[Inscriptions] Challenge En 2025, je voyage (01/01/2025-31/12/2025)

Coucou,

@SAtlantos : La saga Kushi fait partie de mes repérages pour la bibliothèque.
Comme c'est le tome 2, j'imagine que le début de la saga t'avait bien plu ? :angel:

@Domi : Bon retour par ici !
La saga d'Ezekiel Boone me tente beaucoup ! tu as aimé ce tome 1 ?
J'ai aussi Yrsa Sigurdardottir sur ma liste d'auteurs repérés (mais je pense commencer avec l'un de ses one-shot).

@Vaness : C'est lequel que tu as préféré de Liane Moriarty ? (je n'ai encore rien lu d'elle, mais je vois souvent son nom passer)

@Little_sunshine : J'ai aussi l'impression de voyager un peu moins :goutte:
Je me note la saga de Katrine Engberg, en tout cas, merci !
Et je vois déjà pas mal passer Meurtres & Préjugés, tome 1 =D


Le fichier de suivi est à jour ;)

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Et une MAJ perso :

<image>Titre du livre : Les chroniques d'Avonlea
Auteur : Lucy Maud Montgomery
Pays : Canada
Points : 5 points
Total : 935 points
Avis : Un hors-série assez sympa (on retrouve le côté "bulle de douceur" de la saga et quelques personnages étaient sympa) mais oubliable et clairement en dessous de la majorité des tomes. En plus, je trouvais trop de schémas répétitifs... bref, un peu dispensable quand même.


Récap :

Spoiler (Cliquez pour afficher)

- Afrique du Sud [1] : Recettes d'amour et de meurtre
- Albanie [1] : Avril Brisé
- Algérie [1] : Coeur-d'amande
- Allemagne [3] : Chère petite / Le colis / Complètement à l'Est
- Angleterre [2] : L'Affaire Protheroe / Inconditionnelles
- ✔️ Australie [4] : Les Thés meurtriers d'Oxford, tome 02 : Beau Thé Fatal / Je pleure encore la beauté du monde / Le Club des amateurs de romans policiers, tome 1 : Ils étaient sept / L'été et la mer
- Autriche [3] : Cicéron / Le Maître du Jugement Dernier / Les très riches heures de l'humanité
- Bosnie-Herzégovine [1] : California dream
- Brésil [1] : Sympathie pour le démon
- Burkina Faso [1] : L’homme qui arrêta le désert
- ✔️ Canada [4] : Le survenant / Anne, tome 8 : Rilla, ma Rilla / Kukum / Les chroniques d'Avonlea
- Croatie [2] : Qu'est-ce qu'un homme sans moustache ? / La Femme du deuxième étage
- Écosse [2] : Ivy Wilde, tome 2 : Meurtre, magie et télé-réalité / Ivy Wilde, tome 3 : S.O.S. fantômes en détresse
- Espagne [1] : Le Puits
- ✔️ États-Unis [4] : Pulp / Cœur de sorcière / Lightfall, tome 1 : La Dernière Flamme / Dites-leur que je suis un homme
- ✔️ France [4] : Demain la brume / Dans mon obscurité / Helena / Januarêve, tome 1
- Ghana [2] : Les cent puits de Salaga / Inspecteur Dawson Darko, tome 1 : Épouses & assassins
- Islande [1] : Rosa candida
- Israël [1] : Je suis toujours vivant
- Italie [2] : Le paradis caché / Villa Gloria
- Japon [1] : La bibliothèque des rêves secrets
- Liban [2] : Votre cerveau vous joue des tours / Le sang des promesses, tome 3 : Forêts
- Nouvelle-Zélande [1] : Fille de l'air
- Pérou [2] : La Fête au bouc / Les Matins de Lima
- Pologne [1] : Zofia Turbotynska, tome 1 : Madame Mohr a disparu
- République du Congo [1] : L'or des femmes
- Suisse [2] : Le Loup des steppes / La Très Catastrophique Visite du Zoo
- Tunisie [2] : La Condition magique / Bel abîme

Bonjour,

Première MAJ du mois de juillet :

Titre (avec lien BBM) : Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres   https://www.livraddict.com/biblio/livre … rbres.html
Auteur : Boucar Diouf
Pays : Sénégal
Points : 20 +5 (pays bonus)
Total : 1415 + 25  = 1440
Avis (facultatif) : Un petit récit sur les origines et leur importance.

