités entre les 2 personnages qui nous sont racontés au travers de ce livre.
    Mais j’ai retrouvé à nouveau ici, la plume de Franck Bouysse qui m'a charmé cette fois encore ! J’aime retrouver cette plume belle et puissante. Il fait partie de ces auteurs avec lesquels je prends plaisir de m’arrêter dans le suivi de la lecture juste pour le plaisir de relire certaines phrases, ou certains passages. Une preuve de plus de sa virtuosité!



    <image>>> Les petits personnages de Marie Sizun – “Lecture plaisir”
    Je n’avais absolument jamais entendu parler de ce livre avant le Cercle de Lecture. Pourtant il y a là une belle idée toute simple : en prenant des tableaux plus ou moins célèbres, en les observant attentivement, on peut y voir des personnages secondaires, voire tertiaires. Et si ces personnages en question avaient une vie qu’elle serait-elle ? Qui sont ces personnages qu’on aperçoit parfois qu’à peine et pourtant participent à l'atmosphères de ces œuvres peintes ? Que font-ils au moment précis où le peintre a saisi l’instant ? Quelles circonstances les a amenés à passer par là à ce moment-là ?
    Une idée qui m'a de suite plu tant je l’ai trouvé très originale!
    Une lecture qui se lit comme une boîte de praline : en picorant des histoires ça et là avec de très bonnes surprises prenantes ou mignonnes et très rarement une histoire qui emballe moins mais elles ne sont pas légions.
    Alors certes, cette idée aurait pu me lasser mais lue ainsi par petits morceaux, ce ne sera certes pas le dessert de l’année mais ça reste une friandise bien plaisante! ^^




    <image>>> Samourai de Fabrice Caro – “Cata(na) effiloché”
    Alors j’ai beau les avoir lus coup sur coup avec Broadway (juste ici en dessous), au moment où j’ai lu Samouraï, je n’avais encore lu que Le Discours.
    Sans revenir sur la merveille qu’est ce dernier, c’est malgré tout confiant que j’ai entamé ce dernier roman de Fabrice Caro. Mais très vite, cette confiance est retombée comme un soufflé.
    Lorsque je lis un livre de cet auteur, je ne lui demande pas de réinventer la roue, loin de là. Lorsqu’on a lu un de ses romans, on comprend relativement vite la structure et les procédés qu’il utilise. En réalité, j’irai même plus loin. Contrairement à d’autres auteurs/rices, bizarrement ça ne me dérange même pas d’avoir conscience de sa méthode, ça ne me gêne absolument pas dans ma lecture d’avoir idée des ficelles. A vrai dire peu importe, tant qu’il m’emmène avec lui dans les méandres de la vie, voire les emmerdes, de son anti-héros de personnage principal avec sa finesse et son humour.
    Mais ici... Ici, je ne sais pas... La machine s’est enraillée ou quoi, je ne sais pas...
    Ici, la finesse n’est pas au rendez-vous... Les ficelles semblent être épaisses comme de la corde d’amarrage, par instants les traits sont épais tout simplement.
    Déjà pour commencer, là où la toile de fond de ses autres romans (Broadway y compris je m’en rendrai compte juste après) est une thématique dans laquelle bon nombre de personne peuvent se retrouver (famille), ce livre-ci en prend une particulière plutôt anecdotique au début puis de plus en plus tractocapilée.
    De même que là où le couperet de l’humour nous prenait par surprise, ici certaines semblent sortir d’on ne sait où, amenant juste le sourire modéré mais pas les grands éclats de rire que d’autres de ses œuvres ont pu me donner.
    Alors non ce n’est pas mauvais, ça a même été une lecture sympathique. Mais un Fabrice Caro avec un potentiel comique aussi limité, c’est forcément décevant...



