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À l'âge adulte, c’est l’affrontement des idées et des armes entre ceux-là mêmes qui étaient, quelques années plus tôt, unis comme les doigts d'une même main.
Les atrocités de la guerre allaient crescendo, quelques-uns choisirent de défendre l’une ou l’autre cause, parfois bien plus par les armes que par la parole.
Malgré cette guerre, un grand nombre d’entre eux ne renonceront pas pour autant à leur amitié ni à l'amour, espérant vivre ensemble, retrouver leur dignité pour les uns, continuer à vivre pour les autres, dans le pays qui les a vus naître, eux et leurs aïeux, pour peu qu’ils renoncent à leur privilège du passé.
Ces adeptes pacifiques, malgré les vicissitudes, ont su préserver leur convivialité amicale d’avant, pendant et après la guerre, de l’amour aussi, comme l'indéfectible amour de Madeleine l’Européenne et Kamel, l’autochtone.
Un sage du village disait : les cloches de l’église continuent à tinter pour la messe du dimanche tandis que le muezzin de la mosquée appelle à la prière du vendredi, les deux communautés prient un même Dieu, appelé différemment peut-être, mais, qui prône l’amour du prochain, lui.
Ne serait-il pas mieux de continuer à vivre ensemble, équitablement, se pardonner la haine de la guerre et construire une nouvelle Algérie où vivront ses enfants des deux communautés
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