Synopsis
De 1900 à 1950 se multiplièrent les cartes postales coloniales : femmes-objets « couleur locale » ou costumées selon les standards aguicheurs du moment. Aujourd’hui l’artiste marocain Miloudi Nouiga balafre de peinture ces photos dans un geste doublement provoquant dénonçant à la fois le colonialisme d’hier et la censure présente des intégristes musulmans. Valentine Goby s’inspire de cette révolte. Elle raconte le voyage d’une carte postale. L’image passe successivement du photographe qui prend le cliché dans les années 1920 à la prostituée marocaine qui pose, au soldat français qui achète la carte dans une boutique de Casablanca, années 1940 puis enfin à la petite fille française du militaire qui la retrouve aujourd’hui dans les papiers d’un héritage. Que voit-on vraiment ? De quoi, de qui parle-t-on ? Valentine Goby poursuit ainsi sa quête romanesque où le corps tient une place primordiale. La carte postale représentant la « fille surexposée » s’est projetée dans une peinture de Miloudi. Elle figure en couverture de ce livre et dans le musée imaginaire des révoltes de Valentine. On retrouve dans ce texte envoûtant la passion de celle-ci pour « les multiples mensonges de l’image » depuis sa construction voici cent ans jusqu’à sa reconstruction aujourd’hui en passant par toutes les métamorphoses de l’histoire.
Moyenne
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BON
2 éditions pour ce livre
2022
Editions Babel
128 pages
17 août 2022
ISBN : 9782330168353
2014
Editions Alma
126 pages
30 janvier 2014
ISBN : 2362791033
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1 chronique de blog
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03 Février 2014jeromeLire la chronique
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1 commentaire
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20 / 20 Le 10 Mai 2024 à 12:43 LaBibliophage
Lu d'une traite. J'ai beaucoup aimé ce récit, cette plongée dans le passé, le colonialisme, la prostitution. Et la justesse du ton, des points de vue adoptés. J'ai aimé la démarche de Valentine Goby, cette sorte d'enquête pour retrouver la voix de ces femmes, mais aussi cette réflexion sur l'art, l'image, le regard. J'aime l'humanisme de l'autrice, sa curiosité pour l'autre. 20/20