    <image>>> Broadway de Fabrice Caro – “Certifié Caro”
    Ma lecture de Samouraï juste avant a-t-elle changé quelque chose... Peut-être... Peut-être a-t-elle sans le savoir rabaisser mes espérances des romans de Fabcaro ?
    Mais toute franchise, je ne pense pas !
    La différence qualitative est bien trop flagrante ! Car une fois de plus, même si Samouraï s’est révélé bien plus décevant que mauvais, les faits sont là : Broadway m’a fait rire ! Pas de bêtes petits sourires gentils non, de vrais éclats de rires ! ^^
    Même s’il est un cran en dessous de Le Discours, et que comme je le disais dans mon avis juste au-dessus, on comprenne comment fonctionne les ficelles de la mécanique Caro, il m’a pris par surprise par moment, comme le veut la mécanique Caro. Une très belle efficacité, ici bien gérée cette fois.
    A nouveau la thématique centrale du foyer et de la famille nous investit d’office dans son histoire, tant on se retrouve ou se projette sans difficulté dans les déboires de cet anti-héros made in Caro. Après, il n’y a plus qu’à compter le bon nombre d'esclaffes et de sourires. Au choix : le courrier bleu du dépistage du cancer colorectal, le paddle à Biarritz, un voisin un peu maniaque, la batterie, des discussions où l’on fait semblant d’être expert sans rien y connaître, un dessin pornographique, une petite prière pour crever un œil... et encore d’autres ! A lire sans hésitations!

  • Melody Pond

    Lecteur-express

    Hors ligne

    #1895 25 Novembre 2022 15:20:55

    Coucou par ici ! =)

    Alors, je savais que j'allais être à la bourre mais là... tout ce que je dois rattraper. :'S
    Je vais me préparer un thé et je reviens.

    J'ai confiance pour Les Sentiers des Astres, il y a tout de même de fortes chances que cela te plaise !

    J'ignorais que tu étais une telle amatrice de Clémentine Beauvais...


    Oh mais si ! J'en ai déjà lu pas mal et un nouveau m'attend impatiemment. :D

    Une bonne idée de compter sur moi ? Mais voyons, quelle idée saugrenue !


    Tsss ne te sous-estimes pas ainsi ! =)

    Pour Estelle Faye, en pàl j'ai Les Seigneurs de Bohen et La Voie des oracles, tome 1 : Thya, qui ont l'air d'être 2 styles complètement différents une fois encore. ^^
    Aurais-tu un conseil du coup ?


    Non. XD
    Disons que La voie des oracles est plus jeunesse que Les Seigneurs de Bohen, si ça peut t'aider d'une quelconque manière ! =)

    D'un autre côté comme je l'ai dis précédemment "J'ai connu des années plus folles en terme de nombre de livres lus", ce serait bien si je parvenais quand même à atteindre les 100 livres symboliquement.


    Mais on s'en fiche de ça ! Tu lis à ton rythme, tu lis des livres qui te plaisent et puis c'est tout. =)

    La reprise du suivi est en marche, je le confirme.


    Oui, un peu trop, la prochaine fois, espace un peu tes posts s'il te plait.
    Comment ça c'est moi qui déserte le forum ? :sifflote:

    Pour Ce qui vient la nuit, l'Assassin Royal et Et à la fin ils meurent, tu m'en diras des nouvelles ! Même si c'est dans un an. =D


    *retrousse ses manches*
    C'est parti pour les avis !

    Dans la tête de Sherlock Holmes, tome 1 et 2 : ravie de voir un avis positif ! En même temps, peut-on écrire un avis négatif sur cette série, elle est géniale.
    D'ailleurs, j'espère que ces deux-là collaborerons encore !

    Monstress : à force de t'en entendre parler en bien, je finirai par craquer ! Bon après, faut se lancer dans une saga qui va comporter on ne sait combien de tomes (à moins qu'on le sache ?).
    Du coup je vais tenter les suggestions d'achat pour la bibli. :sifflote:

    Scurry : quel bel avis ! :heart:
    Oui c'est clair que la couverture nous donne le ton direct (pas comme avec je ne sais plus quel roman graphique lu où la couverture était magnifique mais le reste bah... moins magnifique :'S )
    Tu dis que tu aimes quand on dessine les animaux, je ne sais plus si tu as entendu parler/lu/envie de lire la série Le Château des Animaux ? Ca pourrait peut-être te plaire aussi !

    Avant que j'oublie : je note, le bouquin ne m'attire pas plus que ça mais ton avis le rend plus qu'intriguant.

