Synopsis
" A cette époque-là, n'étais-je pas déjà mort ? Et si oui, depuis quand errais-je dans cet univers parallèle si semblable à l'autre.
" Telles sont les premières lignes de ce braqueur de banque, détenu de longue durée... Malouin, en d'autres temps il aurait été corsaire ou pirate. Dans sa cellule, il s'est découvert écrivain. Il a du style. Philosophe, il s'est attaché à la pensée d'Emmanuel Levinas qui, en quelqus lignes de préface, peu de jours avant sa mort, s'est adressé à tous les détenus. Suerte (la chance) est un roman vécu.
Dans ce faux thriller se découvre un malfaiteur atypique que la vie indiffère. Lucas - " refusé de la vie " depuis sa naissance - n'est pas un homme simple. Serait-ce par hasard que les violences de ses hold-up sont des actes manqués, comme s'ils recélaient, dans leur essence, une autopunition. La France a la proportion de suicidés la plus importante d'Europe. Toujours plus nombreux risquent d'être, hélas, les Claude Lucas.
" La vie, c'est trop pour ma tête ", disait Sherwood Anderson, le Tchekhov du Middle West. Comment ne pas perdre la tête lorsqu'on voit des escrocs arriver au plus haut de la République aux applaudissements de la foule ? Les maîtres des grandes carambouilles, eux, sont libres. A quoi sert la prison ? Question majeure que pose implicitement ce livre. Le fort taux de récidive laisse sceptique. Lucas, qui reconnaît la justesse d'une peine dans trois remarquables annexes, s'interroge sur la thérapie de l'écriture.
Une réflexion approfondie, initiée par les sciences sociales, pourrait donner aux détenus une boussole et une carte facilitant leur réinsertion. Mais que peut penser le condamné au terme de sa peine lorsqu'il découvre que l'exemple ne vient guère d'en haut ? Une démocratie ne peut être debout que si le juge se sait soutenu par un pouvoir incorruptible.
" Telles sont les premières lignes de ce braqueur de banque, détenu de longue durée... Malouin, en d'autres temps il aurait été corsaire ou pirate. Dans sa cellule, il s'est découvert écrivain. Il a du style. Philosophe, il s'est attaché à la pensée d'Emmanuel Levinas qui, en quelqus lignes de préface, peu de jours avant sa mort, s'est adressé à tous les détenus. Suerte (la chance) est un roman vécu.
Dans ce faux thriller se découvre un malfaiteur atypique que la vie indiffère. Lucas - " refusé de la vie " depuis sa naissance - n'est pas un homme simple. Serait-ce par hasard que les violences de ses hold-up sont des actes manqués, comme s'ils recélaient, dans leur essence, une autopunition. La France a la proportion de suicidés la plus importante d'Europe. Toujours plus nombreux risquent d'être, hélas, les Claude Lucas.
" La vie, c'est trop pour ma tête ", disait Sherwood Anderson, le Tchekhov du Middle West. Comment ne pas perdre la tête lorsqu'on voit des escrocs arriver au plus haut de la République aux applaudissements de la foule ? Les maîtres des grandes carambouilles, eux, sont libres. A quoi sert la prison ? Question majeure que pose implicitement ce livre. Le fort taux de récidive laisse sceptique. Lucas, qui reconnaît la justesse d'une peine dans trois remarquables annexes, s'interroge sur la thérapie de l'écriture.
Une réflexion approfondie, initiée par les sciences sociales, pourrait donner aux détenus une boussole et une carte facilitant leur réinsertion. Mais que peut penser le condamné au terme de sa peine lorsqu'il découvre que l'exemple ne vient guère d'en haut ? Une démocratie ne peut être debout que si le juge se sait soutenu par un pouvoir incorruptible.
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1996
Editions Plon (Terre humaine)
470 pages
ISBN : 225918216X
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