Titre (avec lien BBM) : Une si longue lettre  https://www.livraddict.com/biblio/livre … ettre.html
Auteur : Mariama Bâ
Pays : Sénégal
Points : 15 + 5 (pays bonus)
Total : 1440 + 20 = 1460
Avis (facultatif) :

Titre (avec lien BBM) : Love crescendo   https://www.livraddict.com/biblio/livre … cendo.html
Auteur : Tillie Cole
Pays : Angleterre
Points : 5 (quatrième voyage)
Total : 1460 + 5 = 1465
Avis (facultatif) : Beaucoup d'émotions sur ce récit, je recommande.

Titre (avec lien BBM) : Élégie d'automne  https://www.livraddict.com/biblio/livre … tomne.html
Auteur : Shemsi Makolli
Pays : Kosovo
Points : 20
Total : 1465 +20 = 1485
Avis (facultatif) : J'ai surtout aimé les poèmes sur la mythologie grecque : Hélène et le cheval de Troie notamment.

A+
Petite libellule.
:ko:

Bonjouuuur ! Me voilà pour une nouvelle mise à jour ! :D

Titre : Les 30 meilleures façons d'assassiner son mari (et autres meurtres conjugaux)
Auteur : Mi-ae Seo
Pays : Corée du Sud
Points : 15
Avis : Le titre m’avait beaucoup intriguée et je pense qu’il avait fait naître certaines attentes en moi. Résultat, je dois avouer que j’ai été un peu déçue. Je m’attendais à retrouver plein de petites histoires sur un fond humoristiques avec des couples qui battent de l’aile et des envies de meurtres présentées comme une To-do list, mais il y a finalement peu de nouvelles dans ce recueil, et certaines sont vraiment dures à lire, surtout quand elles touchent à la violence conjugale et à celle faite aux enfants. De plus, le format « nouvelles » m’a une nouvelle fois déstabilisée, puisqu’il y a trop de noms en peu de temps pour que je parvienne à tous les mémoriser. Dans le fond, c’était quand même intéressant, puisqu’il nous montre vraiment qu’entre l’amour et la haine, il suffit parfois d’un tout petit dérapage pour que les choses prennent une ampleur incroyable. De plus, il permet de mettre en lumière la vie conjugale en Corée, dans laquelle il y a beaucoup d’hypocrisie et de prise sur soi pour que tout se passe au mieux et ne pas faire de vagues. L’autrice parvient par ailleurs à bien équilibrer son récit, contrairement à ce que laisse penser le titre, puisqu’il y a autant de violence des deux côtés, chez les hommes et chez les femmes.

Titre : Le chant des rivières englouties
Auteur : Ann Liang
Pays : Chine
Points : 20
Avis : Incroyable lecture ! L’écriture est vraiment fluide, légère et poétique, comme si on suivait un pinceau traçant une longue et lente calligraphie. Je me suis facilement laissée porter par le récit, surtout que j’ai vraiment adoré cette ambiance chinoise féodale et cette dualité qui oppose le royaume des Yue à celui des Wu. Les personnages sont entiers, on ressent leur sincérité, leurs tourments, en particulier ceux de Xishi vu que le récit se place de son point de vue. On comprend rapidement que tout n’est pas forcément blanc ou noir, qu’il y a tout un tas de nuances, et c’est ce qui m’a vraiment touchée dans ce roman. Surtout que, même si le tout est très joliment raconté, le récit n’en reste pas moins dur et cruel (adieu mon petit cœur…), en particulier dans le dernier tiers du tome. C’est d’ailleurs le seul petit écueil qui m’empêche de donner la note maximale à ce titre : le début prend un peu trop son temps, ce qui fait que les événements s’enchaînent beaucoup trop vite et presque en les survolant sur la fin. C’est certes haletant, ça donne un sentiment d’urgence qui colle parfaitement à la situation, mais je trouve dommage que certains passages aient été presque surdéveloppés, alors que d’autres auraient mérité un traitement plus en profondeur.

