La Femme qui était en lui
Maurice Rostand1933

Synopsis

Moyenne

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BON

Lors d’une soirée de musique « où une cantatrice allemande devait chanter du Schubert », le narrateur rencontre Emmanuel, bel éphèbe « à tête pâle », et en tombe éperdument amoureux, car celui-ci l’a embrassé sur les yeux, « ce sommet de nous-mêmes ». Il ne se passera rien de plus, Emmanuel étant un « homme parfaitement normal », mais, secrètement, il a perçu et désiré « la femme qui était en moi », confesse le narrateur. Sous le coup d’une déception amoureuse, ce dernier décide de se soumettre à sa propre « âme amoureuse, ardente », donc féminine. « J’étais Elle, Elle tout entière », dit-il, et, inspiré par « un vertige allègre », il écrit un opéra, « Antinoüs en Bithynie ».

Pour remédier à son état - un corps d’homme, une âme de femme - notre héros consulte une sommité médicale, Saül Wininger, qui se charge de dissocier « la féminité latente » de son patient et de la projeter hors de lui-même. Suite au traitement, le narrateur devient un « homme complètement, sans aucun alliage », grâce à la mystérieuse alchimie de la science. Désormais hétérosexuel, le héros rencontre une superbe femme, « dans une sorte de neigeuse floraison exhalée de la terre ». Il en tombe amoureux. Mais quoi ? Elle a elle-même jadis consulté Saül Wininger… Et elle n’est, au fond, que la partie « dissociée » du narrateur. Il est donc impossible « de poser mes lèvres masculines sur mes lèvres féminines »… Tragique.

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1933 Editions Flammarion

Française Langue française | 234 pages

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