Synopsis
Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne.
Moyenne
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MOYEN
6 éditions pour ce livre
2018 Editions Seuil (Cadre rouge)
175 pages
16 août 2018
ISBN : 9782021398243
2019 Editions Audiolib
Lu par Babacar M'Baye Fall
Durée : 223 min
13 mars 2019
ISBN : 9782367628516
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21 commentaires
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J'avoue avoir eu du mal avec certains tics stylistiques, où le narrateur Alfa répète souvent les mêmes débuts de phrases ou informations. Sinon, des thématiques intéressantes abordées : comment garder un semblant de raison au milieu de la boucherie et la folie humaine, la souffrance de la perte d'un chez-soi, l'amitié, la sexualité...
Le monologue d'Alfa m'a ennuyée au début, ses 7 mains et ses ritournelles m'ont lassée jusqu'à ce qu'il conte sa vie dans son village, sa famille, le début de son amitié avec Mademba. J'ai apprécié le conte cité en fin de roman. C'est une lecture plaisante qui aborde la guerre de l'intérieur, la folie des hommes. Lecture intéressante mais pas marquante.
Frère d’âmes est un long monologue incantatoire et tout en demandant pardon à son « presque frère », il raconte sa jeune vie : l’abandon, la souffrance, l’amitié, la tradition, les espoirs d’être autre, la découverte de la sexualité et bien sûr la guerre !
Un début dur, glaçant mais saisissant. Un style poétique et tranchant pour décrire l'horreur de la guerre et la perte d'un plus que frère. Finalement, David Diop livre une deuxième partie plus lente, abstrait qui m'a ennuyée. Après un début qui m'a beaucoup plu, la fin m'a déçue.
Ce livre nous plonge dans guerre 14/18 à travers les yeux d'un tirailleur sénégalais.Il est écrit à la manière d'un conte africain. J'avais l'impressions d'être assise sous l'arbre à palabres et d'écouter un conteur.Ce livre parle donc de la grande guerre mais pas que , il parle aussi de l'exil , des sentiments profonds qui unissent deux amis " deux presque frères" comme l'écrit David Diop.