    L'homme peuplé : oui c'est tout à fait ça, très immersif comme lecture.

    Samouraï et Broadway : bah c'est marrant, vous avez tous le même avis pour Samouraï mais ça ne m'a pas surpris plus que ça que ça parte en cahuète. Disons que ça m'a moins dérangé que vous apparemment. =D
    Et pour Broadway c'est bien simple, je l'ai lu très (trop) vite et il ne m'a pas laissé un souvenir très marquant, mis à part quelques passages comme le dessin notamment :D .


    Bon ça va en fait, pas tant que ça à rattraper au final ! :D
    Je n'ai même pas fini mon thé !

    A très vite ! :D

  • Cervus

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1896 29 Novembre 2022 19:03:35

    <image>

    Bonjour tout le monde,


    Avant tout, j'espère que vous allez bien.

    C'est fou comme l'abandon d'un livre peut libérer, délivrer le/la lecteur/rice ! O_o
    Je bloquais depuis un bout de temps avec quelques livres "en cours de lecture" et à partir du moment où j'ai tranché, ça a été tout seul. Mais bon quand on veut bien arrêter de marcher sur le tuyau d'arrosage, il ne faut s'étonner que ça redevienne fluide ! :D

    Et vous savez quoi? En effet, il suffisait de "bazarder" les 2 lectures blocages pour parvenir également à :
    1. Valider mon Pumpkin Autumn Challenge en mode "Faim de Loup-garou" - FAIT - Je ferai sans doute le bilan bientôt
    2. Boucler le Bingo de l’Imaginaire d'ici la fin de l'année - FAIT (je n'ai plus qu'à passer sur le topic)
    3. Avoir les idées plus claires sur le bilan et les "ambitions" de l'an prochain - EN COURS

    De même que je n'ai plus à me poser la question du nombre de lectures de cette année, même si @Melody Pond a raison (mais ne lui dites surtout pas que je vous l'ai dit), je suis malgré tout content de "symboliquement" atteindre les 100 lectures vu les difficultés de cette année.
    Je suis surtout soulagé d'avoir retrouver un débit de lecture qui me satisfasse.

    Malgré les apparences, j'ai un peu ralenti mon rythme d'intervention ici pour me laisser du temps avec le blog comme je l'expliquais la dernière fois. Ça avance, ça avance... =)

    Bref, une prise que décision qui a fait du bien ! =D

    Du coup en ce qui concerne la suite...



    LES PAGES TOURNÉES...

    Alors j'ai fait très simple Le corps est une chimère et Par le fer ou le poison m'ont bloqué bien trop longtemps. Du coup, j'en ai eu marre, surtout du premier et l'ai abandonné. La lecture du second a été faite un peu plus rapidement que d'ordinaire.
    Mais le constat est là : mon rythme de lecture a repris d'un coup. :angel: Oui oui ça va finir par rentrer : je peux abandonner un livre qui me bloque ou ne m'accroche vraiment pas. :D
    Du coup, depuis la dernière fois, j'ai terminé Les Livres de la terre fracturée, tome 2 : La Porte de cristal, je ne tarderai pas à lire le tome 3.
    En lectures légères et graphiques, ce sont enchaînés Les 50 règles d'or pour un cerveau en forme qui malgré la blague était plutôt intéressant, Mortelle adèle, tome 19 : Face de Beurk ! qui continue a baisser en niveau j'ai l'impression :goutte:, et enfin j'ai terminé et confirmé la qualité d'une très bonne sagala saga avec Zombillénium, tome 6 : Sabbath Grand Derby !
    J'avais parlé d'objectif que je souhaitais remplir et pour ça j'ai lu Notre vie dans les forêts pour un challenge... Et il devait être court... Ben ça peut être long et laborieux 150 pages... :'S
    Mais Dans le jardin de l'ogre fut une lecture très particulière à sa manière également... Je lui ai largement préféré On ne badine pas avec l'amour.