Titre : Le goûter du lion
Auteur : Ito Ogawa
Pays : Japon
Points : 15
Avis : Je ne sais pas vous, mais moi j’ai tendance à ne jamais lire les résumés des bouquins que je commence. J’ai parfois de bonnes surprises, parfois de mauvaises. Et dans le cas de ce roman… Quelle claque je me suis prise ! J’y ai même laissé un bout de mon petit cœur ! J’affectionne tout particulièrement la littérature japonaise, et c’était le premier titre de l’autrice que je découvrais. Sa plume est poétique, sincère et aussi douce que difficile. Suivre la fin de vie de Shizuko est vraiment poignant et beau. On sait d’avance l’issue du roman, mais j’ai vraiment apprécié découvrir tous les personnages secondaires et leurs histoires, ainsi que l’évolution de l’héroïne en étant à leurs côtés. On ne peut que s’attacher devant tant de sincérité, ce qui nous brise encore davantage le cœur à mesure que les personnages vont et viennent à la Maison du Lion. Et le tour de force de Ito Ogawa, c’est de réussir à traiter d’un sujet aussi dur que la fin de vie sur un ton bienveillant : vous serez tristes, certes, mais vous n’en serez pas déprimés pour autant ! Mention spéciale à la façon dont l’autrice approfondit le background de ses personnages, grâce à des goûters hebdomadaires qui m’ont vraiment donné faim (malgré toutes les larmes qui embuaient mes yeux).

Titre : Sarà Perché ti Amo
Auteur : Serena Giuliano
Pays : Italie
Points : 20
Avis : À cause du personnage de Nino qui est un très gros Red flag, j’ai eu un peu peur au début du roman de me retrouver avec un titre proposant des relations malsaines. Fort heureusement, ce n’était pas le cas ! J’ai finalement beaucoup aimé cette lecture, à la fois douce et estivale, mais aussi plus sérieuse et dure par moment. J’ai ressenti beaucoup d’empathie envers Alba, son mal-être suite à la naissance de son enfant et la sensation d’être une mère avant d’être une femme, d’avoir perdu une partie d’elle-même avec son accouchement. J’ai trouvé ça vraiment touchant de suivre ses doutes et son évolution au fil des pages pour apprendre à s’accepter à nouveau. J’ai bien évidemment aussi apprécié l’histoire du côté de Gabrielle, même si j’avais envie de la secouer très fort en voyant qu’elle s’accrochait à un mec beaucoup trop toxique. Sa situation n’était clairement pas simple, et j’ai été soulagée de voir que l’autrice nous proposait quand même un bel happy end pour ces deux personnages auxquels je m’étais attachée. C’est une lecture idéale pour l’été, qui nous présente des personnages vraiment très humains, le tout avec une jolie petite pointe d’humour. J’accorde donc la note de 4/5 à ce roman !

Titre : Le poids de la neige
Auteur : Christian Guay-Poliquin
Pays : Canada
Points : 5
Avis : À cause du personnage de Nino qui est un très gros Red flag, j’ai eu un peu peur au début du roman de me retrouver avec un titre proposant des relations malsaines. Fort heureusement, ce n’était pas le cas ! J’ai finalement beaucoup aimé cette lecture, à la fois douce et estivale, mais aussi plus sérieuse et dure par moment. J’ai ressenti beaucoup d’empathie envers Alba, son mal-être suite à la naissance de son enfant et la sensation d’être une mère avant d’être une femme, d’avoir perdu une partie d’elle-même avec son accouchement. J’ai trouvé ça vraiment touchant de suivre ses doutes et son évolution au fil des pages pour apprendre à s’accepter à nouveau. J’ai bien évidemment aussi apprécié l’histoire du côté de Gabrielle, même si j’avais envie de la secouer très fort en voyant qu’elle s’accrochait à un mec beaucoup trop toxique. Sa situation n’était clairement pas simple, et j’ai été soulagée de voir que l’autrice nous proposait quand même un bel happy end pour ces deux personnages auxquels je m’étais attachée. C’est une lecture idéale pour l’été, qui nous présente des personnages vraiment très humains, le tout avec une jolie petite pointe d’humour. J’accorde donc la note de 4/5 à ce roman !

