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l'école des pères. que l’œuvre d'Hervé Bazin soit, pour l'essentiel une chronique de l'évolution des mœurs dans la seconde moitié du XX° siècle, nul doute. on peut même se demander si son nouveau roman n'achève pas un cycle. Le Matrimoine nous a proposé le portrait d'un homme en mari. Voici brossé celui du même homme en père. rôle ingrat, désormais? rôle nouveau e tout cas, depuis 1968, notamment pour Abel Bretaudeau bousculé par le changement. tout va si vite! dans les vingts années qui suivent, éducateur s'éduquant sur le tas, Abel doit se remettre en question, s'interroger sur son rôle et ses moyens, s'en contenter, transiger avec l'école, la télé, les copains, construire vaille que vaille une démocratie familiale. Agité, forcement! avec les enfants grandissant leurs problèmes que l'adolescence rend aigus et dont la solution, faute de consensus, varie de maison en maison. Quelle indépendance, quelles études encourager? que reste-t-il de valeurs à transmettre? comment accueillir les premières amours? et quand ils seront partis, ces enfants, devenus adultes et vivant au loin des vies différentes, que pourra-t-il encore, Abel, que pourra-t-il pour eux? Bien que l'école des pères ne relève aucunement de l'autobiographie, Hervé Bazin qui a sept enfants, onze petits enfants, sait ce dont il parle. il anime à sa façon cet Abel qui, d'abord pas très doué, apprend la compréhension, l'indulgence et raconte sa paternité sur un ton tour à tour amusé, vengeur, ironique ou tendre, transfigurant des situations que nous connaissons tous.