    LIRE AU PRÉSENT

    Oui oui ça continue de fluctuer pour certaines et d'autres sont des habituées du coin donc pas de surprise si vous reconnaissez des têtes :D :
    - L'art de ne pas s'empoisonner la vie de Rafael Santandreu : Oui j'ai laissé macérer assez longtemps les enseignements précédents, je vais donc continuer. :-)
    - L'autobiographie : à quoi sert ce bouton ? de Bruce Dickinson : Je l'ai repris à zéro et ça s'est bien passé. Donc je suis confiant pour la fin de l'année d'autant que rien ne gêne dans cette lecture contrairement à d'autres lectures passées qui bloquaient... :angel:
    - L'incroyable histoire du sexe, intégrale de Philippe Brenot et Laëtitia Coryn : C'est une lecture extrêmement intéressante en réalité, entre BD avec une jolie pointe d'humour et un essai sur le sexe à travers les âges : image, interdits/libertés, condition de la femme... Il sera vite lu! :-)
    - À vous je peux le dire de Elsa Walter : Je ne l'ai vu nul part et pourtant il m'a littéralement happé en librairie malgré son sujet particulier. Je ne l'ai que débuté donc je ne saurias pas en dire grand chose pour l'instant.
    - Les dossiers Cthulhu, tome 1 : Sherlock Holmes et les ombres de Shadwell de James Lovegrove : Depuis le temps que je voulais commencer cette saga, je me suis lancé! ^^



    OUI J'EN PÀL LIS
    C'est avec bonheur que je suis retourner dans le point de chute qu'est ma librairie préférée et j'en ai profiter pour passer qurelques commandes de fin d'années mais tout n'est pas encore arrivé. :angel:
    - Jung : Un voyage vers soi de Frédéric Lenoir : Oui oui la lecture sur Spinoza où il parle de Jung également m'a évidemment intrigué. :-)
    - La puissance de la joie de Frédéric Lenoir : Là encore conséquence de ma lecture sur Spinoza
    - Le désir, une philosophie de Frédéric Lenoir : Oui oui encore une dose de Lenoir...
    - La sagesse expliquée à ceux qui la cherchent de Frédéric Lenoir : Et si avec un peu de chance on pouvait la trouver, pourquoi ne pas tenter... :sifflote:
    - Rachel Rising, intégrale, tome 1 et 2 de Terry Moore : Dés que j'ai entendu parlé du pitch de départ... :D
    - Le livre des chemins : Contes de bon conseil pour questions secrètes de Henri Gougaud : Livre qui a de suite piqué ma curiosité
    - Les Grands Cerfs de Gaétan Nocq : Je l'avais déjà eu en main et l'avait trouvé superbe, alors cette fois j'ai sauté le pas. :-)


    <image>

    Et vous, comment ça va?



    Bonjour FeyGirl,

    Curieux de voir si ça se confirme. Mais ce ne sera pas pour tout de suite.



    Hello Melody Pond,

    Alors, je savais que j'allais être à la bourre mais là... tout ce que je dois rattraper. triste6
    Je vais me préparer un thé et je reviens.


    Et encore, je ralentis la cadence par rapport à la fin du suivi... :ptdr:
    Bien vu, je devrais faire pareil, pour le thé... :grat:

    J'ai confiance pour Les Sentiers des Astres, il y a tout de même de fortes chances que cela te plaise !


    J'ai pleine confiance! :-) Qui sait? Peut-être l'an prochain? :grat: (c'est moi ou ça fait déjà beaucoup de choses pour "l'an prochain" ? :D)

    Alors dans ce cas, on reparlera très vite de Clémentine Beauvais car @iamthelandscape me l'a proposé pour le LDPA. Donc je devrais le lire d'ici fin janvier.

    Disons que La voie des oracles est plus jeunesse que Les Seigneurs de Bohen, si ça peut t'aider d'une quelconque manière !


    Euh... Ou pas. :D

    Mais on s'en fiche de ça ! Tu lis à ton rythme, tu lis des livres qui te plaisent et puis c'est tout.


    Oui je sais que tu as raison, mais j'avoue que c'est sans doute la bizarrerie livresque de cette année qui me donne cette sensation... :goutte:

    Oui, un peu trop, la prochaine fois, espace un peu tes posts s'il te plait.


    Quand c'est demandé si gentiment... :ptdr:

    Pour Ce qui vient la nuit, l'Assassin Royal et Et à la fin ils meurent, tu m'en diras des nouvelles ! Même si c'est dans un an.


