L'enfer en bouteilleSuehiro Maruo2014

(Relecture) Chez Maruo, l'horreur et l'ép(r)ouvante ne sont pas vraiment dans le genre "Fantastique" mais se manifestent néanmoins dans les situations du quotidien : misère de la pauvreté, sexe, cupidité, relations homme-femme / parents-enfants... Impossible de se soustraire à la fascination qui opère dans ce manga déconcertant, le regard reste captivé par le graphisme aux traits fins et tranchés.

Sur 4 one shots, je n'en ai vraiment aimé que deux : le troisième et le quatrième. Les deux premiers, j'ai eu du mal à saisir où Suehiro Maruo voulait en venir. Le troisième est mon préféré (avec une vrai "morale"). Quant au dernier, l’histoire m'a beaucoup émue, et la fin m'a vraiment saisie aux tripes.

J'ai voulu le lire pour découvrir un style et un auteur que je ne connaissais pas, mais je n'ai pas beaucoup aimé. C'est beaucoup trop sombre, glauque et déviant pour moi. Le côté malsain est présent en permanance et alourdit considérablement la lecture. Par contre, les histoires sont percutantes et la dernière histoire avec la soeur protégeant son frère handicapé m'a beaucoup touchée.

Dans ce recueil de quatre histoires, Maruo expose son univers, composé de déchéance, déviances (comportementales), malfaisance, cruauté, et surtout de souffrance. Or il arrive, souvent, et en même temps, à édulcorer ces mondes (d'avant-guerre) par un certain sens -particulier- de l'humour noir.