Liaisons du monde, I, IILéon Bopp

Cette œuvre, que Jean Paulhan considère comme un des grands livres du siècle, et que Bergson envisageait comme une somme de notre temps, est le roman d'une révolution et d'une réaction reliées aux événements essentiels de notre époque. Nous sommes en 1938 environ. Un soulèvement bolcheviste éclate en France. Un Directoire de quatre membres tente d'exercer le pouvoir avec l'appui de la Russie. Mais il semble qu'une évolution se dessine bientôt chez quelques-uns des chefs révolutionnaires, chez Pierre Malay entre autres, dont la figure peu à peu se précise et s'anime. La tension internationale s'accroît. Les fonctions de Pierre Malay se trouvent étendues. L'Allemagne attaque la Pologne, puis la France. Tandis qu'une réaction se manifeste en France, marquée par un renouveau de christianisme, Pierre Malay, devenu le chef de la Résistance, envisage, à Londres et à Alger, une politique tendant à restaurer la patrie, l'armée, la propriété même, qu'il avait contribué à ruiner, jusqu'au moment où il tombe, frappé d'une balle. C'est ici une comédie universelle, un roman-torrent où choses et gens d'aujourd'hui apparaissent agissants au milieu d'une sorte de cyclone vertigineux et enthousiaste, et c'est aussi le roman de tous les possibles dans tous les domaines.