Synopsis
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MOYEN
Après l’accélération de l’histoire au siècle dernier, c’est donc l’accélération du réel qui s’apprête à remettre en cause, avec les « futurismes », l’ampleur d’une temporalité qui prétendait encore à l’urgence d’une Histoire totale.
Infiniment grand de l’historicité, infiniment petit de l’instantanéité, la question qui s’impose à nous est donc aujourd’hui celle d’une Histoire de l’accident de la temporalité classique ; non seulement celle des durées astronomiques des dégâts du Progrès, des déchets atomiques ou autres, mais encore et surtout, de l’absence de durée de nos diverses activités, et plus encore peut-être, de l’interactivité de relations humaines bientôt synchronisées. À défaut d’une introuvable « Fin de l’histoire », c’est sans doute là le signe de l’extinction prochaine de la chrono-diversité du sensible.
Conséquence directe du futurisme de l’instant réel, si nous ne croyons plus dès à présent au Progrès, l’effort technoscientifique mis sur le temps réel et ses nano-durées, comme par ailleurs dans le domaine du transport, sur la réduction des délais et des distances de l’espace réel, cette « fin de la géographie » débouche sur l’impasse de toute étendue et donc de toute perspective, l’essentiel du soi-disant « Progrès » se situant désormais dans l’intensivité de l’instant propice, au détriment de l’extensivité chronique d’un quelconque devenir.
En fait, avec la mondialisation de l’instantanéité et les nouveaux phénomènes de synchronisation et de simultanéité, si nous n’avons plus le temps d’avoir peur, nous avons l’espace, tout l’espace critique d’une panique « écologique » qui vient de débuter avec l’extinction de la chrono-diversité des rythmes de vie de l’humanité.
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