Synopsis
« L’enquête que Marie Jahoda et Hans Zeisel réalisèrent en 1931 sous la direction de Paul Lazarsfeld auprès des chômeurs de Marienthal peut être considérée à la fois comme une étape importante dans l’histoire des méthodes sociologiques et comme une œuvre de référence sur le chômage et la pauvreté.
Cette enquête, que l’on dirait aujourd’hui sociologique, se fait à une époque où, en Autriche, la sociologie existe à peine en tant que discipline autonome : il n’y a pas de département de ce nom à l’université de Vienne ; Paul Lazarsfeld, mathématicien et physicien de formation, et, depuis 1927, statisticien à l’Institut de pédagogie de Karl et Charlotte Bühler, conçoit cette enquête dans le cadre d’un centre qu’il a créé en marge de l’institut des Bühler et qui s’intitule Centre autrichien de recherches en psychologie économique. En la dénommant “ essai sociographique ”, il se réfère à une tradition historique précise : la sociographie, notion introduite par le Hollandais Steinmetz et reprise peu avant la Première Guerre mondiale par Ferdinand Tönnies, c’est l’utilisation de méthodes spécifiques pour, dit Steinmetz, “ affronter le réel dans sa vérité et sa totalité ”. Cette démarche empirique s’affirme peu à peu, face à l’école historique allemande, notamment, et, vers 1930, personne ne la conteste plus. Les débats portent alors sur la place de la sociographie parmi les sciences sociales, et sur les méthodes qu’elle utilise. »
Françoise Laroche
Cette enquête, que l’on dirait aujourd’hui sociologique, se fait à une époque où, en Autriche, la sociologie existe à peine en tant que discipline autonome : il n’y a pas de département de ce nom à l’université de Vienne ; Paul Lazarsfeld, mathématicien et physicien de formation, et, depuis 1927, statisticien à l’Institut de pédagogie de Karl et Charlotte Bühler, conçoit cette enquête dans le cadre d’un centre qu’il a créé en marge de l’institut des Bühler et qui s’intitule Centre autrichien de recherches en psychologie économique. En la dénommant “ essai sociographique ”, il se réfère à une tradition historique précise : la sociographie, notion introduite par le Hollandais Steinmetz et reprise peu avant la Première Guerre mondiale par Ferdinand Tönnies, c’est l’utilisation de méthodes spécifiques pour, dit Steinmetz, “ affronter le réel dans sa vérité et sa totalité ”. Cette démarche empirique s’affirme peu à peu, face à l’école historique allemande, notamment, et, vers 1930, personne ne la conteste plus. Les débats portent alors sur la place de la sociographie parmi les sciences sociales, et sur les méthodes qu’elle utilise. »
Françoise Laroche
Titre original : Die Arbeitslosen von Marienthal. Ein soziographischer Versuch über die Wirkungen langandauernder Arbeitslosigkeit (1933)
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1982
Editions de Minuit (Documents)
144 pages
1er janvier 1982
ISBN : 2707306053
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