Total : 75 points

Merci beaucoup ! :heart:

Bonsoir :)

Titre (avec lien BBM) : La mort immortelle https://www.livraddict.com/biblio/livre … telle.html
Auteur :  Cixin Liu
Pays : Chine
Points : 5 pts
Total : 1 040 pts
Avis (facultatif) : Excellent tome qui conclut superbement la saga. Pas forcément toujours évident en raison des références aux sciences physiques mais passionnant quand il s’interroge sur les civilisations.

Hello !

@Seonne, tu me donnes envie de donner une deuxième chance à Agustina Bazterrica que j’ai lu l’an dernier avec Cadavre exquis et qui m’avait moyennement convaincu (même si la fin a rattrapé l’avis mitigé que j’avais tout le long du roman). J’ai aussi beaucoup aimé Re :start !

@Seli j’avais essayé de lire La Zone d’intérêt à sa sortie, mais j’avais vraiment eu beaucoup de mal. Je pense en rester là avec le livre mais ton avis me donne envie de voir le film !


Voici mes premières lectures de juillet :

<image>Titre (avec lien BBM) : Le problème humain
Auteur : KANG Kyong-ae
Pays : Corée du Nord
Points :20
Total : 665+ 20 = 685
Avis (facultatif) : J’ai continué l’exploration Corréenne avec ce livre édité en France récemment et que je pensais récent vu les thèmes annoncés en quatrième de couverture : « S'aimer, s'émanciper, travailler librement dans une Corée sous férule japonaise, où l'exploitation des salariés, le patriarcat, l'oppression des édiles transforment la vie quotidienne en une épreuve de survie, notamment pour les femmes. » C’est en réalité un livre publié en 1934 alors que la Corée était encore occupée par le Japon, écrit par l’autrice Kyong-ae Kang, et explorant effectivement les thèmes des inégalités économiques et sociales, mais aussi de genre.

Il a paru à l’origine sous la forme d’un roman feuilleton dans un quotidien ce qui explique les courts chapitres d’environ 2 pages. On y suit essentiellement trois personnages : Seonbi, une jeune servante, Sincheol, un jeune homme issu d’un milieu de classe moyenne mais déclassé, et Premier, le fils d’une prostituée et camarade d’enfance de Seonbi.

J’ai vraiment aimé l’aspect social du roman. J’ai cependant mis un peu de temps à m’attacher aux personnages et j’ai eu peur que l’histoire d’amour naissante entre deux personnages prenne le dessus. Le personnage de Seonbi m’a évoqué une héroïne de conte à la Cendrillon, une belle innocente, servante persécutée. Elle sera plus que ça. Je pense aussi que les courts chapitres et la fatigue ont influencé un peu négativement mon début de lecture, car si cela permet de poser son marque-page plus facilement, j’ai trouvé que ce chapitrage n’était pas forcément cohérent et coupait parfois au milieu des scènes (et donc coupe potentiellement l’émotion). Dès que je me suis mise à faire de plus longues sessions de lecture, j’ai été davantage portée par l’histoire.

J’ai aussi fait quelques parallèles avec Ma chère grande sœur lu le mois dernier et adoré, car les servantes ont pour point commun d’être, soi-disant, comme la famille. Ce sont des servantes qui dorment dans les maisons et sont plus ou moins inclus dans la famille, avec pour autant une place de subalterne. On pourra par exemple y lire des « tu es comme ma fille/ma sœur » avant de voir les faits démentir complément ces belles phrases et les maîtres remettre la servante à leur place quand ça les arrange. 

J’ai préféré Ma chère grande sœur parce que l’écriture m’a semblé plus puissante et sa construction moins classique à mon sens. Et justement, je pense que d’autres préférerons Le problème humain pour son intrigue plus prenante, ses personnages plus romanesques et sa grande diversité de thèmes. Si j’ai mis un peu de temps, je me suis attachée aux personnages que j’ai trouvé très justes. Il n’explore pas seulement la vie de Seonbi mais celles de paysans et ouvriers des années 30, dont certains essaient de résister. Résister, ce n’est pas chose aisée, et plus on avance dans le roman, plus on perçoit des nuances intéressantes. Elle montre aussi bien la solidarité de classe que les blocages auxquels fait face la résistance.