    Oh ça ça peut s’arranger! =D D'autant que j'en ai au moins 2 de prévus dans mes lectures prochaines.

    Tu as croisé autant d'avis négatifs à propos de Dans la tête de Sherlock Holmes, tome 1 et 2 ? Je ne vois même pas ce qu'on pourrait tant lui reprocher... :grat:
    Je n'y avais pas songé mais c'est une belle collaboration en effet. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts qu'ils remettent le couvert. :-)

    Monstress : à force de t'en entendre parler en bien, je finirai par craquer !


    Viens... Rejoins-nous de ce côté de la force... :angel:
    Quant au nombre de tomes prévus, je n'ai jamais trouvé l'info donc je ne suis pas certain qu'elle existe... :goutte:
    Mais en effet, les suggestions d'achat pour la bibliothèque est un bon moyen de découvrir ce merveilleux comics! :D

    C'est drôle que tu parles de Le Château des Animaux car on en parlait justement il y a peu avec @Chertograd. J'étais déjà intrigué et je n'avais pas fait le lien avec Scurry mais c'est bien vu. Je vais y penser sérieusement. :grat:

    En ce qui concerne Avant que j'oublie, c'est un ensemble de beaucoup de choses qui ont fait que ma lecture n'a pas été déprimante. Il y a eu des facteurs personnels c'est certain mais vu l'universalité de l'expérience, comment ne pas y mettre une part de notre propre vécu. Après la plume et l'histoire de l'autrice lui sont propre et sont clairement un plus. C'est vraiment une des belles lectures de cette année pour moi.

    Je suis vraiment content de t'avoir fait découvrir Franck Bouysse ! :-)
    (Au point qu'il en soit devenu ta signature! ;) C'est tiré du quel de ses livres?)

    Oui vu Broadway, vu le style et l'humour, il y a sans doute de ça... peut-être l'as-tu lu trop vite en effet... :grat:

    Si ton thé est encore chaud, c'est que ça allait finalement ! :D

    Je te souhaite de bonnes lectures,

    A très vite,

  • Mange-Nuages

    Guide touristique des librairies

    Hors ligne

    #1897 30 Novembre 2022 18:37:19

    Coucou Aealo !
    Je suis contente d'apprendre que ton blocage littéraire s'est fait la malle, et félicitations pour ton palier symbolique des 100 lectures ! Mine de rien ça fait plaisir, surtout quand on s'est déjà vu dépasser cette milestone sans effort quand on était plus en forme... C'est une belle année de lectures que tu laisses derrière toi, même avec une panne littéraire, quoi de plus naturel que de s'en réjouir !

    Aealo a écrit

    Contrairement à d’autres auteurs/rices, bizarrement ça ne me dérange même pas d’avoir conscience de sa méthode, ça ne me gêne absolument pas dans ma lecture d’avoir idée des ficelles. A vrai dire peu importe, tant qu’il m’emmène avec lui dans les méandres de la vie, voire les emmerdes, de son anti-héros de personnage principal avec sa finesse et son humour.


    Tu m'ôtes les mots de la bouche ! Et comme toi, jusqu'à la lecture de Samouraï, je pensais que peu importe son sujet, je serais toujours friande des romans de Caro, même dans le cas où l'histoire ne va nulle part. Comme quoi, s'il ne faut jamais dire jamais, apparemment il ne faut aussi ne jamais dire toujours !
    Dans le but de te répondre, j'ai cherché vite fait sur internet quelle avait été la réception médiatique de Samouraï : ça me semblait évident que les critiques, eux-aussi, avaient remarqué l'essouflement de ce roman, à des kilomètres de la qualité des précédents, mais non ! Tout le monde a l'air de trouver ça hilarant, en fait à l'exception de ce triste sire de Frédéric Beigbeder qui "aurait préféré un roman plus sérieux", tout le monde a l'air d'avoir "ri comme rarement".
    Si @Miyuki-Panda et toi aviez trouvé que le livre était drôle, j'en aurais déduit que mes attentes étaient trop hautes, mais quand même, le son de cloche semble toujours être le même...
    Mais je suis heureuse que tu aies rebondi sur Broadway, qui est bien meilleur ! Chaque fois que je regarde la météo et qu'on parle de Biarritz je m'étrangle de rire sous le regard perplexe de mes proches, et c'est CA, L'EFFET FABCARO QU'ON CHERCHE !

