L'ère des Cristaux, tome 10Haruko Ichikawa2020

Toujours plus de troubles mentaux présents en ce tome, plus que pour Phosphophyllite, aussi Padparadscha et Diamant Jaune. C'est vraiment terrible, ce qui se passe... Sans parler de cette emprise qu'Aechmea exerce sur Morion qui est devenu totalement (et dangereusement) dépendant de ce premier, de cet amour terrible. Phosphophyllite incarne désormais le paria qu'il est depuis des années. {20}

Tout d'abord, avant de plonger de cette chronique tardive, j'aimerais être honnête : malgré son développement stratosphérique, j'exècre Morion. Son caractère niais m'insupporte. Nonobstant cela, ce tome fut la représentation de cette magnifique épopée : malgré cette façade, ce monde est d'une cruauté, dont seule sa beauté l'égale. Phos est totalement brisé et fatigué. Que lui reste-t-il désormais?

Je ne peux décidément pas m'investir dans la relation que tient Morion avec Aechmea, il y a tout un phénomène d'emprise qui me hérisse dès que je l'aperçois. Quelle tragédie pour le destin de Phosphophyllite qui, après 220 ans de captivité, aura atteint les grandioses sommets du fin désespoir, celui qui est violent, celui qui tue. Clémence pour ce personnage dont la mort semble inévitable ! {20}

J'adore toujours autant le concept perché et la poésie de cette saga. Je regrette un peu la narration confuse et expéditive. C'est dommage aussi que la personnalité des différents cristaux ne soient toujours que survolée. Même Phos, j'ai parfois du mal à m'investir avec son personnage.

Dans ce tome, Phos va encore une fois bien en baver. Je me suis sentie souvent triste de le voir ainsi, surtout face aux autres Cristaux (ami ou ennemi). Je suis curieuse de découvrir son avenir dans la suite ! J'aime toujours autant Morion et son histoire avec Aechmea, à la fois mimi, nostalgique et étrange. Ce titre reste un OVNI graphique, mais je continue d'être à fond dedans !