Synopsis
À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C’est l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c’est qu’il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Trenet. C’est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l’odeur de la mer.
Par la magie d’une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.
Par la magie d’une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.
Moyenne
16.6
206 votes
BON
4 éditions pour ce livre
2020 Editions Folio
288 pages
13 août 2020
ISBN : 9782072881862
2019 Editions de La Table ronde
272 pages
ISBN : 9782710389668
2019 Editions de La Table ronde
266 pages
ISBN : 9782710389668
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40 commentaires
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Ce livre ne prétend pas être un essai plutôt un témoignage. Ainsi, je ne l'ai pas trouvé manichéen. Il est à la fois poétique et cru. Les mots balancés sur la page résonnent. On est viscéralement en empathie avec le vécu et les ressentis de l'auteur. Par contre, trigger warning pour les personnes sensibles à la cause animale. Les descriptions sont peu ragoûtantes (en particulier à l'abattoir).
Un livre qui prend aux tripes. J’en sors assez bouleversée, l’écriture en vers libres, riche et poétique semble en contradiction totale avec le sujet, ce qui le rend encore plus dur et douloureux. Un très bel hommage aux travailleurs des usines agroalimentaires et un regard qui fait bouger le nôtre sur ceux qui sont contraints à trimer dans les abattoirs.
Un peu trop pompeux et égocentré à mon goût. J'aurai préféré que le récit soit agrémenté de portraits d'ouvriers. Là, j'ai eu l'impression de lire un bourgeois qui se plaint alors même que des gens triment toute leur vie à un même poste. Un peu de compassion et de reconnaissance n'auraient pas fait de mal. Dommage.
J'ai commencé ce livre par hasard // Intriguée par sa forme // Je suis restée fascinée // Par le courage de cet homme-machine // Que la culture a fait tenir debout // Par ces usines monstrueuses // Moyens de torture consentis // Comment en est-on arrivés là // Voilà la question qui m'a suivie à chaque page // Cette vie infernale // Trop souvent ignorée //Merci Joseph Ponthus de nous l'avoir contée
C’est une lecture qui m’a touchée en plein cœur, qui m’a apporté un tas d’émotions, c’est puissant et c’est beau. C’est un texte comme on en voit peu. L’auteur parle de la détresse de « ceux qui ne sont rien », des « sans dents », comme disent ceux qui nous méprisent et nous gouvernent. Mais, au-delà de ce travail pénible, il parle aussi de la solidarité entre collègues de l’usine. Magnifique !