Royaumes oubliés, de l'empire hittite aux araméensVincent Blanchard2019

L'empire hittite, grande puissance rivale de l'Égypte antique, domina l'Anatolie et étendit son influence sur le Levant jusqu'aux alentours de 1200 avant J.-C.. Sa capitale, Hattusa, fut alors abandonnée cependant que prenant fin son emprise politique. Sa chute se traduisit par l'émergence de petites principautés, les royaumes néo-hittites et araméens, dans les territoires de la Turquie et de al Syrie modernes. Certains de ces royaumes étaient dirigés par les descendants des anciens gouverneurs hittites devenus rois, tandis que d'autres étaient fondés par des chefs des tribus araméennes anciennement nomades, décidés a régner depuis une capitale dont les monuments exaltaient leur pouvoir et leur ferveur ferveur a l'égard des dieux. Ces principautés, héritière des traditions politiques, culturelles, et artistiques de l'empire disparu, s'épanouirent pendant deux siècles avant d'être conquises une à une par un nouvel empire, celui des Assyriens, qui domina l'ensemble du Proche-Orient jusqu'à la fin de VIIeme siècle avant J.-C.. Trois cent oeuvres réunies pour la premiere fois en France font revivre dans cet ouvrage les décors majestueux de ces royaumes oubliés : Karkémish, Sam'al, Masuwari, Palastin, Hamath, Gurgum, Malizi, ou encore le Bit-Bahiani. De tous ces royaumes, les Bit-Bahiani est celui qui a livré les vestiges les plus impressionnants, découverts au début du XXeme siècle à Tell Halaf, le site de son ancienne capitale Guzana, par le baron Max von Oppenheim, qui les rapporta a Berlin. Exposés dans le musée crée pour l'occasion, le Tell Halaf Museum, ils furent victimes des bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, mais, minutieusement restaurés, ils sont aujourd'hui le fleuron du Pergamonmuseum. Malgré la conquête assyrienne, l'héritage de ces petits États ne disparut pas totalement et exerça son influence sur le conquérant, autant par ses décors monumentaux que par la pratique continue de al langue araméenne, appelée a devenir la langue la plus parlée au Proche-Orient pendant l'Antiquité.