Synopsis
Souhad est une jeune femme hyper diplômée, riche et parfaitement intégrée. Un élément vient troubler son ascension sociale rapide et sans accrocs : le départ de son père pour le bled, et la nécessité d'arroser les plantes dans sa petite maison de Saint-Denis. Elle y va à reculons, assaillie par la misère - non, le misérabilisme - de cette vie qu'elle a quittée avec une volonté farouche.
Et soudain, son passé, son "arabité" lui tombent dessus, l'assaillent de toute part, lui rappellent qui elle est - aussi. Quelques heures et rencontres plus tard, Souhad part, avec des vieux copains de son père, en camionnette conduite par un grand Noir taciturne, pour un voyage parfaitement improbable...
"Depuis trois jours, je vois des vieux Arabes partout. Des vieux seulement, partout. Rien n'a changé à Saint-Denis depuis que tu es parti, ils ne sont pas plus nombreux, ils ne font pas plus de bruit. Rien n'a changé et pourtant ils sont là. Avec leurs corps tordus et leurs yeux vides. Avec leurs mines grises et leurs pieds qui traînent. Leurs vêtements d'hiver toute l'année. Ils ont envahi la ville, lentement, en silence. On se cogne à eux presque et ils ne lèvent même pas la tête. Je comprends les Français maintenant, quand ils passent, on n'a qu'une envie, c'est de leur crier : Crouillat, rentre chez toi ! et eux, ils descendent du trottoir, ils marchent dans le caniveau pour céder le passage. Je vois ceux-là et tu me manques. Ton silence comme le leur me manque."
Et soudain, son passé, son "arabité" lui tombent dessus, l'assaillent de toute part, lui rappellent qui elle est - aussi. Quelques heures et rencontres plus tard, Souhad part, avec des vieux copains de son père, en camionnette conduite par un grand Noir taciturne, pour un voyage parfaitement improbable...
"Depuis trois jours, je vois des vieux Arabes partout. Des vieux seulement, partout. Rien n'a changé à Saint-Denis depuis que tu es parti, ils ne sont pas plus nombreux, ils ne font pas plus de bruit. Rien n'a changé et pourtant ils sont là. Avec leurs corps tordus et leurs yeux vides. Avec leurs mines grises et leurs pieds qui traînent. Leurs vêtements d'hiver toute l'année. Ils ont envahi la ville, lentement, en silence. On se cogne à eux presque et ils ne lèvent même pas la tête. Je comprends les Français maintenant, quand ils passent, on n'a qu'une envie, c'est de leur crier : Crouillat, rentre chez toi ! et eux, ils descendent du trottoir, ils marchent dans le caniveau pour céder le passage. Je vois ceux-là et tu me manques. Ton silence comme le leur me manque."
Moyenne
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MOYEN
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2008
Editions de l'Aube (Regards croisés)
268 pages
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