FloridaOlivier Bourdeaut2021

Après mon coup de cœur intersidéral pour "En attendant Bojangles", c'est dans un autre registre que je retrouve Olivier Bourdeaut. Sa plume est toujours aussi brute, mais le style moins poétique ici. Il dénonce sans filtre les concours de mini-miss, les parents vivant leurs propres rêves par procuration, le culte du corps, le culte du beau... Un récit marquant à la 1ère personne. On s'y croirait !

Immensément crédible – j’ai retrouvé la rage et le trou noir intérieur qu’André Agassi, ce champion qui déteste le tennis, dévoile dans sa biographie « Open » -, le récit envoie ses phrases courtes comme une volée de bois vert, dans un crépitement de haine de soi assorti d’acides sarcasmes. Olivier Bourdeaut réussit un roman d’une terrible férocité, totalement aux antipodes de son si poétique succ

Un style caustique et une écriture ciselée pour évoquer le corps comme objet de culte, de souffrance, de convoitise, d’absurdité, de vengeance.

On est loin des paillettes, du strass et des rêves éveillés. C'est d'une dureté incroyable, c'est un regard acerbe sur la famille, ça décortique toutes sortes d'addictions, essentiellement liées à l'apparence, c'est assez effarant. Il y a toutefois des moments très drôles, une belle histoire d'amitié et ça fait du bien... Et puis c'est tellement bien écrit ! Un vrai bonheur de lecture !!

Avis mitigé
Cette histoire de mini-miss et d’enfance volée pour combler un manque chez la mère m’intéressait. Hélas, j’ai vite décroché.