Une partie de badmintonOlivier Adam2019

Titre tiré d'une chanson d'Alain Chamfort, chronique de la vie de l'ersatz de l'auteur -écrivain en perte de succès, qui fait du "feel bad", en proie aux affres du monde social et qui voit sa vie de famille chamboulée- cette autofiction dotée d'une autodérision lucide et savoureuse, va obliquer de manière inattendue en thriller domestique

Olivier Adam est un auteur de la vie quotidienne, il n'hésite pas à mettre en scène des personnages en proie aux difficultés sociales que l'on retrouve dans notre société. A travers ce roman, il déploie également ses idées anti-racistes, et met en lumière le sort des migrants de la côte bretonne. Au delà de l'auto-fiction qui nous est proposée, Une partie de badminton est un roman social.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Certains passages sont longs (ainsi que certains paragraphes aussi), ça tire quelque peu en longueur, même si ça reste une histoire sympathique malgré ça. Les personnages restent attachants et le regain d'énergie sur la fin de l'histoire donne une bouffée d'air frais qui fait du bien.

Un roman qui met un peu trop longtemps à démarrer, une histoire sympa malgré tout.

Sans doute un peu exagérée pour les besoins de l'intrigue et de la dérision, comportant certes quelques longueurs et répétitions, cette chronique sociale ne manque ni de sel ni d'intérêt. Chacun sourira d'y retrouver un écho personnel, à propos de l'un ou de l'autre - espérons pas de tous - , des multiples ennuis de Paul.