Synopsis
Du jour où Xu Sanguan apprend qu’on peut gagner de l’argent en vendant son sang commence pour lui une vie nouvelle. C’est en effet à cet expédient qu’il devra son mariage, une union bientôt assombrie par la révélation de la bâtardise de son premier fils. Et c’est à cette pratique qu’il recourra ensuite — parfois au péril de sa vie —, chaque fois que le destin viendra frapper les siens.
Comme dans son précédent roman, Vivre !, Yu Hua a choisi de suivre une existence humaine dans ses vicissitudes — ici au cours des trente années qui suivent l’instauration du nouveau régime avec la mise en place des communes populaires et la Révolution culturelle. L’histoire politique cependant n’est pas le véritable sujet du livre : ce qui fascine Yu Hua c’est l’acharnement de ses personnages à survivre, envers et contre tout, sous le signe du sens de l’honneur, de la piété filiale et du dévouement, au sein d’une misère partagée et comprise par tous.
Se réconcilier avec soi-même et avec le milieu naturel et humain dont on est issu — après tant de mensonges, de violences, de lavages de cerveau et de haine de soi —, tel est le propos de Yu Hua. De tous les jeunes écrivains chinois d’aujourd’hui, il est sans aucun doute celui qui a su le mieux maintenir la balance entre la tonalité nécessairement sombre et critique de son époque, marquée par le traumatisme de la Révolution culturelle, et l’humanisme — ou pour exprimer les choses en termes bouddhistes la "compassion" — sans lequel une littérature ne saurait longtemps subsister.
Comme dans son précédent roman, Vivre !, Yu Hua a choisi de suivre une existence humaine dans ses vicissitudes — ici au cours des trente années qui suivent l’instauration du nouveau régime avec la mise en place des communes populaires et la Révolution culturelle. L’histoire politique cependant n’est pas le véritable sujet du livre : ce qui fascine Yu Hua c’est l’acharnement de ses personnages à survivre, envers et contre tout, sous le signe du sens de l’honneur, de la piété filiale et du dévouement, au sein d’une misère partagée et comprise par tous.
Se réconcilier avec soi-même et avec le milieu naturel et humain dont on est issu — après tant de mensonges, de violences, de lavages de cerveau et de haine de soi —, tel est le propos de Yu Hua. De tous les jeunes écrivains chinois d’aujourd’hui, il est sans aucun doute celui qui a su le mieux maintenir la balance entre la tonalité nécessairement sombre et critique de son époque, marquée par le traumatisme de la Révolution culturelle, et l’humanisme — ou pour exprimer les choses en termes bouddhistes la "compassion" — sans lequel une littérature ne saurait longtemps subsister.
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1997
Editions Babel
Traduit par Nadine Perront
288 pages
1997
Editions Actes Sud
Traduit par Nadine Perront
285 pages
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Très belle histoire, bien écrite, mais qui fait froid dans le dos.