    Aealo a écrit

    La différence qualitative est bien trop flagrante ! Car une fois de plus, même si Samouraï s’est révélé bien plus décevant que mauvais, les faits sont là : Broadway m’a fait rire ! Pas de bêtes petits sourires gentils non, de vrais éclats de rires !


    Tu as raison, Samouraï n'est pas mauvais, mais il est vraiment en deça des capacités de l'auteur. Jusque là je pensais que Figurec était son roman le moins bon, mais au final je ne sais pas si Samouraï n'est pas pire (à mes yeux), parce qu'au moins, dans Figurec, il essayait des choses. Et quand on rit aux larmes pour une histoire d'écharpe couleur bleu colorectal, on ne peut que prendre douloureusement conscience d'à quel point les petits soufflements de nez des critiques de livre fictives de Samouraï sont insuffisantes.
    Je me demande même si je vais garder le roman dans mes étagères...

    Tu as tenté Guacamole Vaudou ? Je pensais le demander pour Noël mais j'avoue que Samouraï m'a un peu freinée dans mon enthousiasme...

    Dernière modification par Mange-Nuages (30 Novembre 2022 18:38:40)

  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #1898 30 Novembre 2022 20:45:14

    Je n'arriverais pas encore cette année à cette fameuse barre symbolique, mais vu mon démarrage catastrophique, je serai contente si j'atteins les 80 :D
    Par contre, je ne me fixe pour l'instant aucun objectif pour 2023 (mis à part mes interminables listes pour les ABC parce que ça m'amuse).
    Je sais qu'il y a un livre que tu as commenté il y a quelques semaines sur lequel je voulais réagir mais comme je ne le retrouve plus… tant pis. (j'essaierai de regarder quand j'aurai un peu plus de temps).

    A bientôt :)
  • Cervus

    Lecteur fou

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    #1899 07 Décembre 2022 15:57:36

    Je vous réponds très vite !



    Apprendre à affuter l’esprit


    Exister, c’est trouver son propre chemin. Si vous n’êtes pas vous-même, qui le sera à votre place ? Est-ce que cela ne vaut pas le coup de risquer parfois quelques critiques pour s’affirmer soi-même ?


    <image>Lorsqu’on m’a présenté de ce livre, pour ne pas dire carrément recommandé, moi non plus je n’en avais jamais entendu parlé !
    J’ai donc commencé Les Philo-fables de Michel Piquemal en ayant une idée du concept : des histoires de types contes/fables qui permettent d’aborder des notions de philosophie (ce n’est pas comme si tout était dans le titre :angel:).

    Quelle histoire m'a-t-on raconté ?
    La philo, une discipline trop complexe, trop abstraite, trop ardue ? Montaigne disait au contraire qu’ « il n’est rien de plus gai, de plus gaillard, de plus enjoué… ». Afin de le prouver, Michel Piquemal a réuni plus de 60 fables philosophiques, contes, mythes et paraboles du monde entier, qui ouvrent les portes d’une réflexion philosophique tonique et joyeuse. Chacune de ces philo-fables se révèle un vrai trésor de sagesse, d’humour ou d’émotion. Un petit atelier du philosophe vient prolonger la réflexion à partir de commentaires et de questions parfois malicieuses. Un ouvrage ludique, destiné à tous les âges de la vie, pour le plaisir de penser plus grand et plus loin !

    Alors certes, des histoires de types contes/fables qui permettent d’aborder des notion de philosophie...
    Mais c’était mieux que ça.
    Ce sont des contes/fables/histoires tirées des 4 coins du monde, qui prennent grand maximum 2 pages (format pocket !) donc se lisent très vite. Il ne faut pas essayer de lire tout le livre en une fois, ce serait risquer de passer à côté du but du livre et surtout ce serait une erreur.
    Chaque histoire à son titre et ses thématiques. Vous souhaitez éviter des thématiques qui ne vous mettent pas à l’aise ? Passez à l’histoire suivante, le nombre de thématiques et d’histoires est bien assez grand pour ça !
    C’est une lecture où il vaut mieux picorer quelques contes à la fois ou encore au gré des thématiques qui vous inspire.


