Les lions d'Al-RassanGuy Gavriel Kay1999

Avec la précision d'un horloger, Guy Gavriel Kay met en scène la magnificience et la chute d'une province inspirée par L'Al Andalus. Magnifique revisite du Cid, fabuleuse réecriture de la Reconquista, Les Lions d'Al Rassan est une fresque historique de plusieurs dizaines d'années où les ambitions des uns tranchent avec les illusions des autres. D' une incroyable poésie, d'une fabuleuse profondeur.

Une Reconquista espagnole réinventée opposant Jaddites et Asharites, à peine de la fantasy à vrai dire ... mais un roman qu'on sent très documenté. Il y a une approche cornélienne des relations entre personnages qui vous brise le cœur et à travers ce monde imaginé on a droit à une petite piqûre de rappel historique - ça fait pas de mal. Il n'empêche, c'est excessivement lent et fastidieux à lire.

Un magnifique roman, doux-amer, qui sert le cœur à la fin et qui montre les bienfaits des hommes lorsqu'ils parviennent à cohabiter malgré les différences, mais aussi la folie de l'ambition, de la soif du pouvoir qui écrasent les anonymes sur son passage.
C'est une grosse brique à lire mais quelle aventure !

Kay ne s'encombre ni de magie ni d'épique à la SdA (amusant venant d'un auteur qui a travaillé sur l'édition du Silmarillion), mais se contente de raconter avec poésie et émotion la chute d'un royaume inspiré de l'Al-Andalus de la Reconquista et des aventures du Cid, dans laquelle se mêlent intrigues politico-religieuses, dilemmes, combats et amour... Un beau roman médiéval-fantasmé.

On ne vas pas se mentir, on est à peine dans la fantasy : pas de monstre, pas (ou vraiment très peu) de magie... On est dans la transposition dans un monde imaginaire de l'Espagne du 11ème siècle.
G.G. Kay nous montre avec une très grande mélancolie la fin d'un monde, en insistant sur la difficulté de définir son camp, dans un monde où rien n'est tout noir, ni tout blanc....