J’espère que les éditions Decescenzo éditeront d’autres livres de cette autrice qui, malgré sa mort prématurée (37 ans) a marqué son temps par son œuvre et son engagement féministe.

<image>Titre (avec lien BBM) : Propre
Auteur : Alia Trabucco Zerán
Pays : Chili
Points : 20
Total : 685 + 20 = 705
Avis (facultatif) :
Sans le faire exprès, je reste sur la thématique de la domestique qui vit chez employeurs, mais cette fois-ci au Chili avec un roman contemporain.

Dès le début nous savons que « La fillette meurt » ce qui n’est pas sans rappeler le livre de Leila Slimani « Le bébé est mort » (Chanson douce) et m’a poussé vers la question : est-ce la nounou qui l’a tuée ? Mais ça, on ne le sait pas en vérité, car ce livre construit comme un thriller domestique ne nous donne pas la réponse, Estela est l’héroïne à la première personne et n’inquiète pas autant que Louise. Bien que ce personnage soit gris et qu’on la perçoive affectée par sa situation. Pourrait-elle « péter un câble » ?

Toutefois, Estela nous parle et nous demande de patienter jusqu’au dénouement. Elle apostrophe le lecteur* et semble s’approprier une parole qu’elle n’a jamais eu auparavant, du temps où elle était domestique dans cette famille composée d’une femme cadre et d’un père médecin. Estela est devenue domestique dans sa trentaine, sans rien y connaître, et cela s’apparente paradoxalement à une ascension sociale : elle quitte sa ville natale pour la capitale, habite une maison bourgeoise, etc.

(* en vérité elle n'apostrophe pas le lecteur comme le font certains romans en mode "cher lecteur", mais quelqu'un derrière une vitre et puisque ce personnage/ce quelqu'un n'apparait jamais, je me suis sentie interpellé comme si j'étais ce quelqu'un ou du moins, être autant spectatrice de sa parole que ce quelqu'un)

Nous ne sommes pas sur un flux de conscience, mais Estela nous dit que la mort de fillette a plusieurs points de départs. Ainsi, on suit tout de même son cheminement de pensée et sa réflexion autour de la mort de la fillette. Comment cela a pu se produire ? Ce n’est pas seulement le fait divers qui importe, mais toute sa dimension sociale car toutes les digressions d’Estala montrent la dimension systémique dans lequel s’inscrit ce fait. Les rapports de domination y sont soigneusement décortiqués. Et à la radio, à la télé, il y a des manifestations au Chili contre, justement, les inégalités. Ce sont les manifestations de 2019-2021 que l’on retrouve en toile de fond. L’importance de ce contexte alors que le livre se déroule quasiment en huis clos, dans cette maison bourgeoise, montre la dimension politique de ce roman.

La structure de ce roman tient en haleine (je l’ai lu quasi d’une traite) mais peut également sembler redondante tant chaque micro-événement semble avoir de l’importance sans prédominer sur les autres. Ainsi, on avance doucement dans l’intrigue qui n’est fait que du quotidien, de l’intime politique finalement. C’est un peu paradoxal et ça m’a laissé un sentiment étrange à la fin car j’ai aimé lire ce roman, mais le fait qu’il soit si prenant me l’a peut-être fait lire trop « frénétiquement » malgré l’importance des détails.

Il serait intéressant de mettre  « Chanson douce » et « Propre » en parallèle, ses points communs, ses différences, ce qui relève de la violence de classe, comment ce système influence les événements, ce qui mène à la tragédie, les représentations car là où Louise devient très importante pour le couple (alors qu’elle rentre chez elle le soir), Estela est un autre genre de domestique qui s’efface, doit se faire oublier alors qu’elle habite la maison, qu’elle n’est pas seulement nounou mais domestique… et que c’est seulement lorsque commence le roman qu’elle impose sa voix : « Je m’appelle Estela, vous m’entendez ? Es-te-la Gar-ci-a »


Bon samedi ! Je vais maintenant avancer dans mes lectures vietnamiennes pour faire honneur au pays bonus. : )


EDITE : changement car je m'étais trompée de nationalité pour KANG Kyeong-ae