Synopsis
Moyenne
18.0
1 vote
TRES BON
L'intransigeance de l'auteur y était pour quelque chose, qui ne manqua pas de faire scandale.
Shellabarger, historien américain passé au roman, osait en effet évoquer par le détail la première tentative de génocide de l'Histoire : l'anéantissement de la civilisation amérindienne au profit des conquérants venus de la vieille Europe.
Publié à l'heure où une guerre mondiale prenait fin, son livre n'est pas seulement un roman historique - encore qu'il passe aujourd'hui pour un modèle absolu du genre -, il vise aussi et surtout à la mise au jour de l'horreur qui souilla, dès l'origine, le grand rêve de domination de l'homme blanc.
A travers le destin aventureux du jeune Pedro de Vargas, noble rejeton de la chevalerie castillane, c'est toute l'histoire de la découverte du Nouveau Monde qui nous est ici contée, impitoyablement.
Enrôlé dans les troupes de Cortés, Pedro assistera en première ligne à la chute de Mexico.
L'empire aztèque s'effondre dans un bain de sang.
On met à mort hommes et dieux, tandis que la Sainte Inquisition, dans l'ombre, pousse au pire les nouveaux croisés de la "civilisation".
Résumer les épisodes de ce récit qui n'accorde aucun répit au pauvre lecteur, recenser tous les coups de théâtre, les machinations, les pièges qui en balisent le cours est chose impossible.
On se bornera à rappeler ce qu'avait clamé d'une voix presque unanime la critique américaine à la sortie du livre : que Shellabarger élevait avec Capitaine de Castille le roman de cape et d'épée à l'altitude de l'épopée.
Une épopée en négatif, d'une noirceur exemplaire.
Titre original : Captain from Castille (1945)
1 édition pour ce livre
1997 Editions Phebus
Langue française | Traduit par Marie-Madeleine Dujon et Jean Castet | 699 pages | ISBN : 2859404708
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