Tout va bien, dormons tranquillesMénéas Marphil2018

Une nouvelle en mode devinette philosophique qui nous embarque dans une usine macabre où le narrateur suit un étrange chemin d'alu, de Kraft et de souffrance. La résolution est intéressante et amène à repenser le reste du récit sous un angle nouveau et questionnant. Le flou entretenu tout au long du récit m'a néanmoins gavé sur la durée, et l'ensemble m'a plus fait bailler que choquer.

Une nouvelle qui happe directement le lecteur par les mystères qui entourent le narrateur. Le style est très immersif et permet d'introduire la crainte d'un extérieur inconnu et oppressant. Je n'evoquerai pas le thème pour ne pas gâcher la lecture, mais on part ici dans un militantisme animal, pseudo SF, qui est très bien mis en scène. Une lecture qui marque, avec une chute qui surprend fortement.

Difficile de parler de cette nouvelle sans en dévoiler l'essence. Je peux juste vous dire que j'y ai vu une similitude avec le roman de Vincent Message, Défaite des maîtres et possesseurs. Je résumerai donc cette nouvelle en trois mots : sympathique, amusante, cruelle. Elle fait partie de ces textes qui interrogent et qui sont bien plus efficaces que les discours "militants"