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À Rio de Janeiro, les soeurs Nogueira Alencar mènent une vie enviable en apparence : Leonor a épousé un universitaire; Mariana, mariée à un riche armateur, a repris pour le compte de la famille un interminable procès contre la Banque du Brésil — soixante ans et quinze mille pages de procédure. Or, un jour la tante Maria se suicide et lègue à Mariana ses écrits qui relatent deux siècles d'histoire des Nogueira Alencar, et soudain le passé éclaire le présent et révèle l'origine des haines familiales, de la cruauté maternelle, des malheurs conjugaux et des traditions arriérées. C'est que, chez les Nogueira Alencar, on prépare, à chaque génération, une fille pour le célibat dans le but de servir, plus tard, sa vieille mère. On refuse à cette élue les symboles de la féminité et on lui interdit tout bonheur. Tel aurait dû être le destin de Mariana, comme celui de Maria, mais les deux femmes se rebellèrent, la première pour se faire avocate, l'autre pour se consacrer à la littérature et mener des recherches sur une héroïne républicaine et abolitionniste. En outre, à l'instar de sa tante, Mariana n'aima qu'un homme, Vasco, torturé à vingt-deux ans et jeté d'un avion dans la mer, d'où le pourrissement silencieux de son mariage, puisque, dans ce milieu, les hommes choisissent les femmes selon leur pedigree, comme s'il s'agissait de bonnes juments. Du côté de chez Leonor et Alfredo, la confusion règne à la suite de la grossesse d'une domestique et de la disparition d'un collier d'émeraudes. On soupçonne la bonne, on la harcèle, mais, coup de théâtre, le mari meurt d'un infarctus. Un policier intègre, l'inspecteur Miltão, mène l'enquête, suspecte Leonor, fouille les archives médicales, exhume le cadavre, alors que Mariana est sur le point de gagner le procès des Nogueira Alencar contre la Banque du Brésil.
Titre original : Selo das despedidas (2005)