Le ciel par-dessus le toit Nathacha Appanah2019

Alors que le livre précédent m'avait totalement bouleversé, laissant une trace indélébile dans mon parcours de lectrice, celui-ci ne m'a pas laissé indifférente, mais presque. Pourquoi ? Le fond pourtant intéressant, genèse d'une famille brisée, a peut-être été supplanté par une forme trop lyrique. Je ne me suis pas attaché à leur histoire où bien si, mais seulement à celle d'un seul personnage.

L’écriture est jolie, l’art du conte maîtrisé et l’on ne s’ennuie pas une seconde dans cette histoire en clair-obscur, esthétiquement composée. C’est pourtant cette même recherche formelle qui a fini par s’avérer contre-productive chez moi : à force d’intentions poétiques et d’effets de style, le récit m’a semblé verser dans l’artifice, au trop grand détriment de sa crédibilité.

Une plongée dans la naissance des sentiments, leur évolution,leur ajustement puis leur explosion. On y suit la vie d'une mère qui s'est construit son identité en tentant de se protéger derrière son nouveau prénom qu'elle choisit, comme de sa fille et de son fils qui évoluent dans cette ambiance et tentent de trouver leur chemin. Une écriture précise, pointue qui nous atteint par sa justesse.

Mouais. Trop court pour que j'adhère au caractère de la mère.

Ce que j’aime dans les romans de Natacha Appanah, c’est qu’à chaque fois, elle nous emmène dans un univers différent.

Celui-ci est très dur, à l’image de la vie des personnages.

Il y a Eliette, devenue Phenix à la suite de l’indifférence et de la violence de ses rapports avec ses parents. Elle élève seule ses deux enfants dans une casse.