    Les deux sandales
    En Inde, les trains sont toujours bondés. Un jour, un passager qui était assis sur le toit même du wagon perdit l'une de ses sandales, qui tomba à l'extérieur. Aussitôt, il saisit sa deuxième sandale et la jeta le long de la voie. L'un des passagers assis à côté de lui s'étonna. L'homme lui répondit :
    - Je n'ai que faire d'une seule sandale. Et si quelqu'un trouve celle qui est tombée, elle ne lui sera pas davantage utile. Autant trouver la paire !


    Mais au-delà du bête recueil de fables que ça aurait pu être, ce livre est un vrai outil pédagogique. A la fin de chaque histoire, il y a un paragraphe de quelques lignes « Dans l’atelier du philosophe ». Si par hasard l’histoire ne vous avait pas inspiré la moindre question, ces quelques lignes en contiennent toujours assez pour cogiter sur le conte que vous venez de lire.
    Avec un tel paragraphe en fin de fable, tout est là pour initier au questionnement, la remise en question, à la réflexion : idéal pour initier en douceur un lectorat (quelque soit son âge) à la philosophie.
    Au-delà des histoires intéressantes et de la lecture plaisante que ça a été (certaines histoires m’ont même fait rire, on est loin de la prise de tête), c’est aussi un outil intelligent et bien pensé.
    Et à présent, j’ai envie à mon tour de le recommander à tout le monde ! Même si je ne suis pas certain que ça intéressera tout le monde, je trouve que c’est le genre de petit recueil génial et pourtant tout simple, qu’il faudrait au moins le tenter quelque soit votre âge ou celui des plus jeunes dans votre entourages ou sous votre toit.
    Vous seriez certainement étonné de vos réactions ou celles de ceux à qui vous les lirez. J’ai fait l’expérience de le présenter et de lire un conte au Cercle de lecture que j’anime. A peine, le conte terminé, le débat est parti tout seul. J’ai du le freiner presque de suite pour continuer les présentations, et puis ce n’était pas le but mais l’efficacité était là.
    Alors si vous entendez ce murmure des questions après chaque conte, c’est que vous entendez le bruit de l’esprit critique qui s’affûte.


    Un porteur d’eau indien avait deux grandes jarres suspendues aux deux extrémités d’une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.
    L’une des jarres avait un éclat, et, alors que l’une des jarres conservait parfaitement toute son eau de source jusqu’à la maison du maître, l’autre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.
    Cela dura deux ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d’eau ne livrait qu’une jarre et demi d’eau à chacun de ses voyages.
    Bien sûr la jarre parfaite était fière d’elle, puisqu’elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille. Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu’elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.
    Au bout de deux ans de ce qu’elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s’adressa au porteur d’eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source :
    "Je me sens coupable, et je te prie de m’en excuser."
    "Pourquoi ? demanda le porteur d’eau. De quoi as-tu honte ? »
    "Je n’ai réussi à porter que la moitié de ma cargaison d’eau à notre maître, pendant ces deux ans, à cause de cet éclat qui fait fuir l’eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l’eau. Tu n’obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts", lui dit la jarre abîmée.
    Le porteur d’eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit :
    "Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu’il y a au bord du chemin".
    Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au cœur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu’elle avait encore perdu la moitié de son eau.
    Le porteur d’eau dit à la jarre :
    "T’es-tu rendu compte qu’il n’y avait de belles fleurs que de ton côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite ? C’est parce que j’ai toujours su que tu perdais de l’eau, et j’en ai tiré parti. J’ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin. Pendant deux ans, j’ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n’aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et aussi gracieuses".

    Dernière modification par Aealo (07 Décembre 2022 16:39:07)

  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #1900 07 Décembre 2022 16:27:23

    Oh celui-là je le note immédiatement ! Merci :-) pour cette présentation plus qu'alléchante, je crois que je serais totalement passée à côté sans cela.