Synopsis
«Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant.» Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu'elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l'a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
Moyenne
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MOYEN
2 éditions pour ce livre
2024 Editions Gallimard (Écoutez lire)
Lu par Lola Naymark
Durée : 822 min
15 août 2024
ISBN : B0D94V4V71
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18 commentaires
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Excellent, à la hauteur de mes espérances. Ce livre de Kamel Daoud est un réel coup de cœur, qui mérite LARGEMENT son prix Goncourt 2024. Une écriture poétique, belle et spectaculaire. Une histoire sur la mémoire des victimes et des survivants de la guerre civile (trop peu connue) en Algérie dans les années 1990-2000. Je recommande et encourage vivement sa lecture !
Un roman exigeant mais ô combien émouvant.
Mon avis est mitigé sur ce livre. Je ne me suis pas senti proche de la personne et surtout beaucoup trop de longueur et d'information. Par moment j'étais perdue car on se retrouvait avec une autre histoire et j'avais du mal à m'imprégner de nouveau.
On ne sort pas indemne de cette lecture. Kamel Daoud nous livre une histoire choc, un texte fort, un réquisitoire contre les extrémismes de tous genres, sociétaux ou religieux. Un texte courageux qui, au travers du destin d’Aube, ressuscite la mémoire de toutes les victimes de ce conflit.
Certes des longueurs et des répétitions, mais un vrai et nécessaire cri de colère pour la mémoire des victimes tuées une seconde fois par le déni et l’oubli.