Synopsis
Salazar est mort il y a juste cinquante ans, le 27 juillet 1970. Mais le salazarisme lui a survécu. Pas seulement jusqu’au 25 avril 1974 et la révolution des Œillets. Mais ici et maintenant, accastillé au navire d’une modernité qui semble se plaire à voir resurgir les fantômes du passé.
Alors qu’on pensait le Portugal immun à l’extrême-droite grâce aux œillets d’avril, Chega ! a fait une entrée tonitruante au Parlement en octobre 2019, avec l’élection d’un député qui multiplie les déclarations racistes, affirmant à tout vent et sur toutes les ondes son nationalisme, son conservatisme social et son libéralisme économique. Au point de perturber l’ensemble des partis de droite et de faire perdre à certains leur boussole politique. Et Jair Bolsonaro qui, au Brésil, emprunte allègrement idées et slogans au vieux dictateur portugais.
Alors, fasciste le salazarisme, ou non ? Cette question n’a cessé de provoquer débats et controverses depuis des décennies. Pour beaucoup, le Portugal de Salazar reste bien un régime fasciste. Tout en se gardant bien d’en donner une définition. Mais cette logique classificatoire a montré elle aussi ses limites. D’autant que l’histoire sociale, l’histoire par le bas, a longtemps été délaissée au profit d’une histoire politique se focalisant sur les seuls dirigeants et un homme, Salazar, qui aurait gouverné un pays constitué d’individus durablement apathiques. L’aporie de ce débat sur la nature politique du régime salazariste ne pourra être levée que par le biais d’un véritable renouveau impulsé par l’histoire sociale.
En l’état, réédité dans sa version d’origine et agrémenté d’une postface inédite, ce Salazarisme et fascisme fait figure de « pièce à conviction » à verser au dossier en vue d’une nouvelle « levée d’écrou historiographique. » Sans illusion, ni fausse modestie.
Alors qu’on pensait le Portugal immun à l’extrême-droite grâce aux œillets d’avril, Chega ! a fait une entrée tonitruante au Parlement en octobre 2019, avec l’élection d’un député qui multiplie les déclarations racistes, affirmant à tout vent et sur toutes les ondes son nationalisme, son conservatisme social et son libéralisme économique. Au point de perturber l’ensemble des partis de droite et de faire perdre à certains leur boussole politique. Et Jair Bolsonaro qui, au Brésil, emprunte allègrement idées et slogans au vieux dictateur portugais.
Alors, fasciste le salazarisme, ou non ? Cette question n’a cessé de provoquer débats et controverses depuis des décennies. Pour beaucoup, le Portugal de Salazar reste bien un régime fasciste. Tout en se gardant bien d’en donner une définition. Mais cette logique classificatoire a montré elle aussi ses limites. D’autant que l’histoire sociale, l’histoire par le bas, a longtemps été délaissée au profit d’une histoire politique se focalisant sur les seuls dirigeants et un homme, Salazar, qui aurait gouverné un pays constitué d’individus durablement apathiques. L’aporie de ce débat sur la nature politique du régime salazariste ne pourra être levée que par le biais d’un véritable renouveau impulsé par l’histoire sociale.
En l’état, réédité dans sa version d’origine et agrémenté d’une postface inédite, ce Salazarisme et fascisme fait figure de « pièce à conviction » à verser au dossier en vue d’une nouvelle « levée d’écrou historiographique. » Sans illusion, ni fausse modestie.
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2020
Editions Chandeigne (Série lusitane)
224 pages
15 octobre 2020
ISBN : 9782367322056
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