Adios a mama
Reinaldo Arenas2000

Synopsis

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FAIBLE

«Que savez-vous de lui ? Personne ne sait rien... Maintenant que Fidel Castro est tombé, qu'on l'a renversé ou qu'il en a eu assez, tout le monde parle, tout le monde peut parler. Le système a changé de nouveau. Ah, maintenant, tous les gens sont des héros. Maintenant tous les gens, paraît-il, étaient contre. Mais à l'époque, quand, à chaque coin de rue, il y avait un comité de surveillance : cette chose qui observait nuit et jour les portes de chaque maison, les fenêtres, les clôtures, les lumières, tous nos gestes, toutes nos paroles, tous nos silences, ce que l'on écoutait à la radio et ce que l'on n'écoutait pas, quelles étaient nos fréquentations, qui étaient nos ennemis, comment étaient notre vie sexuelle et notre correspondance, nos maladies et nos illusions... Tout cela aussi était contrôlé. Oh, je vois bien que vous ne me croyez pas. Je suis vieille. Vous pouvez le penser, si ça vous plaît. Je suis vieille, je délire. Vous pouvez le penser. Tant mieux. Maintenant on peut penser - vous ne me comprenez pas. Est-ce que vous ne comprenez pas qu'à l'époque on ne pouvait pas penser ? Mais maintenant oui, n'est-ce pas ?»

Peu de temps avant sa mort, Reinaldo Arenas (1943-1990) rassemble ses huit nouvelles écrites à La Havane, à Miami et à New York, de 1963 à 1987. Son oeuvre littéraire hors normes ainsi que son homosexualité affirmée lui valurent d'être considéré comme un dangereux «contre-révolutionnaire», traqué, condamné et emprisonné par le régime de Fidel Castro.

2 éditions pour ce livre

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2008 Editions Mille et une nuits

Française Langue française | Traduit par Liliane Hasson | 142 pages | Sortie : 23 janvier 2008 | ISBN : 9782842059811

2000 Editions du Rocher (Motifs)

Française Langue française | 149 pages

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1 commentaire

  • terrystad Le 04 Mars 2023 à 16:11
    On est peut-être plus en train de dire adieu à Cuba, car l’auteur avait quitté sa terre natale post révolution (Castriste), pour l’état de la Floride (É-U). « …porque he sobrevivido y sobreviviré. Porque mi odio es mayor que mi nostalgia » et cette phrase seule en dit beaucoup sur ce livre. L'auteur se suicidera peu de temps après l'avoir écrit.

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