On ne touche pasKetty Rouf2020

J'ai beaucoup aimé ce roman qui dépeint la façon dont le monde de la nuit permet à une prof à bout de souffle de sortir la tête de l'eau. En filigrane, on a également une belle réflexion sur le rapport des femmes à leur corps, loin des lieux communs et des jugements moraux. Une belle découverte !

On referme ce livre en se disant "oui bon, et après?". L'histoire se laisse lire, mais les personnages sont brossés tellement rapidement qu'on a du mal à se les représenter ou à ressentir de l'intérêt pour eux. Même le propos final me semble dénué de saveur.

Je pense ne pas avoir sur l'apprécier a sa juste valeur. Si l’idée de base était très intéressante, je n’ai pas trop apprécié la forme. J’étais à distance de l’héroïne, alors que j’avais envie de la soutenir à fond. J’étais vraiment d’accord avec ce qu’elle fait, et tout ce qu’elle dit, mais il me manquait de l’émotion. Cette ambivalence ne m’a pas vraiment permise d'apprécier malheureusement.

"Vivre, c'est faire comme si on était pas fait pour mourir". Joséphine nous amène par sa métamorphose en Rose Lee a réfléchir sur la liberté, sur la morale, sur le bonheur individuel : en bref sur la vie et ce qui nous fait nous sentir vivant. C'est aussi une vraie critique de l'Education Nationale. J'ai été époustouflé par la sensualité que dégage ce roman.

Entre légèreté et profondeur, dans une langue impeccable et cyniquement drôle, ce roman nous incite à l’introspection pour répondre à la question existentielle du sens de la vie. Et comme Marc Aurèle réfléchir à cette sentence pour ne pas avoir de regret : « Ce qui dépend de toi, c’est d’accepter ou non ce qui ne dépend pas de toi. ».