À quatre-vingt-dix mille lieues de la Terre
Marius Monnier1906

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Dessinateur et caricaturiste, Marius Monnier (Compiègne, 7 novembre 1871 – Paris 13e, 6 septembre 1938) a aussi été romancier. Il travaille pour les journaux illustrés à partir de 1899 : Le Pêle-Mêle (1899-1920), Le Rire (1900-1902), Le Frou-frou, Le Bon vivant (1901-02), La Caricature (1901-03), L’Actualité, L’Indiscret (1902-06), Le Journal pour tous, L’Assiette au beurre, Le Sans-Gêne (1904-05), L’Écolier illustré (1908), Pages folles (1909-11), l’Almanach illustré du Petit Parisien (1930-40), etc.
À partir de 1903, il assure une longue collaboration aux journaux d’Arthème Fayard, La Jeunesse illustrée et Les Belles images, par des histoires en images et des romans de science-fiction fort originaux, mais tombés dans l’oubli, n’ayant jamais été publié en volume.
Il compose cinq romans de science-fiction et une nouvelle. Le premier d’entre eux, ici réédité, « À quatre-vingt-dix mille lieues de la Terre » (La Jeunesse illustrée, 1906, textes et dessins), solidement documenté, est une grande réussite où s’exprime une science positive et enthousiaste, décrivant pas à pas un autre monde, cadre d’aventures totalement dépaysantes, exotiques et extraordinaires. L’auteur travaille certes en « terrain connu » : le monde lunaire et le trajet pour y parvenir ont déjà été décrits par divers auteurs, de Jules Verne (De la Terre à la Lune, 1865) à H. G. Wells (Les premiers hommes dans la Lune, 1901) en passant par André Laurie et Georges Le Faure. Ce faisant, Marius Monnier s’éloigne de l’inspiration de l’album pour enfants d’Arthur de Ville d’Avray (Voyage dans la Lune avant 1900, 1892), ou des fantaisies graphiques de G. Ri ((« Dans l’infini », Les Belles images, 1906-1907).
Munis de la carte lunaire de Lecouturier et Chapuis (1860), ses héros vont parcourir la surface de notre satellite à partir de leur point d’alunissage, près du cratère Possidonius dans l’hémisphère nord, à l’aide de motocyclettes lunaires qui vont leur faire parcourir des milliers de kilomètres à toute allure. Nous visitons les différents sites, cratères et mers immenses, plaines et montagnes, avec effroi et émerveillement. À chaque page des prodiges nous attendent, sur le plan botanique et zoologique notamment, car la Lune de Monnier est peuplée de créatures vivantes ; une civilisation séculaire y a laissé des traces et artefacts en nombre considérable, et elle grouille d’une vie étrange, monstrueuse, rampante et cauchemardesque. Nous découvrons aussi la face cachée, dont l’auteur nous révèle les mystères démesurés. Le paysage d’un blanc lunaire resplendit sous le ciel noir perpétuellement étoilé, pas un nuage, pas de vent, à peine un peu de poussière sur le passage des engins, monde figé parcouru d’une vie intense totalement étrangère à la compréhension des visiteurs.
Complété d’une carte de la Lune permettant de suivre les pérégrinations des héros, l’ouvrage est postfacé par Jean-Luc Buard (co-fondateur de la revue Le Rocambole, bulletin des amis du roman populaire, chercheur associé au LabSIC, Université de Paris XIII-Villetaneuse), « Marius Monnier, un praticien méconnu du roman scientifique » qui détaille la carrière de l’auteur et les sources d’inspiration de son roman.

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2018 Editions Autoédité

Française Langue française | 196 pages | Sortie : 13 novembre 2018 | ISBN : 9780244433536

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